Legacy of Kain : Avis et présentation du bouquin de Third Editions
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Rédigé par Ludvig Auvens
Après Mana Books avec Danganronpa et Persona 3, vient le tour de Third Editions. Il y a de cela à peine quelques semaines, l’éditeur publiait un livre de Raphaël Lucas. Dans cet ouvrage, il était question d’une série, un monstre vidéoludique qui a touché bon nombre de joueurs. Comme décrit sur le site de l’éditeur, l’œuvre dont il est question à travers ces pages date de l’époque où Sony débarquait avec sa PlayStation, console mythique de la scène vidéoludique. Si vous n’avez toujours pas compris de quelle licence le livre que nous allons vous présenter aujourd’hui traite, c’est que vous n’étiez pas encore gamer dans les années 90. Car oui, aujourd’hui nous allons vous parler de Legacy of Kain, ou du moins du bouquin qui s’y rapporte.
Au travers de ses quelques 232 pages, l’ouvrage nous plonge dans l’histoire de Legacy of Kain et de sa création. Dès lors, nous avons droit à une présentation plutôt complète de ce monument vidéoludique de Blood Omen à Defiance. Véritable fan de la saga, qui mieux que Raphaël Lucas peut nous présenter un tel sujet ?
Alors, l’amour pour le titre a-t-il eu raison de la qualité générale de ce livre ? Ou s’en retrouve-t-il sublimé au fil des lignes ? La suite devrait pouvoir répondre à cette question.
Sommaire
ToggleLegacy of Kain, rapide mise en contexte
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas forcément bien la licence, Legacy of Kain est une saga développée d’abord par Silicon Knights. Puis, Crystal Dynamics a repris le relai. Niveau édition, ce sont les petits gars de chez Eidos qui ont mené la danse. Sorti à l’origine en 1996, cette saga aux allures de jeu d’action-aventure nous compte les histoires de deux héros du monde de Nosgoth : Kain et Raziel.
Tout semble bien se dérouler autour du premier titre puisque quatre autres volets suivront assez rapidement. Lancée via Legacy of Kain : Blood Omen, la licence propose d’incarner Kain, puis Raziel dans Legacy of Kain : Soul Reaver. Les résultats sont bons et un second titre pour chaque protagoniste voit le jour. Un cinquième volet, permettant d’incarner simultanément les deux héros voit même le jour sur PlayStation 2, Xbox et PC.
Ce dernier volet s’étant vendu à environ 200 000 exemplaires, on pouvait s’imaginer que la série allait continuer de plus belle. Mais l’éditeur alors en difficulté financière estime que ce n’est pas assez et finira par décider de lâcher l’affaire. Un véritable drame dans l’univers vidéoludique tant cette saga était pleine de surprises et de bonnes idées.
Malgré un Legacy of Kain : Dead Sun prévu, ou devait apparaître un troisième protagoniste, une mauvaise spirale s’enclenche et les trois jeux finissent par être annulés. Ainsi, c’est en 2003 que sort le dernier opus paru à ce jour d’une saga phare de la première console de Sony. Si certains joueurs espèrent encore voir un jour une nouvelle annonce survenir, il faudra encore se montrer patient pour que soit ressuscitée cette série mythique.
Après tout, Legacy of Kain avait tout pour plaire, avec un scénario bien ficelé et pensé sur plusieurs opus. Des personnages attachants et des thématiques matures plutôt bien traitées. La dure loi du marché a donc eu raison d’une saga prometteuse, là où elle aurait peut-être pu continuer sa route si sortie quelques années plus tard.
Kain et Raziel, l’entre deux mondes à la Legacy of Kain
Comme tout bouquin, ce Legacy of Kain façon Third Editions se compose de plusieurs parties. Bien entendu, les plus importantes sont au nombre de trois et reprennent à tour de rôle la création du jeu, son univers et le décryptage. Rien qu’avec ces trois petites choses, il y avait de quoi faire pour Raphaël Lucas. Si nous pourrions parler de l’ensemble de l’œuvre, conclusion comprise, nous allons nous contenter de parler des trois chapitres qui concernent directement Legacy of Kain.
D’ailleurs, changeons un peu la façon habituelle de procéder et passons directement à la partie la plus intéressante : le décryptage. En vrai fan de la licence, Raphaël parvient à exposer l’ensemble des particularités de Legacy of Kain. La saga est en effet différente des productions contemporaines et sa comparaison avec les autres était donc logique. Au travers d’une culture vidéoludique fournie, l’auteur parvient à mettre en valeur une série importante de cet univers numérique que beaucoup de jeunes joueurs n’ont pas eu la chance de parcourir. A la seule lecture de cette partie, Raphaël nous donne envie de replonger dans ces œuvres où apparaissent Kain et Raziel ou tout simplement de la découvrir. Ce troisième chapitre est sans aucun doute la force de cet ouvrage et ce dernier se lit sans que l’on s’en rende vraiment compte.
Bref, revenons dans une logique plus « normale ». Ainsi, le premier chapitre se penche sur la création du premier opus mais aussi sur les suivants. Comme beaucoup d’autres œuvres, on y découvre pas mal de références internes à la saga Legacy of Kain mais aussi externes. Ces dernières sont un véritable plaisir pour les mordus de jeux vidéo mais pourraient bien sonner le glas chez les moins adeptes. En effet, leur nombre est foison et pas toujours des plus simples à saisir. Dès lors, Raphaël Lucas revient également sur la façon dont le concept « Legacy of Kain » a vu le jour. De quoi combler un peu les pertes de mémoires liées aux années passées sans revoir Kain ou Raziel sur nos écrans.
Ensuite, le second chapitre se concentre essentiellement sur l’univers en lui-même. Mais plutôt que de faire un simple étalage de diverses informations, Raphaël adopte une autre posture. Adoptant le « je », l’auteur décrit l’évolution au fil de la série comme s’il était le protagoniste. Incarnant le personnage manette à la main, il nous décrit ce qu’il a vécu en compagnie du/des héros. Pour une personne ayant déjà touché aux jeux, cette partie pousse au respect. Les anciens joueurs de Legacy of Kain seront totalement immergés dans ces lignes, tandis que les nouveaux pourront comprendre le plaisir des joueurs à parcourir ces titres. On y ressent beaucoup d’émotions mais surtout, on y comprend tout d’un point de vue de fan. Et ça, c’est une chose importante dans ce genre d’écrits !
Que dire de plus ?
Lorsque l’on parle de ce Legacy of Kain : Entre Deux Mondes, on ne peut dire qu’une chose : c’est une très belle œuvre. Le titre se veut à destination de ceux qui ont réellement connu Legacy of Kain, manette à la main. Si les petits nouveaux peuvent s’y essayer, il n’est pas dit qu’ils comprendront l’ensemble du contenu. Il en va de même pour ceux qui n’ont connu que Raziel ou que Kain. Et, compte tenu de l’ensemble des références présentes dans ce livre, les néophytes de l’univers vidéoludique ne comprendront pas grand-chose à ce que Raphaël nous y raconte.
En parlant de l’auteur, nous devons saluer ce dernier. Son travail est de très grande qualité, avec la quantité parfaite pour tout nous présenter. Les chapitres peuvent s’appréhender de plusieurs manières et tout se présente dans une harmonie parfaite. Malgré cela, l’intelligibilité du tout est parfois d’un niveau trop élevé pour être accessible à tous. C’est dommage mais au moins, on parvient à percevoir la personnalité de l’auteur. En effet, Raphaël parvient à se présenter lui-même au cours des pages qui s’enchaînent. Si cela peut paraître secondaire, c’est primordial dans ce genre de bouquin de comprendre qui est son écrivain. Cela permet même de saisir le caractère du jeu et la relation qui existe entre un fan et l’œuvre d’origine.
Acheter Legacy of Kain : Entre Deux Mondes
Dès lors, nous conseillons Legacy of Kain : Entre Deux Mondes à tous les fans de cette série de fin du siècle dernier. Cela dit, si l’univers vidéoludique et l’univers de la série vous intéressent, nous vous le conseillons aussi. Néanmoins, munissez-vous de patience car il vous faudra sans doute aller zieuter ailleurs pour tout comprendre. Les multiples références ne facilitent pas la lecture et tout n’est pas accessible dès la première lecture. Ceux qui décideront de ne pas tenter l’aventure passeront à côté d’une belle expérience. Mais mieux vaut l’éviter si c’est pour ne pas en profiter. Inutile de ternir l’image d’une si belle œuvre juste car elle n’était pas accessible à tous. En tout cas, merci Third Editions. Et merci Raphaël Lucas ! Nous attendons avec impatience une prochaine collaboration.
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