L’équipe d’ActuGaming vous souhaite une joyeuse et heureuse année 2025 !
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Rédigé par Jordan
Ça y est, 2024 touche à sa fin. Encore une année que l’on n’aura pas vu passer, la faute à un rythme de sorties épuisant qui nous aura sans cesse fait courir derrière le jeu à ne pas louper, avant qu’il ne soit remplacé la semaine suivante. Encore une année où l’aspect humain de cette industrie aura encore été un peu plus égratigné, à grands renforts de licenciements qui auraient pu être plus ou moins évités. Encore une année pleine de succès surprises qu’aucun analyste en herbe n’avait su prédire. Et surtout, encore une année à vos côtés, toujours fidèles alors que le milieu de la presse jeu vidéo devient de plus en plus difficile.
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Toggle2023, bis repetita
À beaucoup d’égards, l’année 2024 ressemble à s’y méprendre à 2023. La Switch 2 s’est fait attendre en vain, GTA VI n’a pas donné plus de nouvelles, les adaptations de jeux au cinéma et à la télé se multiplient… Et dans tout ça, on aura assisté au prolongement de l’hécatombe qui est en train de se produire chez les professionnels du milieu, avec des licenciements qui battent tous les records tandis que les salaires des PDG ne font qu’augmenter.
Entre temps, beaucoup de studios comptant parmi eux des vétérans de l’industrie ont pu ouvrir leurs portes, mais des milliers de juniors et les métiers qui sont le plus souvent sur un siège éjectable (ceux travaillant dans les divisions d’assurance qualité, pour ne citer qu’un exemple) auront vu leurs espoirs et leurs carrières être brisés d’un revers de la main de la part d’entreprise ayant pris des risques mal calculés. Voir le domaine de l’intelligence artificielle devenir la nouvelle lubie de l’industrie après les NFT et la cryptomonnaie n’est pas tout à fait étranger à cela. Tenter de voir le verre à moitié plein en citant les succès étonnants de l’année comme Balatro, Animal Well, Palworld ou encore Helldivers II semble être difficile sans avoir un goût amer dans la bouche.
On se réjouira malgré tout de voir que la diversité des genres aura été au rendez-vous cette année, même s’il l’on soulignera surtout que 2024 était une grande année pour le genre du JRPG. Like a Dragon: Infinite Wealth a su ouvrir le bal avec brio, suivi par les bouffées de nostalgies qu’ont été Persona 3 Reload et surtout Final Fantasy VII Rebirth.
Square Enix a su remonter la pente cette année avec un Visions of Mana réussi et un Romancing Saga 2: Revenge of the Seven correct, sans parler de la nouvelle version de Fantasian, dernier jeu du papa de Final Fantasy. C’est toujours Final Fantasy XIV avec son extension Dawntrail qui maintient financièrement l’éditeur, mais le line-up de cette année reste très satisfaisant. Atlus aura également signé une belle année, puisqu’en dehors de son remake de Persona 3, il a su offrir la meilleure version de Shin Megami Tensei V ainsi qu’une nouvelle licence qui fera date, Metaphor ReFantazio.
De manière plus globale, c’est surtout l’Asie qui aura su tirer son épingle du jeu cette année. Pas que de côté du Japon cette fois, puisque c’est le titre chinois Black Myth Wukong qui aura provoqué le raz-de-marée le plus invraisemblable de l’année, en écoulant 20 millions de copies d’un claquement de doigts. La Corée du Sud n’était pas en reste avec un Stellar Blade qui mériterait sans doute que l’on parle davantage de ses qualités intrinsèques, comme de son gameplay cisaillé ou sa bande-son entêtante, plutôt que des simples courbes de son héroïne.
Et si l’on aimerait en dire autant du côté des jeux de notre bon terroir, on se voit être contraint de tirer un bilan contrasté pour l’état du jeu vidéo en France. Bien sûr que l’on a adoré jouer à Baladins, Symphonia, Les Fourmis, The Operator et tant d’autres titres aux concepts étonnants mettant en avant toute l’imagination des artistes français. Et on aurait aimé s’arrêter à ce simple constat si l’avenir se montrait aussi prometteur.
Malheureusement, les déboires d’Ubisoft (avec une suite de l’excellent Prince of Persia: The Lost Crown qui ne verra jamais le jour) et de DON’T NOD ont montré à quel point le milieu du jeu français n’était pas à l’abri des déboires de l’industrie, même avec une protection de l’emploi plus solide que dans d’autres pays. Voir des associations comme Atlangames perdre ses aides dans ce contexte particulier assombrit encore un bilan que l’on aurait aimé être plus positif.
2025, l’année de l’excès ?
Mais trêve d’apitoiements. 2025 est à nos portes, et c’est avec plein d’espoir que l’on souhaite rentrer dans cette année pleine de changements. Si les plans restent les mêmes, cette année comportera au moins deux temps forts. Le premier devrait concerner Nintendo puisque c’est en toute logique en 2025 (au début de l’année) que la Switch 2 pourrait être présentée.
L’arrivée d’une nouvelle machine est forcément un événement, surtout après une Switch qui aura dépassé toutes les espérances et dont la carrière est bien plus longue que ce que l’on aurait pu prédire. Après des années de remasters, Nintendo aura de dégainer de grosses cartouches dès le lancement de sa nouvelle machine, comme un nouveau jeu Pokémon et pourquoi pas un jeu Mario. Sans compter des titres en provenance d’éditeurs tiers, à l’image de ceux de Level-5 (Professeur Layton), qui aura une grosse année (l’image en tête de cet article étant tirée du studio).
Deuxième moment qui devrait faire date : la sortie de GTA VI. On touche du bois ici car Rockstar se réserve naturellement le droit de bousculer son planning pour glisser la sortie de son jeu phénomène en 2026. Mais si rien ne bouge, on assistera alors à la sortie de l’un des produits culturels les plus importants de ce début de siècle, en témoigne la folie suscitée par sa première bande-annonce.
2025 ne se limitera pas non plus qu’à cela. Si les éditeurs sont encore frileux à l’idée de fixer des dates de sortie à la fin de l’année pour éviter la concurrence déloyale du mastodonte de Rockstar, 2025 promet tout de même d’être une nouvelle année où l’on ne saura pas où donner de la tête. Des titres comme Assassin’s Creed Shadows, Monster Hunter Wilds, Civilization VII et tant d’autres viendront déjà nous voler un peu (beaucoup) de notre vie dès les premiers de l’année, avant que Borderlands 4, Mafia: The Old Country ou Crimson Desert viennent nous achever. Déjà sur les rotules à l’idée même d’y penser.
L’année devrait cependant être plus calme dans le secteur des jeux service. Du moins, si les bonnes leçons de 2024 ont été apprises, ce qui est loin d’être donné. Lancer un jeu service, c’est jouer à la loterie. Beaucoup d’entreprises se lancent dans de multiples projets à la fois avec l’espoir qu’au moins un seul d’entre eux atteignent le jackpot, rattrapant largement l’échec des autres. Pour Sony, cette stratégie ne s’est pas avérée payante en 2024, Concord étant désormais considéré comme étant l’une des pires catastrophes industrielles du groupe. Avec un Jim Ryan en moins, Sony a vite freiné ses ambitions dans ce domaine mais il lui reste encore quelques cartouches qu’il ne veut pas abandonner, à l’image de Fairgame$.
Et quelque part, même dans un marché bouché, on peut comprendre pourquoi le constructeur ne fasse pas complétement demi-tour. Car quand un XDefiant explose en plein vol, qu’un Destiny 2 s’écroule et qu’un Suicide Squad: Kill the Justice League devient un cas d’école, un Marvel Rivals triomphe tandis qu’un Deadlock cartonne. Cette imprévisibilité rend les estimations pour 2025 plus confuse que jamais, même si la solution sera de toute façon tout le temps la même : produire un bon jeu qui respecte sa communauté.
Pendant que Sony cherche la bonne formule dans ce secteur, Microsoft tentera quant à lui de trouver sa véritable identité. 2024 aura été une année pleine de contraste pour le constructeur américain, qui ne semblait plus savoir sur quel pied danser. Ces derniers mois, toutes les interrogations autour du groupe tournaient autour de son avenir en tant que fabricant de consoles.
Désormais enclin à porter la plupart de ses jeux sur PS5 (une tendance qui va s’accélérer en 2025) et clamant haut et fort que tous les appareils pouvant faire tourner un jeu Xbox étaient de facto des Xbox, Microsoft pourrait avoir trouvé le chemin le plus adéquat pour lui après quelques années d’errance stratégique. Suivre l’évolution de Xbox en 2025 (année qui marquera la sortie de nombreux jeux) sera assurément l’un des sujets les plus captivants de l’année.
Et nous dans tout ça ?
Cette année 2025, nous la vivrons évidemment à vos côtés. En 2024, vous avez su être au rendez-vous sur ActuGaming durant les moments les plus importants, notamment pendant notre édition de l’AG French Direct qui aura été une réussite à bien des égards. Un rendez-vous qui célèbre le jeu français et qui sera de retour en 2025, mais il est encore un peu trop tôt pour vous en parler… (sauf si vous développez un jeu, venez vite nous en parler !)
2024 aura tout de même été une année particulièrement stressante pour notre équipe. Le climat de haine que l’on peut voir sur les réseaux sociaux depuis ces derniers mois impacte forcément le moral de notre équipe, surtout lorsqu’il vient s’inviter dans les commentaires du site. On ne pourra que remercier les personnes qui évitent de rentrer dans ce schéma de pensée, qui restent respectueux de tout le monde et qui ont su contrebalancer tant bien que mal l’ambiance globale, qui a malheureusement peu de chances de se stopper en 2025, lorsque l’on voit à quels points les esprits se sont échauffés lors des Game Awards. Tout comme nous vous remercions de votre patience lorsque l’un de nos tests ne sort pas à l’heure précise de la levée d’embargo, de votre indulgence face à nos vilaines fautes d’attention dans nos news, de votre enthousiasme sur nos dossiers et nos éditos… Bref, cœur sur vous.
Il ne vous aura pas non plus échappé que l’état du milieu de la presse écrite ne s’améliore pas (mais alors pas du tout) en France comme à l’étranger. Trouver des moyens de financements s’avère être de plus en plus difficile lorsque la publicité ne suffit plus. Soucieux de votre confort de lecture, nous avons tout de même fait en sorte de limiter les sacro-saints bons plans en les rangeant dans une catégorie à part sur le site, loin de la homepage, tout en essayant d’être plus sélectif dans les articles sponsorisés qui sont publiés sur le site.
Est-ce suffisant pour faire vivre le site ? Difficilement. Parlons plutôt de survie, même si nous sommes encore loin d’avoir un pied dans la tombe, rassurez-vous. La formule d’un abonnement payant fait son bonhomme de chemin dans notre tête, même si ses contours restent encore à délimiter. Car il s’agira de vous proposer des choses en plus, et pas d’en enlever (enfin, sauf la pub). Et pendant que l’on continue à réfléchir à tout cela, d’autres chantiers avancent, comme une newsletter qui verra bientôt le jour. N’hésitez pas à nous dire ce que vous aimeriez voir en plus sur le site !
Nos formats vidéo devaient eux aussi évoluer, si un fâcheux contre-temps ne nous avait pas coupé l’herbe sous le pied. Si vous suivez notre chaîne YouTube avec assiduité, il ne vous aura pas échappé que cette dernière a été piratée non pas une, mais à deux reprises au cours des dernières semaines. Une situation qui a touché certains de nos confrères, et qui nous a pris par surprise malgré toutes nos précautions. La situation est désormais réglée, mais vous comprendrez aisément que le moral n’en est pas ressorti indemne. 2024 aurait pu mieux se terminer. Pas question de s’avouer vaincus pour autant, car les vidéos repartent de plus belles avec des tas de sélections qui arriveront dans les prochains jours, et qui accompagnent la nouvelle identité visuelle de la chaine.
Un dernier mot : les AG Awards arrivent ! Cette année, pour toutes les raisons citées plus haut rajoutées à la volonté de nous donner un peu de recul sur les sorties de décembre, nous avons choisi de publier les AG Awards en janvier. Les votes battent leur plein dans notre rédac’ et les nommés seront prochainement annoncés afin que vous puissiez vous aussi élire les meilleurs jeux de l’année 2024. On vous en reparle dans les prochains jours !
Sur ce, il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter une belle et heureuse année 2025, tout en vous remerciant de nous avoir suivi en 2024. Passez de bonnes fêtes !
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