Les 10 plus grosses déceptions jeux vidéo de 2022
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Rédigé par Jordan
Choisir un GOTY parmi tous les jeux sortis en 2022 n’est pas une mince affaire (on plaisante, c’était Elden Ring haut la main). Choisir les jeux qui n’ont pas été à la hauteur des attentes est un peu plus aisé. 2022 aura été une année riche en sorties, avec énormément de jeux à découvrir. Tous n’ont pas été exceptionnels, loin de là, et il va sans dire que certains n’ont pas rencontré le succès qu’ils espéraient. Maintenant que l’on a fait le tour des meilleurs titres de cette année, nous voulions nous pencher sur les jeux qui n’ont pas su rencontrer leur public, ceux qui auraient pu faire mieux, et même ceux que l’on n’attendait pas forcément mais qui nous ont quand même déçu, pour citer un grand esprit.
On ne parlera pas foncièrement de mauvais jeux, de titres obscurs qui ne méritent même pas le coup d’œil, mais bien de jeux avec du potentiel gâché et de sacrées mauvaises idées. Non pas parce que l’on aime tirer sur l’ambulance (même si c’est rigolo), mais pour souligner que ces jeux ont aussi fait l’actualité de 2022, et que leurs échecs doivent être pris en compte dans le bilan de l’année. Certains de ces jeux restent agréables et ont des choses à sauver, mais ils auront tous créé un clivage. Voici les jeux qui ont le plus déçus en 2022.
Sommaire
ToggleBabylon’s Fall
- Editeur / Développeur : Square Enix / PlatinumGames
- Plateformes : PC – PS4 – PS5
Autant commencer par du spectaculaire avec l’une des plus grandes catastrophes industrielles de ces dernières années (d’un point de vue de l’image) : Babylon’s Fall. On ne sait pas trop à qui attribuer la faute ici entre Square Enix et PlatinumGames, qui ont pourtant eu des mariages bien plus heureux. Lorsque le titre a refait surface après une longue absence en se muant en jeu coop à forte composante jeu service, on pouvait déjà planter un premier clou dans son cercueil, surtout après l’échec relatif de Marvel’s Avengers du même éditeur.
Et ça n’a pas manqué, Babylon’s Fall s’est éteint à une vitesse spectaculaire. Qu’on ne mette pas cela sur le dos de la sortie d’Elden Ring quelques jours avant : Babylon’s Fall est un jeu mal conçu, imparfait et rempli de mauvaises idées. Entre son modèle économique qui en a rebuté plus d’un, sa direction artistique illisible et son gameplay qui manque d’impact, la formule ne pouvait pas fonctionner. Quelques mois plus tard, malgré de fausses promesses, Square Enix signait l’arrêt de mort du titre qui va définitivement couper ses serveurs en février. Quand on connait la qualité habituelle des productions de PlatinumGames, on ne peut s’empêcher d’avoir un petit pincement au cœur et se dire que tout ceci est un bien beau gâchis de temps et de moyens humains.
Saints Row
- Editeur / Développeur : Deep Silver / Volition
- Plateformes : PC – PS4 – PS5 – Xbox One – Xbox Series
Lui aussi aura été un échec retentissant bien qu’il ne sombre pas autant dans la médiocrité que d’autres jeux présents dans cette liste. Saints Row avait pour ambition de refaire partir la licence sur de nouvelles bases, en mettant de côté l’aspect immensément absurde du quatrième épisode et des intrigues qui mêlaient aussi bien science-fiction que surnaturelle. Avec ce semi-reboot, on revient à des choses plus traditionnelles pour la licence avec la notion de gang et de guerre de territoire, de quoi assurer un presque retour aux sources. Presque.
Quand bien même il est difficile de lui nier certaines qualités, Saints Row manque sa cible. Bien trop classique pour que l’on y accorde de l’intérêt si l’on adore le troisième et le quatrième épisode, pas assez sérieux pour les autres, Saints Row pêche surtout par sa formule qui n’innove rien et qui ne donne pas envie de s’y investir. Parcourir Santo Ileso n’a rien de passionnant et on ressent vite que le jeu a quelques années de retard. De quoi simplement faire passer le temps, à défaut d’autres GTA-like plus passionnant.
Gotham Knights
- Editeur / Développeur : Warner Bros Games / Warner Bros Games Montréal
- Plateformes : PC – PS5 – Xbox Series
Prendre la relève de Batman n’a rien de facile, aussi bien pour la Bat-Family que pour Warner Bros Games Montréal. En passant derrière la série des Arkham de Rocksteady, le studio savait que son jeu serait forcément comparé à la trilogie mettant en avant Bruce Wayne, mais il n’imaginait pas à quel point cette comparaison lui ferait défaut.
Même sans parler de l’aspect technique et en prenant uniquement Gotham Knights pour ce qu’il est, sans se soucier de qui il tient son héritage, le jeu n’arrive pas à convaincre. Servi par une histoire qui ne sait pas comment exploiter le potentiel de ses personnages, aussi bien de la Bat-Family que de la Cour des Hiboux, le titre s’embourbe dans la formule du monde ouvert qui coche toutes les cases du déjà-vu. La ville de Gotham ne nous aura jamais aussi parue classique qu’elle ne l’est dans Gotham Knights, et ce n’est pas le fait de l’arpenter en duo qui change la donne. Quand bien même on appréciera l’effort du mode coop, impossible de ne pas penser que celui a surtout bridé l’expérience. De quoi se faire retourner dans sa tombe ce pauvre Batman.
Diablo Immortal
- Editeur / Développeur : Blizzard / NetEase
- Plateformes : PC – iOS – Android
Diablo Immortal est peut-être en train de se racheter une crédibilité, on n’oublie pas son lancement catastrophique. Rapidement détesté par la communauté Diablo alors même qu’il n’était pas encore sorti, le jeu de Blizzard nous a fait croire qu’il pourrait nous faire oublier son modèle économique avant que celui-ci nous rattrape aussi sec.
Devenu l’un des jeux les plus mal notés sur Metacratic, Diablo Immortal s’est attiré les foudres de son public lorsque celui-ci a découvert qu’il lui faudrait mettre la main au portefeuille pour vraiment profiter de la partie endgame du jeu. Au portefeuille, ou plutôt au chéquier, tant les sommes astronomiques demandées ont fait éclater plusieurs affaires. Etant donné que le jeu repose sur des fondations solides, les différentes mises à jour qui sont arrivées après la sortie ont permis de conserver une large communauté, mais le jeu aura fait assez de mal à Blizzard pour l’obliger à déclarer que Diablo IV ne serait pas du tout de la même trempe. On l’espère.
CrossfireX
- Editeur / Développeur : Xbox Game Studios SmileGate / Remedy
- Plateformes : Xbox One – Xbox Series
Vous ne vous rappelez peut-être pas de CrossfireX tant il était finalement peu attendu en France, mais le reste du monde doit bien en garder un (mauvais) souvenir. Avec une expérience multijoueur gérée par Smilegate et un solo confié à Remedy, on aurait dû assister à une très belle alliance, au lieu de ce bien beau désastre que l’on a eu.
C’est surtout la partie multijoueur, qui devait faire le succès ou non du jeu, qui a été critiquée, avec un contenu famélique, un système de visée atroce, des bugs à foison… En bref, un jeu pas fini qui fait tache en 2022 et qui n’a pas réussi à se créer une communauté, ce qui signe quelque peu son arrêt de mort. Reste le solo, pour les plus courageux, mais il y a tellement d’autres bons titres à découvrir cette année qu’on vous conseillera de ne pas perdre votre temps ici.
The House of The Dead Remake
- Editeur / Développeur : Forever Entertainment S.A. / MegaPixel Studio
- Plateformes : PC – PS4 – PS5 – Xbox One – Xbox Series – Switch
Symbole culte des années 90 et des salles d’arcade, The House of the Dead aurait mieux fait d’y rester planqué. Pas besoin de s’y attarder longuement : The House of the Dead Remake est probablement l’un des pires remakes de ces dernières années, mais aussi l’une des expériences les moins agréables de 2022.
Avec un gameplay qui ne fonctionne pas et qui ne parvient pas à recréer la magie du rail-shooter d’arcade, le remake se plante en beauté et n’apporte rien de bien neuf qui mériterait le détour. Même sur Switch, où il peut jouir de la gyroscopie, le jeu ne parvient pas à recréer les sensations d’antan en étant hautement imprécis. Gardez votre souvenir de The House of the Dead tel qu’il est, plutôt que de vous essayer à ce remake qui n’en vaut pas la peine.
Overwatch 2
- Editeur / Développeur : Blizzard
- Plateformes : PC – PS4 – PS5 – Xbox One – Xbox Series – Switch
Vous allez vite le comprendre avec cette sélection, mais le problème de nombreux jeux listés vient d’abord de leur modèle économique. En passant en free-to-play, Overwatch 2 avait l’assurance d’attirer un nouveau public mais Blizzard savait également qu’une partie de la communauté redoutait ce changement.
Loin d’être un mauvais jeu, Overwatch 2 ne semble pour l’instant pas convaincre les habitués de la licence. Plusieurs changements opérés dans la structure même du gameplay n’ont pas rencontré le succès, à l’image des matchs en 5 vs 5 et des problèmes d’équilibrages qui en découlent. On rajoute à cela un modèle tarifaire qui donne naissance à des costumes au prix exorbitant, et quand bien même il supprime les lootboxes et le côté hasardeux des récompenses, il ne plaît pas à tout le monde. Ce qui énerve le plus la communauté au sujet de ce seconde épisode reste que tous ces changements ont aussi signé l’arrêt de mort d’Overwatch premier de nom. Sans retour en arrière possible, la communauté déjà nostalgique de l’opus précédent ne peut être critique envers ce successeur imparfait.
Soul Hackers 2
- Editeur / Développeur : SEGA / Atlus
- Plateformes : PC – PS4 – PS5 – Xbox One – Xbox Series
Normalement, quand on associe JRPG avec Atlus, ça fait des étincelles, mais Soul Hackers 2 est un beau contre-exemple. Suite d’un spin-off de la licence Shin Megami Tensei, qui a aussi accouché de la série Persona, Soul Hackers 2 avait pour ambition de nous présenter une histoire complexe, ancrée dans un monde cyberpunk avec des personnages forts et des thèmes complexes, le tout servi par un gameplay avec des combats au tour par tour qui font le charme de la licence.
Pari à moitié perdu pour Atlus, qui s’embourbe ici dans une expérience bien trop bavarde pour son propre bien, au rythme haché et à la durée de vie étonnamment limitée. Doté d’un level-design plutôt pauvre, même pour le genre, le titre a bien du mal à nous servir ce serait-ce qu’un bon donjon. Souvent mou et jamais passionnant, le jeu a tout de même pour lui une traduction française qui a le mérite d’être présente et des combats relativement bien pensés, ce qui est sans doute trop peu pour en garder un souvenir mémorable, surtout en provenance d’un tel studio.
Chocobo GP
- Editeur / Développeur : Square Enix
- Plateformes : Switch
Là encore, on va parler d’un problème de modèle économique qui aura beaucoup fait parler de lui. Derrière ses airs mignonnets, Chocobo GP avait tout d’un attrape-sous à son lancement, la faute à des micro-transactions qui font pâle figure dans un jeu vendu au prix fort.
Les micro-transactions dans les jeux, ça n’a rien de nouveau, ni les Season Pass, mais quand ceux-ci s’immiscent un peu trop dans les jeux dit « premium » et non free-to-play, forcément, ça dérange. Chocobo GP n’avait pas pour lui d’être un excellent jeu de karts non plus pour faire passer la pilule, même si l’expérience n’est pas désagréable. L’éditeur s’est vite excusé pour ce lancement, mais nous voici quelques mois plus tard et Square Enix a déjà annoncé la fin des grosses mises à jour pour le jeu, tout en fermant la boutique in-game, autant dire que ça n’a pas pardonné.
MultiVersus
- Editeur / Développeur : Warner Bros Games / Player First Games
- Plateformes : PC – PS4 – PS5 – Xbox One – Xbox Series
Sa présence ici pourra surprendre, mais elle peut être justifiée. Tout était pourtant si bien parti pour MultiVersus. En attirant plus de 20 millions de curieux et disposant d’un bon bouche-à-oreille, le titre de Player First Games avait réussi son lancement haut la main. Restait alors à assurer le suivi, autrement dit la tâche la plus compliquée dans un free-to-play.
Et c’est à ce moment-là que les choses se sont gâtées. Retards de mises de jour, communication hasardeuse, équilibrage entre personnages à revoir, les évènements saisonniers tiennent plus de la punition que d’autre chose, des bugs à foison… Autant vous dire qu’en temps normal, ça ne passe pas, mais dans une année si riche en sorties, encore moins. Même si quelques personnages sont venus compléter le roster depuis, ces derniers ont eu du mal à convaincre en demandant une nouvelle fois trop d’investissement prendre plaisir à les contrôler, les rendant inaccessibles et déséquilibrant tout le jeu. Espérons que l’avenir du jeu soit plus positif en 2023, mais on commence à ne plus trop y croire.
Bien sûr, on pourrait en citer d’autres dans cette liste. Mario Strikers: Battle League Football a lui aussi eu du mal à convaincre sur la durée suite à un suivi assez pauvre ; ELEX 2 aura amélioré quelques facettes du premier épisode mais sera resté décevant ; Ghostwire: Tokyo fut moins marquant que prévu et on pourrait même y mettre des jeux comme Pokémon Ecarlate et Violet à cause de leur technique désastreuse ou encore The Callisto Protocol, loin d’être au goût de tout le monde. L’année n’aura donc pas été remplie que de succès. On croise les doigts pour avoir beaucoup plus de mal à faire ce genre d’articles en 2023.
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