Like a Dragon: Pirate Yakuza in Hawaii – Nos premières impressions après 2 heures de jeu
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Rédigé par Quentin
Le 21 février prochain, la franchise Like a Dragon de Ryu Ga Gotoku nous renvoit à Hawaï avec un nouveau spin-off mettant en scène Goro Majima dans Like a Dragon: Pirate Yakuza in Hawaii. Un titre qui va essentiellement mettre en avant le monde de la piraterie avec des batailles navales façon Assassin’s Creed Black Flag. Grâce à un évènement organisé par SEGA à Londres, nous avons pu prendre en main le jeu durant deux bonnes heures. L’occasion de vous partager un premier avis sur ce nouveau jeu qui a le pied marin.
Note : Nous avons pu jouer à la version PS5 du jeu dans sa version française et avec les voix japonaise.
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ToggleLe chien fou et amnésique
Se déroulant après les événements de Like a Dragon: Infinite Wealth, Like a Dragon: Pirate Yakuza in Hawaii nous propose d’incarner l’un des personnages les plus emblématiques de la série : Goro Majima. Un retour tant attendu depuis Yakuza 0. Le « chien fou » de Shimano s’échoue sur une île isolée près d’Hawaï et se retrouve amnésique. Déterminé à retrouver ses souvenirs perdus, il fait la connaissance de Noa, un jeune garçon avec qui il se lie d’amitié. Par la suite, il rencontre Jason, un chasseur de trésor prêt à lui enseigner l’art de la piraterie, malgré des relations initialement assez tendues.
Notre session de jeu a commencé peu après cette introduction, alors que nous devions quitter l’île de départ pour rejoindre Madlantis, un repaire de pirates dirigé par un mystérieux culte. Nous disposions donc de peu d’informations sur le contexte scénaristique précis ou les motivations des antagonistes, mais on peut déjà s’attendre à un savoureux mélange comme sait si bien le faire le studio japonais : une trame principale sérieuse agrémentée de moments loufoques et d’un humour typique de la franchise. Il faut reconnaître que l’idée d’un univers de piraterie quasi « ancienne » à notre époque contemporaine est plutôt prometteuse.
Rien que le titre du jeu fait penser à un titre de nanard à l’ancienne que l’on s’empresserait de regarder. Malgré son amnésie, Goro Majima ne semble pas avoir changé et conserve ce qui fait son charme : férocité, charisme et faculté à emmener les autres dans son sillage. Si vous vous demandez pourquoi le studio a utilisé un ressort narratif aussi classique, Hiroyuki Sakamoto (producteur en chef) précise que cette amnésie permet aux nouveaux venus de découvrir pleinement le personnage.
Même sans plus de détails, on peut s’attendre à de l’humour décalé via les nombreuses activités annexes qu’offre le jeu. Contrairement à Like a Dragon, qui mettait en scène le bon vieux Ichiban, ce spin-off reprend globalement ce que l’on connaît d’Infinite Wealth tout en apportant deux changements majeurs : le retour à un système de combat en temps réel et l’introduction de batailles navales.
Aussi dangereux qu’un Katakuri
Dans Like a Dragon: Pirate Yakuza in Hawaii, on retrouve le système de combat en temps réel typique de la série, un élément qui devrait satisfaire celles et ceux en manque d’un nouvel opus de Judgment. Majima, le protagoniste de cet épisode, dispose de deux styles de combat interchangeables à volonté. Le premier, « Mad Dog », s’inspire clairement de son identité traditionnelle : il combat à mains nues et manie sa fameuse dague. Comparé à Kiryu, il est plus agile et rapide, ce qui lui permet d’exécuter divers combos aériens. Sa capacité spéciale lui donne la faculté de créer des clones qui frappent automatiquement les ennemis à proximité.
Le second style, « Sea Dog », colle davantage au thème du jeu. Majima peut alors manier des armes de pirate, comme deux coutelas pour trancher ou lancer ses lames comme des boomerangs. Il possède également un pistolet dont la puissance augmente en maintenant la touche de tir. De plus, il utilise un grappin qui lui permet d’attaquer à distance, de poursuivre un combo ou de réduire l’écart entre lui et ses adversaires. Son attaque ultime, plus proche de l’esprit des derniers Like a Dragon, consiste à jouer de quatre instruments différents afin d’invoquer des animaux qui sèment le chaos sur le champ de bataille.
Les habitués de Yakuza seront donc en terrain connu, même si le système de combat commence à accuser son âge. L’autre ajout majeur de cet opus concerne la navigation et les batailles navales, qui rappellent les grandes heures d’Assassin’s Creed Black Flag (et ridiculise Skull and Bones par dessus le marché). Aux commandes du Goromaru, vous gérez de nombreux aspects de votre navire, de l’équipement aux membres d’équipage que vous assignerez à des postes spécifiques. Cette composante emprunte un peu à la gestion d’entreprise de Yakuza: Like a Dragon, dans la mesure où il faut recruter de nouveaux visages en explorant ou en accomplissant certaines quêtes.
En mer, les affrontements reposent sur les déplacements du bateau et l’activation de son artillerie. Malgré la parenté avec Black Flag, la conduite se veut plus simple et nettement plus arcade : l’océan et la houle ne sont pas aussi réalistes, et vous disposez, par exemple, d’un boost de vent et d’un frein capables de provoquer une sorte de « dérapage » sur les flots si vous les utilisez simultanément. L’objectif est ensuite de bien orienter vos canons et autres armes meurtrières pour affaiblir le camp adverse.
Certaines armes, telles que les lance-missiles, sont téléguidées, tandis que d’autres (à l’image du lance-flammes) exigent davantage d’anticipation. Face à des navires ennemis plus puissants, vous passez en phase d’abordage, où s’ensuit une gigantesque mêlée entre les deux équipages. Les chefs, Majima en tête, peuvent d’ailleurs faire basculer la bataille en déclenchant des buffs uniques. Le Goromaru est également personnalisable : voiles, coque, figure de proue… tout y passe. Majima, lui aussi, profite de nombreuses options de customisation, avec des tenues inédites et d’autres que les fans de longue date reconnaîtront sans hésiter.
Un trop gros recyclage ?
Malgré une prise en main plutôt brève (environ deux heures), nous avons ressenti une certaine répétitivité. En mer, on passe la plupart du temps à naviguer en enchaînant les boosts de vitesse et en ramassant des objets brillants flottant à la surface (il existe cependant des phares un peu partout, permettant le voyage rapide une fois activés). L’exploration des îles voisines n’est pas aussi gratifiante qu’on l’aurait espéré : on y affronte simplement un groupe de pirates sur la plage et l’on récupère quelques objets. Il faudra toutefois confirmer cette impression lors du test complet, avec une exploration plus poussée.
Pour relever des défis plus corsés, qu’il s’agisse de combats au sol ou de batailles navales, direction Madlantis, qui abrite un immense colisée dédié aux pirates. Vous y trouverez quatre modes de jeu :
- Rixe Rapide : un mode simple centré sur les batailles navales
- Madlantis Mania : des combats terrestres entre équipages
- Tournoi des capitaines : une succession de batailles navales
- Bras de fer de corsaires : un mode permettant de rejouer des affrontements particulièrement difficiles et, parfois, de recruter de nouveaux membres
Heureusement, on peut s’appuyer sur une partie annexe toujours aussi riche. On ne peut cependant ignorer l’aspect « spin-off d’entre-deux », récupérant la plupart des éléments de Like a Dragon: Infinite Wealth. On retrouve ainsi le décor hawaïen du RPG, agrémenté de nouvelles quêtes, et le retour de mini-jeux familiers tels que le Dragon Kart.
Malgré un spin-off qui reprend en grande partie le cadre de Like a Dragon: Infinite Wealth, Like a Dragon: Pirate Yakuza in Hawaii a de solides atouts pour séduire les fans en attendant un nouvel opus de la série principale. Le choix de Goro Majima comme protagoniste, le retour des combats en temps réel portés par le style agressif du « chien fou », et l’univers de la piraterie laissent entrevoir un épisode qui s’annonce agréable, sans pour autant révolutionner la formule. Pour en être sûr, il faudra patienter jusqu’à notre test final.
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Date de sortie : 21/02/2025