Lost Ark est sans doute le nouveau MMO le plus attendu de 2022 (avec The Day Before, peut-être). Déjà sorti en Corée, au Japon et en Russie, le titre a fait des envieux en Occident, qui l’attendent de pied ferme. En effet, le jeu jouit d’une assez bonne réputation auprès de sa communauté, et il continue d’être alimenté en contenu après toutes ces années. Ayant pu le tester à de nombreuses reprises, nous vous donnons notre verdict final sur ce MMO qui a de sérieux arguments.
Conditions de test : Nous avons disposé d’un accès au serveur test du jeu par Amazon ainsi que deux personnages niveau 60 afin d’essayer plusieurs archétypes et de tâter du contenu endgame. Nous avons également monté un nouveau personnage jusqu’au niveau 40 en complétant une bonne partie du mode histoire.
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ToggleUn gameplay qui a le Diablo corps
Il peut être difficile de se lancer dans les MMO coréens tant ils possèdent des caractéristiques communes qui ne sont pas forcément très attirantes pour le public occidental. Une chose que l’on a constaté par nous-même en s’essayant à différentes licences sur mobiles. Néanmoins, Lost Ark peut compter sur de sérieux atouts pour sortir du lot. Concrètement, nous sommes face à un MMORPG avec un gameplay emprunté aux hack’n slash qui fait énormément penser à Diablo, et rien que ça, c’est déjà suffisant pour nous rendre curieux.
Vous allez ainsi entamer votre aventure en optant pour l’une des nombreuses classes du jeu. Il s’agit là du premier gros point fort de Lost Ark, à savoir sa variété incroyable de style de jeu, sachant que nous n’avons pas encore accès à celles déjà disponibles dans les autres régions. 15 pour nous à la sortie, contre une vingtaine et plus chez les autres pays. En tout, nous disposons de 5 archétypes (guerrier, martialiste, mage, tireur d’élite, et assassin) qui peuvent se décliner en plusieurs sous-classes qui vous permettent d’affiner encore un peu plus votre approche.
De notre côté, nous avons opté pour deux classes de tireur d’élite (Franc-tireur et Artilleur), et un Barde de l’archétype mage. Même si l’on regrette un petit manque de personnalisation et un choix de sexe parfois bloqué, elles font pratiquement toutes envies. Même au sein d’un même archétype, les classes sont loin d’être similaires. L’introduction vous laisse d’ailleurs faire quelques passes d’arme pour que vous puissiez jauger (ce qui ne facilite pas la décision).
Le constat est sans appel, le gameplay de Lost Ark est super bien huilé. Dynamique, jouissif et disposant d’une tonne de compétences, on ne se lasse pas de décimer des hordes de monstres en exécutant des combos tous aussi classes les uns que les autres. Chaque compétence dispose en outre d’un arbre qui vous permet d’y ajouter des effets supplémentaires en dépensant des points de classes. Cela vous donne ainsi l’occasion d’opter pour différents kits selon les besoins (AOE ou duel contre les boss par exemple).
Raiders of the Lost Ark
Avec son mode solo, Lost Ark vous permet de vous familiariser avec votre classe tout en vous faisant gagner des niveaux avant de vous attaquer au « vrai jeu » : le contenu endgame qui débute au niveau 50. Cela nous permet de profiter d’une histoire assez travaillée si l’on prend le temps de décortiquer le lore en dehors du jeu, toutefois, la progression reste assez plate et sert surtout d’introduction aux nombreuses activités.
Pour faire court, le pitch tourne autour d’une arche perdue (d’où le titre) divisée en 7 fragments. Cet artefact très puissant a permis autrefois de ramener la paix face au terrible Kazéros. Achésia est au bord de la guerre et il est plus qu’urgent de retrouver ces fragments que vous n’êtes pas les seuls à chercher avec votre compagnon, le père Armel.
On passe ainsi de zones en zones pour accomplir la quête principale et quelques quêtes annexes. Le MMO a pensé à ceux qui veulent aller vite parce que, même s’il offre une tonne d’activités, la progression n’est pas lourde comme d’autres jeux du genre. La majeure partie des quêtes annexes se débloque sur le chemin et se valide près du prochain point de la quête principale. On nous épargne ainsi des allers-retours constants. Toutefois, vous allez comprendre à quel point Lost Ark est massif avec ses continents et ses îles à parcourir. Heureusement, il dispose de nombreux points de téléportation qui améliorent les déplacements.
On vous parlait des tares des MMO coréens, et Lost Ark en reprend le principal défaut : sa complexité. Il peut être assez intimidant au premier abord, il y a plusieurs monnaies, des consommables à la pelle, des cartes, des équipements, un système d’amélioration, un système d’affection, du craft… Il n’est clairement pas avare en contenu, mais on peut vite s’y perdre. L’assimilation se fait petit à petit, mais de nouvelles choses s’ajoutent sans cesse. Il faut ainsi un sacré temps d’adaptation pour se faire à tout sachant que le endgame offre un challenge bien différent du mode scénario.
Des yeux brûlés par la direction artistique
Ces aventures sont aussi l’occasion de constater à quel point Lost Ark n’hésite pas à mettre le paquet visuellement. La direction artistique est sublime et chaque décor nous laisse admirer les recoins sombres ou merveilleux de cet univers médiéval-fantastique. Les donjons sont particulièrement impressionnants et le bestiaire est vraiment bien fouillé en plus d’être extrêmement varié.
Les animations des personnages offrent également un déluge d’effets sensationnels, à l’image de notre artilleur qui est une véritable machine à explosions en tout genre. Pour un free-to-play, et surtout un titre qui a déjà quelques années derrière lui, on sent bien que le MMO de Tripod Studio a été conçu pour durer.
Ces ambitions vont juste qu’à la musique et aux doublages, entièrement en français, qui n’ont rien à envier aux autres grosses productions. Avec toutes ces qualités pour un jeu « gratuit », on peut se demander si cela est trop beau pour être vrai. Qu’en est-t-il du modèle économique ?
Lost Ark est-il Pay-to-Win ?
Comme on vous le disait plus haut, Lost Ark ne démarre vraiment qu’à partir du niveau 50. Arrivé à cette étape, vous avez accès au plein potentiel de votre classe ainsi que des nombreuses activités qui vont vous scotcher au titre, et elles sont nombreuses : Raids, donjons, artisanat, boss du calendrier, expéditions, PVP… Tout est ingénieusement construit pour que les gros joueurs puissent jouer le plus possible, mais aussi que ceux n’ayant que quelques heures par jour puissent faire leurs tâches quotidiennes sans se sentir lésés.
Il y a encore beaucoup de choses que l’on ne peut pas détailler par peur de vous surcharger d’informations, mais à partir de ce point, pratiquement tout passe dans l’amélioration de votre équipement (tier 1, 2 et 3) et l’obtention de points de compétence supplémentaires pour avoir accès à du contenu à la difficulté croissante. Le « grind » est ainsi ce qui vous motive à rester, cependant il se fait en participant aux activités réellement intéressantes et en variant les approches.
La grande question que les nouveaux se poseront surement : Est-ce que Lost Ark est Pay-to-Win ? La réponse est non. Malgré le fait qu’il dispose de 4 monnaies différentes, une seule peut être obtenue contre de l’argent réel. Concrètement, elle pourra être dépensée pour gagner du temps (plumes de résurrection) de grind et quelques avantages pour les personnes ayant l’ouverture du portefeuille facile, sans oublier les cosmétiques.
L’histoire principale vous permet d’avoir une bonne vision d’ensemble sans débourser un kopeck, et même durant la partie endgame, rien ne vous force à dépenser outrageusement d’après nos observations et les retours de la communauté bien établie dans les autres pays. Même le PvP reste équitable puisque les équipements sont automatiquement calibrés pour que tous les participants ne comptent que sur leur adresse.
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