Marvel vs. Capcom Fighting Collection : Arcade Classics – Une fructueuse collaboration
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Rédigé par Neomantis Dee
Après une première édition baptisée Capcom Fighting Collection qui, tout en célébrant les 35 ans de la franchise Street Fighter, mettait à l’honneur divers titres plus ou moins confidentiels parmi lesquels la série Darkstalkers/Vampire Savior ; et dans l’attente du volume 2 d’ores et déjà acté pour l’année prochaine, l’éditeur japonais nous gratifie de Marvel vs. Capcom Fighting Collection : Arcade Classics.
La formule de la collection ne change pas, mais se concentre ici sur la prolifique collaboration entre Marvel et Capcom, regroupant 7 jeux pour retracer l’évolution sur une décennie. De quoi préparer la venue d’un hypothétique nouvel opus, après le revers Infinite. En prime dans ce lot fourni, The Punisher, le beat’em all culte datant de 1993. Si cela parlera davantage aux plus âgés d’entre nous, sachez que ces collections demeurent ce qu’il y a de plus confortable aujourd’hui pour (re)découvrir les jeux en question.
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L’attente d’un nouvel opus estampillé Marvel vs. Capcom est indéniable parmi les fans. Malgré la déconvenue de l’opus Infinite, tout de même écoulé à 2,3 millions d’exemplaires selon les chiffres officiels, plus que son aîné Fate of Two World. La licence n’est pas enterrée. Et pour nous le prouver l’éditeur japonais a eu la bonne idée de rassembler sept jeux, tous célébrant la collaboration fructueuse entre les deux entités. La licence était aussi une référence en termes de jeu de combat avec des assist. Sans parler du plaisir de tels crossovers.
S’adressant davantage aux fans de la première heure, nous ne pouvons que recommander au amoureux du gameplay d’un Dragon Ball FighterZ, ou charmé par l’attendu 2XKO, de découvrir la série. Et quoi de mieux pour cela que cette Marvel vs. Capcom Fighting Collection : Arcade Classics. Si nostalgie il y a, force est de constater que l’ensemble n’a pas pris tant de ride. L’influence de Street Fighter, comme celle de Darkstalkers se ressent fortement dans les titres Marvel vs. Capcom, ainsi que sur le genre du jeu de combat dans sa globalité.
Tout jeu de combat 2D apparaissant comme un anime fighter, ce qui n’implique pas nécessairement d’être l’adaptation transmédia d’une licence (c’est le cas de Guilty Gear par exemple), doit beaucoup à Darkstalkers. Mais c’est un autre sujet. Concernant Marvel vs. Capcom, outre le tag assist, qui n’était pas implémenté sur le premier volet, c’est bien la possibilité de se taper dessus avec des super-héros, dans un premier temps, qui donne envie. Pour cette collection, nous avons le droit au contenu habituel, plus quelques bonus.
On retrouve ainsi des illustrations, des affiches, ou encore des documents sur lesquels peuvent figurer de précieux conseils. Les documents ne sont cependant pas traduits et il faudra se concentrer sur les schémas illustrés, sauf si vous lisez et comprenez le japonais. Cela reste un ajout appréciable, même si le véritable plaisir est auditif : le juke-box. A l’instar de la collection précédente de Capcom, ce pack propose les bandes originales à écouter dans un lecteur in-game. Par contre, impossible de modifier les musiques en jeu.
Treize nuits de vengeance
Présentons maintenant brièvement le contenu de ce Marvel vs. Capcom Fighting Collection : Arcade Classics. Au menu donc, par ordre chronologique, le début du partenariat entre les deux firmes : l’année 1993 et la parution d’un beat’em all considéré comme un classique du genre, The Punisher. Dans le pur style d’un Final Fight, le jeu nous invite à parcourir les rues malfamées de New York peu de temps après que Frank Castle soit devenu le Punisher. Secondé par Nick Fury si l’on joue à deux, on tabasse du méchant à tour de bras.
L’ambiance se veut proche de celle des comics, le ton est plus mature, la violence dénote avec d’autres productions du genre. Tandis que l’usage d’onomatopées vient renforcer l’affiliation avec les comics. Visuellement, The Punisher c’était aussi une mandale en plein visage et, malgré la vieillesse, aujourd’hui encore ça force le respect. A côté de ça, le soft se démarque via un gameplay donnant toutes sortes d’armes entre les mains. Les armes à feu renouvellent d’ailleurs efficacement les affrontements. Côté musique, le talent de Yoko Shimomura assène le coup final. Un soft dont on se souvient.
Notez que des codes triche sont disponibles dans les menus de la collection si jamais. Suite à cette convaincante collaboration, les deux emblématiques éditeurs réitèrent. Sauf que, cette fois-ci, ils optent pour un jeu de combat, X-Men : Children of the Atom. Un nom qui claque et rappellera beaucoup de souvenirs à certains. Sorti en 1994, grande année pour les jeux de combat, le soft fut déployé pour coexister avec X-Men : The Animated Series (1992) (une suite, X-Men ’97, vit le jour début 2024).
Allant jusqu’à intégrer les doubleurs pour les voix du jeu. Qui plus est, le scénario de Children of Atom fait écho à celui du comics Fatal Attractions. Fan des mutants ou simplement de jeu de combat, vous trouverez là un bon cru. Manette en mains, nous sommes face à un gameplay suivant les traces de Darkstalkers, avec quelques améliorations en plus. Les combos sont notamment allongés, plus dévastateurs aussi, et la vitesse de jeu fait contribue à créer le dynamisme signature de ce que deviendra la franchise Marvel vs. Capcom.
House of C
De nouvelles fondations se bâtissent avec X-Men : Children of Atom. Afin de capitaliser sur la popularité grandissante des titres, les « suites » ne tardent pas. Ainsi, dès 1995 sur Arcade, Marvel Super Heroes voit le jour. Il faudra attendre 97 pour une version PS1. Le projet est d’abord un hommage à Jack Kirby décédé en 1994, ainsi qu’un bon jeu. La trame du scénario reprend approximativement celle du comics Le Gantelet de L’infini. Peu de choses à dire concernant X-Men vs. Street Fighter, du combat en 2 vs. 2.
Plutôt classique, si ce n’est qu’on ne switche pas entre les personnages et qu’il n’y a pas de mécanique d’assist. D’un point de vue apport dans le gameplay de la franchise, Marvel Super Heroes vs. Street Fighter est plus ambitieux. On troque ici l’exclusivité des mutants pour d’autres visages de l’écurie au grand M. C’est également l’introduction de la mécanique de « Variable Assist ». En gros, c’est l’emblématique assist envoyé en combat, généralement pour étendre un combo, comme dans Dragon Ball FighterZ, ou les derniers Marvel vs. Capcom.
Continuons notre présentation des jeux de la collection avec Marvel vs. Capcom Clash of Super Heroes. Datant de 98, il est le titre qui va installer la recette définitive. Apparaît ici un troisième combattant, bien qu’il ne soit qu’un assist choisi au hasard. Une mécanique qui demeure rafraîchissante et permet d’avoir une variable aléatoire à chaque équipe définie, et ainsi titiller la créativité des joueurs et joueuses lors des combos. Puis survient le nouveau millénaire, l’année 2000, et débarque le culte Marvel vs. Capcom 2 : New Age Heroes.
Premier à proposer des arrière-plans en 3D, il garde les personnages animés en sprite 2D pour un rendu qui ne laisse clairement pas indifférent. C’est aussi avec cet épisode qu’est imposé le 3 contre 3 que les suites garderont. Quand bien même une palette de coupS peut-être moins riche par personnage, en comparaison de son prédécesseur, le roster s’élève à 50 personnages, avec la moitié pouvant se débloquer in-game. Jeu référence, Marvel vs. Capcom 2 : New Age Heroes ne vole pourtant pas la vedette aux autres titres de la collection, chacun y allant de sa petite spécificité, de son casting, même si des têtes reviennent logiquement.
Maximum Spider !
Au même titre que pour Capcom Fighting Collection, et ce sera le cas pour le volume 2 à venir, Marvel vs. Capcom Fighting Collection : Arcade Classics est bien plus qu’un rassemblement de jeux de combat difficiles d’accès. L’éditeur japonais embarque toute une partie dédiée au online, soutenue par un rollback netcode, avec combats classés, amicaux et lobbies. Un mode spectateur pour regarder des matchs existe également.
N’oublions pas le mode entraînement accessible depuis le menu principal (on peut d’ailleurs opter pour la version japonaise ou occidentale des jeux). Frame data, hitbox, liste de commandes disponible à la volée, sans compter les commandes simplifiées pour les allergiques aux arcs de cercle, il n’a jamais été aussi aisé d’apprendre et de progresser dans ces jeux. D’autant plus avec un gameplay intemporel et ne subissant que partiellement les outrages du temps qui passe.
Une jeunesse éternelle apparaissant même dans les visuels et qu’on apprécie de parcourir, pour se faire démolir en ligne ou bien avec des potes en local, comme à l’époque des soirées canapé où l’on faisait tourner la manette suite à une défaite. Classique et respectueuse des fans de la première heure, Marvel vs. Capcom Fighting Collection : Arcade Classics à le mérite d’exister et de garantir une visibilité à des titres phares, dont certains ont marqué les esprits.
Une aubaine de pouvoir jouer à tous ces jeux dans des conditions confortables et sur consoles actuelles. Et à l’instar de toute collection cohérente, nous avons là l’évolution d’une franchise, d’une collaboration aussi, entre Marvel et Capcom, qui reste intéressante à découvrir. Être témoin, manette en mains, d’un gameplay résonnant toujours des décennies plus tard.
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Date de sortie : 12/09/2024