Metal Eden : On y a joué, ce FPS cyberpunk par les créateurs de Ruiner manque d’inspiration
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Rédigé par Mathieu Corso
Metal Eden a fait partie des pluies d’annonces du récent State of Play de Sony. Développé par Reikon Games à qui nous devons le sympathique jeu d’action cyberpunk Ruiner, le soft se la joue cette fois-ci vue subjective. Sans surprise, le studio polonais joue encore la carte de la science-fiction avec son nouveau projet, que nous avons pu prendre en main durant deux niveaux relativement courts. Les influences DOOM voire Ghostrunner sont là, pour un résultat qui, pour l’heure, manque cruellement de patate et d’identité.
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Mickey 17 version cyberpunk
Après les deux niveaux que nous avons pu tester, nous restons encore perplexes sur l’histoire que proposera Metal Eden. Nous prendrons le contrôle de Aska, issue d’une hyper unité réimprimable à l’infini. Le soft nous a permis de faire la connaissance de cette exoplanète qu’est Möbius, qui sera au cœur de l’intrigue. Nous devrons en percer les mystères, alors qu’une énigmatique IA nommée Nexus nous en dit un peu plus sur ce qu’il s’y est passé. Avec cette trame, on ne peut pas s’empêcher de voir un petit côté Mickey 17, qui on le rappelle est la prochaine production cinématographique de Bong Joon-ho avec un Robert Pattinson jouant le rôle d’un remplaçable.
Il est difficile de jauger la qualité de la narration de Metal Eden pour l’heure. Cependant, dans le fond, on ne peut pas non plus affirmer, à première vue, que le soft sera super original dans son histoire. Le personnage du jeu de Reikon Games a l’air de vraiment transpirer la platitude, et nous avons également l’impression de subir ici une resucée d’un Ghostrunner. On espère sincèrement que cette désagréable impression s’estompera sur le jeu final. Car il faut dire que seul le côté mystérieux du titre arrive à nous donner envie d’en voir plus. Ce qui, en somme, est déjà une petite victoire pour le studio polonais.
En ce qui concerne sa direction artistique, nous sommes loin d’avoir été convaincus lors de notre session de jeu. Sur l’esthétique, nous avons eu le sentiment de nous retrouver en face d’une fusion entre DOOM et Ghostrunner. Même si le jeu est quand même plutôt joli au premier abord, on ne pourra s’empêcher d’entrevoir un manque d’inspiration dans la création de cet univers cyberpunk, pour l’instant vu et revu. Mais si le soft décide de nous faire mentir sur le produit fini, en tentant de proposer quelque chose d’un peu plus rafraichissant sur la suite de l’aventure, nous sommes preneurs.
De l’idée sans personnalité ?
Sur les deux missions jouées, le bébé de Reikon Games a eu du mal à convaincre sur certains aspects. Déjà dans la progression de ces deux missions, nous avions vraiment l’impression de nous retrouver avec des séquences de plateformes mollassonnes, mais également un côté répétitif sur les gunfights. Si ces derniers offraient un petit côté nerveux, il faut bien admettre que le double saut voire le jetpack nous permettant de flotter un moment, n’arrivaient concrètement pas à offrir un certain dynamisme que l’on peut retrouver dans un Ghostrunner par exemple. De même, on espère que la boucle de gameplay sur les affrontements à base de vagues d’ennemis à dézinguer, ne sera qu’un vieux souvenir sur le jeu final. Car en l’état, Metal Eden ne se dote pas de combats aussi innovants et inventifs que d’autres productions.
Reste que le gameplay offre une feature intéressante tournant autour de cœurs mécaniques à récupérer sur les ennemis. Une fois la compétence chargée, vous avez la possibilité, via la pression d’une touche, de tuer d’un seul coup un adversaire en récupérant son cœur. A loisir, vous aurez la faculté de le lancer et faire des dégâts sur les autres créatures mécaniques, ou bien le consumer. Faire cela vous rendra de la santé, puis vous permettra d’asséner un violent coup de poing qui va par exemple servir à détruire l’armure de certains robots plus résistants, et ainsi les vaporiser plus facilement. Il faut le dire, cet élément de gameplay est grisant et même si cette courte démo a pu nous laisser entrevoir un petit côté rébarbatif à la longue, force est de constater que le feeling dans les gunfights offre quelque chose de fun, même s’il y a ce manque de punch évident.
Dans les autres mécaniques que nous avons pu voir, outre des combats intenses face à des ennemis qui paraissaient déjà variés, il y a ce côté amélioration qui fait le boulot. Au moyen de cœurs que l’on récupère une fois les combats en arène terminés, vous pourrez perfectionner Aska dans l’un des trois arbres de compétences à disposition. C’est très classique, et il faudra voir à quel degré cela influencera le gameplay, comme dans l’amélioration des armes. Via de la poussière que vous récupérez lors de votre périple, il sera possible de personnaliser vos armes en achetant des mods. Votre arsenal pourra, à loisir, disposer d’un tir secondaire, ou bien voir son système de refroidissement considérablement optimisé. Cela n’invente rien, mais la mécanique a le mérite de proposer au moins quelque chose de solide.
Viens enfin l’atmosphère graphique et sonore, qui nous a donné une première vraie impression positive. L’habillage graphique, même s’il n’est pas très inspiré comme évoqué plus haut, n’en reste pas moins joli en matière de technique pure. Avec des textures et cinématiques relativement soignées, autant dire que le titre est finalement agréable pour notre rétine, avec quelques effets ça et là sublimant le tout. C’est prometteur, au même titre que sa bande sonore électro déjà envoutante, et arrivant à donner un minimum de rythme aux combats, ce qui est déjà ça de pris.
Si l’on ne doute pas de ses qualités, Metal Eden a encore beaucoup à prouver pour se hisser au niveau de certaines productions comme DOOM ou Ghostrunner, pour ne citer qu’elles. Car entre une esthétique qui peine à trouver son identité mais aussi des mécaniques de gameplay qui n’apportent pas de fraicheur, nous avons peur que le soft tombe vite dans l’oubli à sa sortie le 6 mai prochain. Si nous faisons quand même confiance à Reiko Games pour tenter de rectifier le tir sur certains aspects du gameplay, on se pose encore des questions sur sa narration, qui n’a pas l’air des plus originales. Reste que nous laissons quand même le bénéfice du doute au titre, qui arrive à sortir à minima son épingle du jeu avec sa mécanique de cœurs, apportant un léger côté frais. Nous sommes pour l’heure mitigés. Voyons si le titre arrivera à nous faire mentir le 6 mai prochain lors de sa sortie sur PC, PS5 et Xbox Series.
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