Metro Redux : Notre avis sur la version Switch
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Rédigé par Mathieu Corso
Metro Redux déboule enfin sur Nintendo Switch, six ans après sa sortie sur PC, PS4 et Xbox One. Il s’agit tout simplement pour ceux qui ne le sauraient pas encore, d’une compilation des deux Metro à savoir Metro 2033 et Metro Last Light, totalement remis au goût du jour. Alors que l’on pensait encore cela inenvisageable il y a quelques années en arrière, cette compilation des deux titres de 4A Games est bel et bien disponible depuis le 28 février dernier sur Nintendo Switch. Que vaut cette version Switch pour le coup ? Est-elle une bonne surprise ?
Retour sur Metro Redux
Pour les personnes qui ne sont pas familières de la licence Metro, nous allons faire une petite piqûre de rappel sur les deux jeux. Metro 2033 et Metro Last Light nous permet de suivre Arthyom. Notre héros et tous les survivants vivent désormais dans les métros russes après une attaque nucléaire. Dans le premier volet, notre héros devra quitter son métro natal afin d’y rencontrer le colonel Melnik, et ainsi mettre un terme aux événements paranormaux provoqués par les sombres, tout en y combattant des mutants, ainsi que diverses factions peu recommandables.
Quant à sa suite, Metro Last Light, on reste dans cette même ambiance post-apocalyptique, anxiogène, et plus ou moins horrifique que paranormale. Arthyom fait désormais partie de l’ordre et avec le fameux colonel Melnik, après avoir balancé les missiles sur le nid de sombres à la fin de Metro 2033, auront pour objectif d’éliminer le dernier sombre vivant. Bien entendu, tout ne se passe pas comme prévu. Concrètement, l’ambiance des deux premiers Metro est toujours aussi captivante, immersive et tout simplement envoûtante sur Nintendo Switch.
Qui plus est, les joueurs qui n’auraient pas fait les deux jeux à l’époque y trouveront là un FPS avec une narration efficace, des protagonistes hauts en couleur, et une trame plus ou moins fidèle aux bouquins comme bien ficelée de bout en bout.
Concernant le gameplay pur, on retrouve un FPS plutôt classique, mais avec un petit côté survie qui rend le tout immersif. Il faudra sans cesse compter ses balles, vérifier le filtre de son masque lors des niveaux en extérieur, et surtout faire attention à ne pas se faire abîmer le masque, ce qui peut vous rendre la vie difficile.
Les combats sont aussi relativement tendus, même si sur ces deux volets le tout est brouillon, et avec quelques objectifs de missions parfois peu redondants et peu excitants. Bien évidemment, ces choses-là seront rectifiées à partir de l’excellent Metro Exodus que ce soit dans les combats ou le feeling des armes.
Metro Redux comme son nom l’indique, apporte aussi quelques petites améliorations, surtout sur Metro 2033. Le premier volet jouit d’une refonte graphique convaincante, et bénéficie surtout des mécaniques de gameplay de Metro Last Light entre les exécutions silencieuses, ou encore le gameplay plus souple et intuitif dans le feeling général. Par contre, cela ne corrigera pas les soucis d’IA, d’infiltration et des gunfights, qui resteront vieillots comme confus sur les deux opus. De plus, Metro Last Light Redux ne bénéficie guère d’améliorations notables, contrairement à Metro 2033.
Un portage plus qu’honnête, mais avec des concessions techniques
Concernant le portage Switch de Metro Redux, que vaut-il ? D’ores et déjà, l’ergonomie est plus ou moins semblable aux versions consoles. L’inventaire est intelligemment utilisé, et la visée automatique sur chaque ennemi fait un bien fou pour corriger pratiquement ces gunfights confus. Des phases de gunfights qui d’ailleurs n’en restent pas moins encore brouillons et illisibles sur le mode tablette de la switch. La faute à une baisse de résolution évidente si nous comparons cette version aux moutures PS4 et Xbox One.
Au-delà de ça, on pourra quand même saluer l’effort considérable de 4A Games, qui arrive à utiliser parfaitement la puissance minime de la Switch sur cette compilation Metro Redux. Effectivement, le titre reste d’une fluidité optimale et sans chute de framerate, mais attendez-vous forcément à du 30 FPS maximum. Ce sera la même chanson avec la résolution d’affichage, assez moindre sur le mode tablette comme nous l’avons cité plus haut, et à des graphismes assez vieillots et beaucoup trop étirés sur le mode docké.
On vous conseillera donc tout de même de jouer sur le mode tablette qui est plus propre, et arrivant malgré quelques illisibilités sur les gunfights, à afficher des textures de bonne qualité, des éclairages éblouissants et une modélisation globale encore plaisante, surtout sur Metro Last Light Redux.
Clairement, et hormis cette petite baisse de qualité attendue sur les textures et la résolution, 4A Games, à l’instar de CD Projekt Red avec The Witcher 3 : Wild Hunt, ont globalement réussi à comprendre et dompter l’architecture faiblarde de la Switch, pour un résultat satisfaisant et tout simplement bluffant.
C’est bien tout ce que l’on attendait à minima de la Nintendo Switch, qui jouit au passage des vibrations HD qui apportent un petit plus à l’immersion. Pour terminer sur une autre bonne note, et chose relativement logique mais plaisante, tous les DLC des deux volets sont évidemment inclus sur cette version Switch. Ce qui paraît évidemment pragmatique dans la mesure où cette version Redux est quand même sortie depuis plus de six ans sur PC et consoles. Ceci dit, pas sûr que cette mouture ait un véritable intérêt pour les aficionados de la franchise.
Si l’on pouvait émettre quelques craintes avant sa sortie, cette version Switch de Metro Redux est en définitive une bonne surprise. Au-delà des concessions techniques attendues entre une baisse de la résolution et de la qualité des textures, 4A Games livre là une copie plutôt propre et fluide de ses deux opus de la franchise Metro sur Nintendo Switch. On apprécie une maniabilité qui tient encore la route aujourd’hui, en dépit des mêmes soucis de gameplay que se traînait le soft à son époque. C’est justement ce que l’on peut reprocher à Metro Redux à savoir son manque de nouveauté flagrant, le fait qu’il soit vendu au prix fort – 49,99 €- et qu’il soit finalement peu intéressant pour les joueurs ayant fait les deux jeux à l’époque. En somme, le titre peut être une bonne pioche pour les nouveaux venus de la franchise et possédant seulement une Nintendo Switch, ou pour le côté portable relativement pratique. Pour les autres, passez votre chemin car les versions PC, PS4 et XBox One sont infiniment supérieures et évidemment plus fluides et jolies. Néanmoins, cette version Switch de Metro Redux fait avec les moyens du bord, et elle le fait très bien.
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Date de sortie : 28/08/2014