Microsoft : Son PDG dit détester les exclusivités, et blâme Sony pour cette pratique
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Rédigé par Jordan
On a beaucoup entendu parler les PDG de PlayStation, Activision et Xbox lors du procès entre la FTC et Microsoft ces derniers jours, mais hier, c’était justement le président de Microsoft qui était appelé à la barre pour défendre le projet de rachat. Ce que l’on retiendra surtout du discours de Satya Nadella, c’est sa visible aversion pour les exclusivités, du moins de de façade, qu’il dit ne pas aimer tout en admettant qu’elles forgent le marché actuel.
Et Nintendo ?
Même s’il est le président de Microsoft, Satya Nadella n’a probablement pas une vision aussi affûtée du marché du jeu vidéo qu’un Phil Spencer, qui gère la division Xbox. Mais il a cependant ses propres opinions sur l’état actuel de l’industrie, notamment sur l’intérêt qu’aurait Microsoft d’étendre son catalogue sur le plus de plateforme possible.
Interrogé à ce sujet, il déclare sans détour qu’il n’aime pas le concept d’exclusivité et aimerait s’en débarrasser, mais que l’entreprise ne peut pas faire autrement à cause de l’hégémonie de Sony :
« Si cela ne tenait qu’à moi, j’aimerais me débarrasser de toutes les exclusivités sur les consoles, mais ce n’est pas à moi de définir cela en particulier en tant qu’acteur à faible part sur le marché des consoles. L’acteur dominant ici [Sony] a défini la concurrence sur le marché en utilisant des exclusivités, c’est donc le monde dans lequel nous vivons. Je n’aime pas ce monde. »
Un discours qui tend à montrer que Microsoft n’a en aucun cas l’intention de rendre Call of Duty exclusif à la Xbox, ce que Nadella a réaffirmé durant le procès en s’engageant à publier les jeux de la licence sur les consoles PlayStation.
Que l’on aime ou pas le concept d’exclusivité, blâmer uniquement Sony ici semble être un peu facile. L’entreprise japonaise n’a pas inventé ce phénomène, qui existe depuis presque les débuts de l’histoire du jeu vidéo, et ça, c’est sans évoquer Nintendo. Cela reste une bataille d’image puisque Microsoft veut ici montrer que le rachat d’Activision-Blizzard ne nuirait pas aux concurrents du constructeur américain et qu’il a un vrai besoin de se défendre face aux exclusivités de son rival direct.
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