Nos ressentis sur l’année 2016 : L’avis d’Ao_Kiji
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Rédigé par Tony Ruscito
Il paraît qu’en fin d’année, il est toujours bon de faire un bilan. Alors comme tous mes autres comparses d’ActuGaming, je me colle à l’exercice ! L’année 2016 a été teintée de nombreux événements, entre l’arrivée de jeux attendus depuis des années, de jeux surprenants que l’on attendait pas forcément mais qui parviennent à nous plaire, mais également de déceptions si grandes qu’elles nous laissent un goût presque aussi amer qu’un jeu haut placé sur l’échelle de Rambo : The Video Game. Bref, je vous propose de revenir avec moi sur l’année 2016, afin de vous faire connaitre mon avis sur quelques jeux et événements passés durant celle-ci, accompagné de mes nombreuses attentes pour l’année 2017. C’est parti !
Sommaire
ToggleMes coups de cœur
Mon jeu de l’année : « Dishonored 2 »
Bien que cette année fut pour moi beaucoup moins marquée par l’attente, Dishonored 2 (dont le test se trouve à cette adresse) était tout de même le titre que j’attendais le plus, et de loin ! Le premier opus m’avait laissé un très bon souvenir et demeure, à mes yeux, l’un des meilleurs titres de la génération précédente. Et étant un grand amateur du travail d’Arkane Studios depuis un certain Arx Fatalis sorti en 2002, je ne pouvais clairement pas passer à côté.
Et que dire de Dishonored 2, si ce n’est qu’il a clairement comblé toutes mes attentes ? Dishonored 2 fait partie de ces titres dont on aime explorer les moindres recoins afin de trouver tous les bonus cachés pour être le plus fort possible, le tout étant servi par un level-design de haute volée. Je pourrais vous parler en détails du travail effectué sur certains niveaux (mention spéciale aux missions 4, 7, 8…), mais ce n’est pas notre propos, et je ne souhaite spoiler personne.
Mais voilà, Arkane Studios a sublimé son art et l’on comprend maintenant pourquoi la suite du premier épisode a mis quatre ans pour parvenir entre nos petites mimines de joueurs impatients. Le titre n’est bien sûr pas à la pointe d’un point de vue technique, mais le reste est tellement soigné que tout est pardonné, d’autant que le style graphique du jeu ne nécessite pas d’avoir un monstre technologique pour être plaisant à regarder.
L’univers fourmille de petits détails, beaucoup plus que dans le premier épisode qui était déjà plutôt généreux à ce sujet. On retrouve de nombreux textes à lire pour en apprendre plus sur le contexte de l’histoire, et les plus acharnés y ont certainement trouvé leur compte. De même, la liberté est toujours le maître-mot dans Dishonored 2. Bien sûr, on ne parle pas d’une liberté propre à celle d’un monde ouvert, mais plutôt d’une liberté de choix, dans la manière d’aborder les missions ou la façon de se comporter.
Il es tout autant possible de finir le jeu sans se faire voir ni tuer personne, mais si l’on n’a pas envie de faire dans la subtilité, pas de problème ! On fonce dans le tas et on se montre sans pitié ! Le plus plaisant est que cela influence l’univers dans lequel on évolue, avec une conclusion plus ou moins positive. La liberté de choix est donc toujours aussi plaisante, et Arkane en a rajouté une couche en offrant la possibilité de jouer deux personnes aux capacités différentes, augmentant grandement la rejouabilité de Dishonored 2 pour qui aime explorer toutes les possibilités d’un titre.
Bref, vous l’avez compris, Dishonored 2 est mon jeu de l’année. C’est l’équivalent du premier épisode, en plus généreux, plus grand, plus travaillé… plus tout en fait ! Bien sûr tout n’est pas parfait, avec notamment certaines imprécisions dans le gameplay, mais l’expérience est globalement très plaisante, et c’est l’intention qui compte. Dishonored 2, c’est Mamie qui vous invite chez elle et qui fait tout pour vous faire plaisir, qui vous ressert une assiette pleine de son plat fétiche, sans même vous demander votre avis, quitte à en faire un peu trop parfois.
Mon autre jeu de l’année : « Dark Souls 3 »
Particulièrement friand des jeux de From Software au point de presque traduire chez moi une petite forme de sadomasochisme, j’attendais également avec une certaine impatience le « petit » Dark Souls 3. Et quel ne fut pas mon plaisir ! On retrouve le level design propre à From Software et qu’on l’avait quelque peu perdu dans le deuxième épisode, rendant ce dernier un peu moins savoureux que les autres de ce point de vue. Les raccourcis à débloquer sont donc de retour avec toujours autant d’ingéniosité dans la réalisation.
De même, la direction artistique est toujours aussi somptueuse, avec un soin toujours aussi prononcé pour faire en sorte que l’histoire soit racontée implicitement par les niveaux eux-mêmes. Personnellement, j’ai particulièrement retenu certains panoramas, et surtout celui du début d’Irithyll (cf l’image au-dessus) que je n’oublierai pas de si tôt. Egalement, Motoi Sakuraba et sa clique se sont une nouvelle fois surpassés pour nous offrir des musiques de toute beauté, nous offrant des combats de boss particulièrement épiques et stressants.
Le gameplay a également su apporter son lot de nouveautés, tout en gardant ce qui faisait la force des précédents titres. J’ai particulièrement apprécié le fait d’avoir récupéré le dynamisme de Bloodborne pour l’avoir insufflé à Dark Souls 3, offrant à la série un dynamisme qu’elle n’avait pas connu jusqu’alors. Enfin voilà, Dark Souls 3 (dont le test est ici) est une excellente conclusion à la série Dark Souls, et sans doute mon épisode préféré avec le premier opus.
Une très bonne surprise : « Aurion : L’héritage des Kori-Odan »
Mais du côté des titres que je n’attendais pas vraiment, il en est un qui m’a particulièrement tapé dans l’œil. Ce n’est clairement pas le jeu de l’année, mais c’est sans doute ma plus belle surprise. En effet, en avril dernier est sorti Aurion : L’héritage des Kori-Odan, un Action RPG réalisé par le studio camerounais, Kiro’o Games. Les moments passés sur ce jeu furent très agréables et j’ai retrouvé les mêmes sensations de plaisir que j’éprouve en jouant aux J-RPG tels que ceux de la série des Tales of : progresser dans l’histoire, combattre, monter ses personnages, s’attacher à eux…
Côté plus-value, j’ai beaucoup aimé la direction artistique, très réussie, mais surtout la maturité du titre qui aborde des thèmes particulièrement sombres. Et malgré cette noirceur, Kiro’o Games a su maîtriser son sujet avec suffisamment de justesse, en sachant doser sujets graves et humour, donnant ainsi au jeu une saveur toute particulière et rendant ses deux personnages principaux particulièrement humains (avec leurs qualités et défauts) et attachants.
Bref, si vous souhaitez en savoir plus sur Aurion, je vous invite à lire notre test à son sujet. Quoi qu’il en soit, si vous êtes amateurs d’A-RPG, je vous recommande TRÈS chaudement ce titre que vous pouvez vous procurer à peu de frais et qui mérite une plus grande reconnaissance.
Par ailleurs, j’ai été très heureux et surpris d’apprendre que le titre allait se voir adapté au cinéma. Même si comme pour chaque adaptation vidéoludique l’on peut craindre le pire, le fait même que l’univers d’Aurion attire Hollywood, c’est qu’il ne manque pas d’intérêt. J’espère d’ailleurs que Kiro’o Games planchera sur une suite qui, espérons-le, aura droit à beaucoup plus de moyens et permettra à ce studio de revoir ses ambitions à la hausse. Car lorsque l’on voit ce qui a été fait avec si peu de moyens, on ne peut qu’être enthousiastes de voir ce qu’ils feraient avec un peu plus de latitudes financières. Bref, je tiens à féliciter chaudement Kiro’o Games et à leur souhaiter un avenir radieux, en espérant entendre à nouveau parler d’eux dans un avenir proche.
Mes déceptions de l’année
Le Mega Man sans saveur : « Mighty No. 9 »
Je ne peux pas vous confier mes impressions de l’année 2016 sans revenir sur ce qui constitue sans doute l’une des plus grosses déceptions depuis longtemps : Mighty No. 9. La création de Keiji Inafune (papa de la série Mega Man) financée via Kickstarter est sans doute l’un des plus gros tours de magie de l’histoire vidéoludique. Backé autour des 4 millions de dollars, je me demande encore aujourd’hui où s’est évaporé tout cet argent investi par les personnes ayant soutenu ce projet prometteur… sur le papier.
Bien que les trailers et les images dévoilés au cours du développement ne vendaient déjà pas du rêve au départ, j’espérais malgré tout qu’il s’améliore de ce point de vue, mais aussi et surtout que le gameplay soit à la hauteur. Bien que ce dernier aspect ne soit pas ultra catastrophique, (pour tout dire on passe parfois un agréable moment), on n’est pas non plus en face d’un cador du genre. Je suis particulièrement déçu du manque de travail sur l’univers et les personnages qui auraient mérité un meilleur sort. Les niveaux ne sont pas non plus très ingénieux et certains sont même assez ennuyeux.
Bref, alors que Keiji Inafune promettait monts et merveilles avec Mighty No. 9, on est clairement loin du compte, c’est pourquoi le titre constitue une énorme déception qui aurait pu être amoindrie avec plus de soin dans la réalisation technique. Pour plus de détails, je vous invite à lire notre test. Mighty No. 9 est un peu cet ami qui mange trois fois plus que vous mais qui ne prend pas de poids, et vous vous demandez donc où il a pu mettre tout ça. Eh bien je me pose exactement la même question avec les 4 millions qui lui ont été alloués !
Final Fantasy XV, un long silence… puis une campagne marketing qui matraque
Ce n’est pas d’une déception mais plutôt d’une indigestion dont je vais parler ici-même. Final Fantasy XV, tous les fans le savent, a été très long à venir, si bien que pendant une période, nous n’en attendions plus rien. Puis l’intérêt a été progressivement relancé, avec de plus en plus de gameplay et de commentaires dévoilés à son sujet. Il s’agit d’un des titres que j’attendais cette année, avec curiosité et crainte.
Seulement voilà, je n’ai pas encore acheté Final Fantasy XV. Tout d’abord pour une raison simple : le titre, d’abord annoncé pour fin septembre, a été repoussé pour la fin du mois de novembre, mois de la sortie de Dishonored 2. De ce fait, Final Fantasy XV allait devoir attendre. Mais ce n’est pas la seule raison, puisque j’ai été particulièrement usé par la campagne marketing tournant autour de ce quinzième opus : informations, gameplay à foison (avec des vidéos frôlant parfois les 45 minutes), reportages, publicités, film, anime… tout cela m’a clairement refroidi.
Bien entendu, je comprends que Square Enix ait mis le paquet sur la promotion d’un titre aussi attendu mais l’on ait loin d’une campagne promotionnelle basique, là on a atteint le pinacle du matraquage publicitaire. J’imagine que la manœuvre a fonctionné et les ventes de FFXV se portent bien, mais personnellement j’ai choisi d’attendre la fin de l’engouement (ou tout du moins qu’il se soit un peu résorbé) pour m’y mettre, tout en prenant soin d’éviter les spoilers pullulant sur le web.
Finir par être étouffé par un jeu sur lequel on n’a pas passé une seule seconde, c’est tout même un gros souci, et c’est pour cela que souhaitais exprimer à quel point je trouve que Square Enix est allé beaucoup trop loin, finissant par doucher mon engouement pourtant prononcé à la base. J’espère maintenant que l’éditeur japonais sera plus calme avec Final Fantasy VII Remake, que j’attends lui aussi avec autant de curiosité que de crainte.
Mes attentes pour l’année 2017
Comme vous le savez sûrement, 2017 s’annonce comme une année extrêmement riche en sorties vidéoludiques, j’ai donc une liste d’attente longue comme le bras !
Rien qu’en début d’année, j’attends pas mal Resident Evil 7, Nioh, Tekken 7, NieR: Automata, Tales of Berseria, Scalebound, Shiness, Horizon Zero Dawn… bref, sans compter les jeux de 2016 qu’il me reste à faire (The Last Guardian, FFXV, Deus Ex…), mon portefeuille va certainement perdre pas mal de poids, ou je patienterai tout simplement pour jouer à certains d’entre eux.
J’attends également avec une certaine curiosité d’en savoir plus au sujet de la prochaine console de Nintendo : La Nintendo Switch (à laquelle nous avons consacré un dossier, ici-même). Son concept de console de salon avec des possibilités nomades m’intéresse pas mal mais j’aimerais la voir directement en action, histoire de constater si les promesses sont tenues. Et surtout j’attends aussi d’en savoir plus sur son prix et ses capacités. Si la console s’avère suffisamment intéressante, il est possible que je craque, mais il faudra pour cela qu’elle me convainc suffisamment !
Pour conclure, 2016 fut une année plutôt intéressante d’un point de vue vidéoludique, même si je n’ai pas pu m’essayer à tous les titres que je souhaitais. Dishonored 2 et Dark Souls 3 ont sans aucun doute comblé pas mal de mes attentes, au même titre que le très surprenant Aurion, que je n’attendais pas mais qui m’a vraiment enchanté. L’année a également été ternie par la déception de Mighty No. 9 sur lequel j’avais de nombreuses craintes, même si j’espérais tout de même un digne successeur de Mega Man. Le bilan de l’année reste néanmoins globalement positif, avec surtout une fin d’année particulièrement (trop ?) riche en sorties de jeux. L’année prochaine promet d’être tout aussi violente en termes de parutions, et ce dès ses premiers mois. Mais je serai là, fin prêt à accueillir cette nouvelle fournée de créations vidéoludiques, et vous ?
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Date de sortie : 11/11/2016