Notre avis sur Golden Century, nouveau DLC d’Europa Universalis IV
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Ludvig Auvens
Au début de ce douzième mois de l’année 2018, l’équipe de Paradox Interactive nous a encore fait l’honneur de revenir sur l’un de ses titres phares : Europe Universalis IV. Avec un énième DLC pour son jeu de stratégie sur PC, du nom de Golden Century, le studio revient sur l’âge d’or espagnol et sa renaissance mais aussi sur la piraterie et la marine de façon générale. Mais que nous réserve donc ce nouveau pack d’extension proposé pour ponctuer cette fin d’année en toute beauté ? Nous nous sommes longuement penchés sur la question et au bout de moult heures de jeu, nous avons un petit avis à vous fournir.
Gold Century, pour la gloire de l’Espagne
Si la quatorzième extension, nommée Dharma, nous menait en Inde, il est ici question de prendre la direction de la péninsule ibérique. Mais ce n’est pas une simple revisite du pays de la paella qui nous est proposée puisque de nombreuses nouvelles mécaniques viennent embellir un contenu déjà considéré comme gargantuesque et dont on ne sait voir la fin (la liste des succès interminables en témoigne).
De ce fait, pléthores de nouveautés s’invitent dans ce titre renommé dans le genre de la stratégie. Vous aurez désormais la possibilité d’exclure les minorités, une composante souvent demandée dans le jeu, qui vous permettra de booster votre expansion coloniale en y envoyant les minorités. Bien entendu, cela vous permettra de créer des nations coloniales plus rapidement et de façon plus directe mais le nombre de vos détracteurs ne fera que croître dans cette région-là, de quoi vous donner du fil à retordre si vous n’assurez pas suffisamment vos arrières. Un nouvel aspect stratégique qui vient donc s’ajouter au bon moment puisque le tout se centre sur l’une des grandes nations coloniales de l’époque.
Bien entendu, cela ne s’arrête pas là et vous pourrez également établir des ordres dans vos régions. De quoi ajouter un petit plus aux pays ibériques comme Grenade ou Aragon. Ces ordres vous donneront la possibilité de gagner quelques bonus en échange de points administratifs, comme plus de développement, plus de puissance des missionnaires et autres. Forcément, le coup à encaisser est parfois délicat en début de partie et cet ajout n’était pas absolument nécessaire. Il ne s’agit à nos yeux que d’un ixième ajout qui rend le pays encore plus complexe à gérer pour les nouveaux joueurs et qui fera sans aucun doute partir ces derniers sur des nations plus simples à aborder. Par ailleurs, cela ne permettra pas à Grenade de faire face plus courageusement à la Castille qui continuera de leur rouler dessus allègrement.
Malgré tout, la région subit quelques modifications qui ne sont pas pour nous déplaire, comme les nouveaux arbres de missions. D’ailleurs, ce ne sont pas que les nations ibériques qui jouissent de cet ajustement puisque les pays du nord de l’Afrique peuvent aussi en profiter et le Maroc et Tunis retrouvent ainsi une part d’intérêt pour les joueurs ayant déjà pu les tester par le passé. Le visuel aussi est touché puisque de nouvelles unités sont ajoutées, de même que de nouveaux navires de guerre pour les nations susnommées. De quoi changer un peu des habituelles troupes qui s’affichaient à l’écran avant cette nouvelle extension, bien que ça ne reste que de l’ordre du visuel et donc du secondaire. Mais allons-nous râler pour ça ? Bien sûr que non !
Plus, toujours plus
Pour aller un peu plus loin, il faut savoir que vous pourrez désormais partir à l’abordage des navires ennemis avec une véritable tête de marine. En effet, vous pourrez créer un navire qui vous correspondra contre 3000 marins. A cette embarcation pour le moins coûteuse, vous pourrez choisir trois modifications qui seront à votre gré. De ce fait, vous pourrez lui ajouter une augmentation de durabilité ou encore une diminution du coût de la maintenance. Des choix à faire et qui influenceront donc votre marine pour le reste de la partie. Un navire qui mènera votre flotte au combat n’est pas une histoire à prendre à la légère ! Surtout lorsqu’il s’agit d’un avantage personnel à quelques nations triées sur le volet. Et non, l’Angleterre n’en fait pas partie ! A cela, rajoutez désormais la possibilité de faire des barrages maritimes, à l’image de ce qu’ajoutait Mandate of Heaven pour l’artillerie. Mais comment dire… Vous ne l’utiliserez jamais tant son prix est élevé pour assez peu de retour.
Mais, nous avons gardé le meilleur ajout en termes de mécaniques pour la fin : les républiques pirates. Si cette nouveauté soulève des questions sur l’aspect historique du soft réservé aux PC, il n’en reste pas moins qu’il s’agit-là de la meilleure chose à tirer de cette extension fraîchement débarquée. Bien entendu, cela reste cantonné à quelques régions bien définies et vous ne pourrez pas créer ce type de gouvernement au milieu d’une Bavière continentale. Mais ça, vous vous en doutiez déjà. En colonisant les Caraïbes (Jack Sparrow en vue), en ayant votre capital sur une île (et aucune possession sur le continent) ou dans le Maghreb, vous pourrez décider d’établir ce type de pouvoir. Quels sont les ajouts de cela ? Une meilleure puissance navale, plus de piraterie et bien entendu de nouvelles réformes gouvernementales propres à votre faction. Une nouvelle façon d’approcher le jeu vous est donc proposée. De quoi intriguer nous en sommes certain.
A cela, ajoutez quelques nouvelles musiques et le tour est joué, vous obtenez Golden Century. Mais ces quelques minutes de sons supplémentaires n’apportent pas grand-chose puisque qu’on parvient à en compter le nombre de tours de l’horloge de la trotteuse sur les doigts de la main. Dommage donc que le studio n’ait pas poussé cela plus loin.
Au final, nous sommes face à une extension qui se focalise rapidement sur les pays ibériques et du nord de l’Afrique. Son intérêt principal est donc de proposer à tous d’incarner Will Turner et de partir à l’assaut des flottes adverses. Malheureusement, cela se fait au détriment d’une exactitude historique que beaucoup de joueurs apprécient dans cet opus. Il faut donc peser le pour et le contre de ce que vous recherchez dans vos parties. Car 10 €, cela n’est pas rien non plus, surtout lorsque l’on se souvient qu’il y a quatorze autres extensions dans le jeu. Donc s’il faut en choisir une et une seule, ça ne sera certainement pas celle-ci. Pour les autres joueurs, le lot d’ajouts reste suffisant et dans la lignée de ce à quoi Paradox nous a toujours habitués.
Cet article peut contenir des liens affiliés
Date de sortie : 13/08/2013