Nous avons joué à Dead Rising Deluxe Remaster : une résurrection qui en vaut la peine ?
Publié le :
2 commentaires
Rédigé par Quentin
Même si tout semble réussir à Capcom en ce moment, l’éditeur japonais peut encore capitaliser sur sa riche bibliothèque de licences à revisiter grâce à son impressionnant moteur RE Engine. Les remakes de Resident Evil en sont les parfaits exemples. Avec Dead Rising Deluxe Remaster, Capcom nous invite à redécouvrir le premier volet de cette franchise axée sur les invasions de zombies.
Nous avons eu l’occasion de jouer aux premières heures de ce remaster et il y a de quoi être enthousiaste. Voici nos première impressions à un mois de sa sortie officielle.
Sommaire
ToggleFrank West reprend du service
Lors de sa sortie sur Xbox 360 en 2006, Dead Rising avait une approche unique du genre zombie. Inspiré par des films comme Dawn of the Dead, le titre mêlait des éléments de survie, un gameplay sandbox et un monde ouvert rempli de morts-vivants. À l’instar de titres récents tels que Kunitsu-Gami: Path of the Goddess, Dead Rising témoigne de la créativité et de la constance de Capcom dans le développement de jeux à gros budget. Déjà salué à l’époque pour ses qualités, ce remaster ne fait qu’accentuer les forces du jeu original.
Pour rappel, l’histoire suit Frank West, un journaliste freelance à la recherche de scoops. Il se retrouve coincé dans un vaste centre commercial envahi de zombies à Willamette, une ville fictive du Colorado. Sans savoir ce qui a déclenché cette apocalypse ni pourquoi ce lieu isolé est soudainement devenu un nid de zombies, Frank aide les survivants tout en cherchant à comprendre l’origine de cette catastrophe.
Le centre commercial et ses alentours offrent un énorme terrain de jeu rempli d’objets du quotidien que l’on peut utiliser comme armes contre les zombies. Des caisses enregistreuses, des cross de hockey, des poêles, des bancs…, tout ce qui peut-être saisi vous sera utile, mais ces objets se dégradent puis se cassent au fur et à mesure de leur utilisation. Toutefois, le système le plus marquant de Dead Rising Deluxe Remaster est son système de temps réel. En effet, vous disposez uniquement de 72 heures dans le jeu pour compléter l’histoire et retourner sur le toit du centre commercial afin de prendre l’hélicoptère devant vous ramener sain et sauf.
Bien que l’on comprenne que ce système ne plaira pas à tout le monde et pourra être source de stress, il apporte néanmoins plus d’enjeux et une tension collant à cette atmosphère horrifique. Sachant que vous disposez de missions annexes avec des survivants à sauver, le titre promet une grande rejouabilité. Lors de cette session, nous avons atteins trois fois le jour 2 vers 10 heures (en rechargeant une sauvegarde de début de jeu). Les premières fois, on expérimente un peu tout ce qui nous entoure quitte à faire beaucoup d’erreurs, mais plus l’on recommence et plus la maîtrise du jeu devient évidente.
Look at this photograph
Cette progression et cette sensation d’être plus rapide et plus efficace donne un très bon sentiment de satisfaction. Malgré l’importance du temps, le jeu permet suffisamment de flexibilité pour explorer et se perdre dans l’immense centre commercial. On peut ainsi se balader dans les magasins, découvrir de nouvelles armes, vêtements ou même des magazines qui confèrent des bonus à Frank.
L’autre mécanique majeure de Dead Rising Deluxe Remaster est la prise de photos. Ici, l’expérience s’exprime en « point de prestige » que l’on obtient en tuant des ennemis, mais surtout en prenant différents clichés. Ces photos sont classées en plusieurs catégories : drame, horreur, comédie, inclassable (la catégorie érotique n’est plus présente dans ce remaster). Capturer des moments opportuns peut rapporter beaucoup de points de prestige, ce qui se traduit par plus d’expérience pour Frank, améliorant sa santé, sa vitesse, et débloquant de nouveaux mouvements.
Vous avez la liberté de prendre des photos à la volée ou de créer vous-même des mises en scène. Par exemple, on peut lancer un cintre et le planter sur le crâne d’un zombie pour capturer un cliché assez comique. Vous l’aurez compris, le jeu conserve tout ce qui a fait son succès, mais on espère tout de même que ce remaster permettra de mieux gérer son temps jusqu’à la fin par rapport au jeu original.
Trait pour trait le même en dehors des visuels, Capcom a rajouté des éléments de confort qui le rendent bien plus digeste aujourd’hui. Par exemple, contrairement à l’opus original, le système de sauvegarde est plus flexible avec plusieurs emplacements disponibles pour ne pas être coincé en cas d’erreur fatale (dont une sauvegarde automatique).
Les améliorations par rapport à l’opus original
D’autres éléments de confort, désormais incontournables dans les standards actuels, rendent ce remaster bien moins archaïque. Parmi ces améliorations, on trouve une jauge de dégradation pour les objets, la possibilité de passer les dialogues en jeu avec les survivants, la capacité de viser tout en se déplaçant, une IA des PNJ améliorée, ainsi qu’une interface plus claire et lisible.
Bien que quelques interactions révèlent encore le poids des années, la refonte globale est plutôt réussie. Même si vous n’avez pas joué au jeu depuis l’époque de la Xbox 360, les commandes et la prise en main restent intuitives.
Évidemment, ce qui séduit immédiatement, ce sont les graphismes entièrement remaniés grâce au RE Engine, offrant un rendu plus que satisfaisant pour un jeu de cet âge. Les modèles des personnages sont plus détaillés, avec des expressions faciales bien plus naturelles et vivantes, rendant les interactions plus immersives.
Le rehaussement graphique est particulièrement impressionnant dans un jeu comme Dead Rising, où le centre commercial regorge de décors variés et détaillés, grâce à la multitude de magasins et d’activités présentes.
Un autre ajout notable dans ce remaster est le doublage en français, présent pour la première fois dans le jeu. Jusqu’ici, la majeure partie des personnages bénéficie d’un bon choix de voix et d’une interprétation convaincante. Cependant, un bémol subsiste concernant la voix de Frank, qui ne correspond pas tout à fait au personnage. On aurait préféré une interprétation plus caricaturale pour coller à l’esprit du jeu. À noter qu’il ne s’agit pas du même comédien que celui qui avait doublé Frank dans Dead Rising 4.
Capcom fait preuve d’une modestie surprenante en qualifiant cette modernisation du premier Dead Rising de simple remaster. Bien que nous ne soyons pas tout à fait au niveau des remakes de Resident Evil, on se rapproche nettement plus du remake que du simple lifting. Avec un jeu qui avait déjà su convaincre à l’époque, il est facile d’imaginer que cette nouvelle version séduira un nouveau public tout en offrant aux anciens joueurs l’opportunité de redécouvrir ce classique.
Cet article peut contenir des liens affiliés
Date de sortie : 19/09/2024