Nyankees : Présentation et avis sur le manga de Doki-Doki
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Rédigé par Ludvig Auvens
Si nous vous parlons assez régulièrement de mangas, nous ne vous avons pas encore parlé d’un genre bien particulier : le furyô. Certaines licences comme Clover ou Worst sont d’ailleurs très connues par chez nous, sans pour autant voir leur publication continuer. Un vrai drame selon nous. Mais, grâce à Doki-Doki, nous avons une sympathique série issue de ce genre à vous présenter. Son nom, c’est Nyankees.
L’éditeur est notamment connu pour s’être emparé de l’édition de Sun-Ken Rock, véritable fer de lance du genre en Europe, aux côtés du plus récent Tokyo Revengers (lui édité chez Glénat). Ici, et comme c’était le cas pour Street Fighting Cat, l’intrigue va tourner autour d’histoires de loubards et… de matous ! Intéressant, n’est-ce pas ? Au Japon, cette histoire loufoque a été pré-publiée par Shônen Ace, lié aux éditions Kadokawa et s’est terminée en six tomes. Pas super longue, il faut donc profiter au maximum de ce qu’Atsushi Okada nous offre.
Maintenant que les présentations ont rapidement été faites, il va être temps de s’intéresser à ce premier tome. Ce dernier est-il aussi bon que l’excellentissime Why Nobody Remembers My World?, ou sommes-nous face à une pale tentative de faire sortir le furyô qui sommeille en chacun de nous ?
Sommaire
ToggleUne intrigue classique mais efficace
Pour partir à la rencontre de cette œuvre éditée par Doki-Doki, quoi de mieux que de commencer par son intrigue ? Dans les faits, nous parlons d’un furyô, et les habitués du genre savent très bien de quoi il en retourne. C’est classique, simple, mais diablement efficace. Et, vu que la série est censée se tenir en six livres, il faut bien commencer par instaurer les bases. L’intrigue se déroule dans le quartier de Nekonaki, où un chat errant du nom de Ryûsei vient d’arriver dans le but de retrouver son ancien maître.
Bien entendu, les choses se montrent très rapidement compliquée puisque le quartier est dominé par Taiga, un leader impartial qui a imposé moult règles à sa cour. Mais notre héros n’entend pas respecter ces dernières, l’entraînant ainsi dans quelques échanges de coups rapides, qui permettent de faire avancer l’intrigue. Si tout berce dans le classicisme du genre, Atsushi Okada pose malgré tout bien ses fondations, mettant en avant le désir du héros ainsi que sa personnalité rebelle. Et, pour ce qui est de ses personnages secondaires, le mangaka propose un travail intéressant, qui permet déjà d’identifier quelques visages que l’on reverra sans doute plus tard.
Les dialogues entre ces derniers sont, par ailleurs, bien pensés. L’usage d’un vocabulaire lié aux chats mêlé à un passage d’un visuel félin à un visuel humain amène aussi une petite touche d’humour bienvenue. Par contre, avouons-le, certains passages font sourire avant de mettre mal à l’aise, le temps que le cerveau traduise ça en langage humain. Mais cela n’ajoute-t-il pas une petite subtilité supplémentaire à cette série, le fait de pouvoir tout comprendre à double-sens ?
Un coup de crayon minutieux
Par contre, je vous ai parlé ci-haut d’un passage de visuels félins à humanoïdes. Vous n’avez pas rêvé et je n’ai rien consommé d’illicite, c’est bel et bien ce qui se trouve dans l’œuvre. Chaque chat a une représentation humaine, comme Ryûsei, qui passe d’un chat balafré et auquel il manque un bout d’oreille devient un humain balafré de la même sorte et ayant le même bout d’oreille en moins. Et il en va de même pour chaque personnage, de Mii à Taiga, en passant par Madara. Bref, l’auteur s’est bien amusé en élaborant sa vitrine de personnages et ça se sent, pour le bien de sa série d’ailleurs.
Mais ce n’est pas tout puisque ces visuels sont très soignés. Le style de Atsushi Okada est très propre et précis. Les différents personnages sont très bien dessinés et chaque trait de crayon est minutieux. Même les décors, lorsqu’il y en a, sont très bons. Visuellement, ce premier tome est donc très bon, pour le plaisir de tous. Et l’impression de mouvement apportée lors des combats est bien présente. C’est fluide, tout est top et donne vraiment envie de poursuivre la lecture encore plus.
Enfin, revenons un peu sur l’humour. Ce dernier n’est pas seulement verbal mais aussi situationnel. Si les paroles d’un chat sortant de la bouche d’un humain peuvent interloquer, qu’en est-il du comportement d’un chat dans un corps d’humain et inversement ? Comment ne pas pouffer de rire en voyant le héros de l’histoire coincé dans un carton. Bref, Nyankees est une bonne pioche, tant pour son aspect visuel que pour son humour.
Faut-il craquer pour Nyankees ?
Dès lors, nous pouvons sans nul doute dire que cette série est pleine de promesses. Son scénario, quoi qu’un peu simpliste, est bourré d’humour et le rapport félin/humain qui s’y développe est exploité à la perfection par son créateur. Ses personnages loufoques et leurs interactions sont bien pensées et permettent de donner du rythme au propos. La suite ne peut qu’être bonne.
A cela, il faut ajouter que le coup de crayon d’Atsushi Okada est tout simplement sublime. Au-delà de nous faire rire, il comble la rétine. Et le travail de l’éditeur n’est pas à oublier non plus, proposant un support qualitatif et une traduction qui n’a rien à envier à la concurrence. Et même si les chiens c’est mieux que les chats, on imagine mal une production de cette qualité avec le meilleur ami de l’homme !
Acheter Nyankees sur AmazonAinsi, nous pouvons conclure en disant que Nyankees signe ici un très bon début. Ce premier tome est bon sous toutes les coutures. Reste à voir ce que son mangaka aura à nous proposer pour la suite mais c’est très prometteur. Doki-Doki s’est trouvé une chouette série à ajouter à son catalogue !
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