Onimusha 2 : Samurai’s Destiny – Nos premières impressions sur le remaster
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Rédigé par Neomantis Dee
Aborder une collection remasterisée ou, dans le cas précis, un remaster, c’est toujours la même rengaine. La réception dépendra de l’appréhension de chacun, dans la mesure où les studios ne galvaudent pas le terme en proposant un remake à la place. La frontière est parfois fine, il est vrai. Cela étant dit, ce sont généralement des licences populaires, pour ne pas dire des pierres angulaires, qui sont dépoussiérées, car, à l’instar d’un vieux film ou d’un vieux livre, elles sont des témoignages d’une époque révolue. Le remaster d’Onimusha 2 : Samurai’s Destiny suit cette démarche, l’idée étant de garder l’expérience d’origine telle quelle malgré des ajustements mineurs. Pour ce qui est d’une modernisation de la formule, il faudra attendre la parution du nouvel opus prévu en 2026, Onimusha : Way of the Sword.

Condition de preview: nous avons joué à la version PS4. Nous n’aborderons que les premières heures de jeu en attendant notre retour complet prévu pour les prochaines semaines. Pour davantage d’informations sur la licence, n’hésitez pas lire notre chronique dédiée.
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Nous ne comprenons pas la décision prise par Capcom en 2019. Sortir un remaster d’Onimusha Warlords, premier volet de la licence, sans offrir une compilation ne paraissait pas pertinent. Nous attendions au moins la trilogie entière, comme d’autres licences ont su le faire, à défaut d’avoir la quadrilogie officieuse. De surcroît, lorsque l’on parle de remaster. Parce qu’en l’état, le premier opus n’affiche même pas 7 heures d’aventure, tandis que la rejouabilité est aux abonnés absents. Difficile de trouver preneur, en dehors des fans de la première heure. En revanche, Onimusha 2 : Samurai’s Destiny change la donne.
Outre un changement de protagoniste, Samanosuke cède ici sa place à Jubei (sous les traits du défunt acteur Yusaku Matsuda), Onimusha 2 : Samurai’s Destiny c’est surtout l’opus de la confirmation. Sorti initialement en 2002, cette suite reprend tout ce qui faisait l’identité de son aîné. Le gameplay suit la voie initiée avec Samanosuke, avec plusieurs armes à manier, la mécanique de contre-éclair et les précieuses attaques magiques, sans parler du gantelet pour aspirer les boules d’énergie laissées par les ennemis terrassés.
On aurait pu croire qu’au fil des années, et de l’évolution du design de l’action, que la licence de Capcom ferait peine à voir. Pourtant, si Onimusha ne peut pas cacher son ancienneté derrière ses combats, force est d’admettre que la série s’en tire mieux que d’autres. Nous pensons notamment à Legacy of Kain : Soul Reaver 1 & 2 Remastered qui, malgré un travail à saluer et des qualités persistantes, se coltine des affrontements ennuyants. La profondeur du gameplay n’est pas la plus grande force sur laquelle s’appuie Onimusha 2, néanmoins, la redondance n’apparaît pas d’emblée.
The Beast to Die
La formule s’embellit et s’approfondit pour nous offrir un contenu plus conséquent. Les puzzles font leur retour, comme les objets à glaner en explorant les divers lieux, en plus de l’irruption de mini-jeux (ils sont disponibles dès le menu principal, tandis qu’en 2002, il fallait les débloquer en terminant le jeu). N’oublions pas l’apport majeur de cette suite, à savoir la composante sociale. En effet, en parcourant les environnements plus aérés de ce début de jeu, plus lumineux aussi, en comparaison de l’aventure aux côtés de Samanosuke, nous découvrons des personnages avec qui interagir.
En leur offrant des cadeaux, ils seront susceptibles de nous récompenser. Pour le reste, sans trop en dévoiler pour cette preview, on reste sur une partition connue, y compris sur les ajouts du remaster. Comme pour Warlords, on profite de l’usage du stick analogique afin de gagner en fluidité de déplacement, tandis que l’on peut maintenant accéder à la carte des lieux d’une pression de touche au lieu de perdre du temps dans les menus. Dans l’action pure, le premier boss nous a rappelé qu’Onimusha 2 : Samurai’s Destiny pose davantage de souci avec sa caméra fixe qu’un DMC ou un Ninja Gaiden.
Notre samouraï n’a pas l’agilité ni les compétences athlétiques pour s’en sortir convenablement. Par contre, nous pouvons au moins profiter du changement d’armes qui n’oblige plus à passer par le menu. Dorénavant, via une gâchette, il est possible de changer son arsenal en temps réel. Un ajout appréciable afin de ne pas briser l’immersion et le rythme d’un combat, mais qui, dans la pratique, apparaît plus discutable qu’autre chose. Nous aurons l’occasion d’en reparler lors de notre retour sur le jeu complet.
Hito Goroshi
Plus intéressant, la sauvegarde automatique fait son apparition, tandis que le mode facile sera disponible d’entrée de jeu. Ce n’est pas plus mal, particulièrement pour les nouveaux venus, puisqu’en mode normal le début de jeu semble plus corsée que dans le premier volet. Les joueurs et joueuses les plus émérites peuvent se rassurer, les difficultés supérieures sont là. Ce Onimusha 2 : Samurai’s Destiny ajoute même un challenge bonus, et pas des moindres si l’on en croit le descriptif.
Concernant la partie visuelle, le lifting est satisfaisant. Qu’attendre de plus ? Le soft n’a pas perdu de son charme. Les décors pré-calculés sont détaillés et l’ambiance, autant visuelle que sonore, fonctionne à merveille encore aujourd’hui. C’est vraiment sur les personnages que le dépoussiérage transparaît le mieux L’occasion d’admirer le travail de modélisation faciale. Seules les cinématiques aux transitions parfois abruptes sont capables de compromettre l’immersion. Des imperfections qui passaient mieux en 2002. Par ailleurs, on pardonnera une écriture datée et logiquement maladroite par moments. Cela dit, les doublages japonais, en particulier pour Jubei, sont de qualité.
Des premières heures passionnantes qui confirment que la licence fait partie des grands de ce medium. Bien que dans son jus, avec ses défauts et ses rides plus apparent aujourd’hui, l’expérience n’a pas perdu de sa superbe, encore moins de son aura. Les développeurs ne s’en cachent pas, cette mouture entend bien garder la saveur d’autrefois. Une donnée à prendre en considération avant de se lancer. Pour nous, il n’a suffit que d’une poignée d’heures pour nous embarquer dans cette aventure pleine de mystère. Et puis, les quelques ajouts du remaster, très mineurs on vous l’accorde, apportent tout de même le petit zeste de confort qu’il manquait à Onimusha 2 : Samurai’s Destiny.