Outriders Worldslayer : Notre avis sur cette nouvelle extension
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Rédigé par Mathieu Corso
Plus d’un an après sa sortie, Outriders décide de revenir avec une extension. Intitulée Outriders Worldslayer, la production de People Can Fly veut continuer de relancer l’intérêt de sa licence après un jeu de base honnête, mais sans non plus nous impressionner plus que ça. Si notre première approche de ce DLC nous avait assez peu conquise, cette approche plus concrète de cette extension est-elle finalement beaucoup plus convaincante que le jeu d’origine ?
Conditions de test: Nous avons terminé la campagne d’Outriders Worldslayer en 4h de jeu en naviguant entre les niveaux 4 et 5 d’apocalypse, et avec la classe technomage. Par la suite, nous avons passé quelques heures supplémentaires sur l’épreuve de Tarya Gratar, représentant le endgame du soft. Le titre a été testé sur PS5.
Dans la même veine que le jeu de base, avec des nouveautés sympathiques
Comme Outriders, l’extension Worldslayer s’évertue à tenter de proposer une narration travaillée. Ici, le titre nous emmène une nouvelle fois sur Enoch, où l’anomalie frappe de plus en plus fortement, jusqu’à provoquer un immense dérèglement cataclysmique. A vous en tant qu’Outriders de trouver la solution afin de sauver l’humanité de cette périlleuse planète, tout en faisant face à un obstacle de taille avec la commandante Ereshkigal, l’une des altérées les plus puissantes jamais rencontrées. Une fois encore, la narration peine vraiment à nous réveiller un tant soit peu tant les cinématiques sont très sommaires. La trame en elle-même est d’ailleurs soporifique comme le méchante altérée, qui n’a aucun charisme. Cela dit, la vrai fin du jeu avec le endgame parvient à proposer quelque chose d’énigmatique et bien amené, et cette extension permet néanmoins d’en apprendre un peu plus sur le passé d’Enoch.
Ce sera le lot de consolation du point de vue de la narration, rébarbative et peu captivante. Concernant également la jouabilité, le DLC se présente exactement de la même façon que le jeu original. C’est toujours un tant soit peu fun, nerveux, et les compétences de chaque classe proposent toujours une complémentarité intéressante dans les combats. Par contre et nous pouvions nous y attendre, le level-design est toujours linéaire, s’offre des arènes trop exigües, et surtout un agencement encore et toujours confus et mal ficelés à souhait. Autrement dit, Outriders Worldslayer dispose des mêmes défauts et points positifs que le jeu d’origine, ce qui est bien regrettable. Le titre arrive à nous réveiller avec quelques folies dans la mise en scène ou certains boss, mais sans vraiment d’éclat particulier.
Cela dit, l’extension a la décence de se doter de nouveautés très intéressantes avec les niveaux d’apocalypse, ainsi que les points PAX et d’ascension. Concrètement, les niveaux d’apocalypse remplacent complètement les niveaux de monde et de défi, qui ne faisaient que rendre confus le système de jeu. Désormais, les niveaux d’apocalypse englobent donc les deux. Pour faire simple, en jouant vous ferez grimper la jauge de votre niveau d’apocalypse qui une fois remplie, vous donnera la possibilité de passer au niveau d’apocalypse suivant, et d’y glaner des récompenses intéressantes.
Qui plus est, en choisissant par la suite le niveau d’apocalypse fraichement débloqué, vous aurez pour le coup des ennemis plus coriaces en matière de niveaux tout vous faisant plus de dégâts, mais avec de grandes chances de récupérer un loot forcément plus attrayant. Qu’on se le dise, les niveaux de monde et de défis remixé en niveau d’apocalypse est une très bonne idée, d’autant qu’elle encourage le joueur à débloquer les niveaux d’apocalypse extrême pour y récupérer du meilleur loot. Et bien évidemment, sachez que ce système sera aussi de la partie sur le jeu de base dont sur le endgame Expéditions, pour une expérience finalement retravaillée et un poil plus agréable.
En sus, l’apparition des niveaux d’ascension permettent aussi d’y débloquer par la suite des points PAX et d’ascension. Le premier n’est autre qu’un nouvel arbre à compétences, pouvant directement améliorer et spécialiser plus en profondeur votre classe, et ainsi le rendre beaucoup plus puissant. Pour les points d’ascension, ceux-ci ne seront là que pour vous donner de petits coups de pouce au niveau de l’endurance, de l’anomalie, du talent et de la brutalité, et ainsi bénéficier de légers bonus passifs comme plus de chance de coup critique voire de drain de compétences. Ces deux nouveautés apportent un léger plus sur les bonus passifs, sans pour autant bouleverser tout le gameplay.
Autre point intéressant à noter, c’est le fait d’avoir son personnage directement au niveau 30. En effet en lançant l’extension Worldslayer, vous pouvez choisir une nouvelle classe si vous le souhaitez, et ainsi booster directement cette dernière au niveau 30, pour les besoins du DLC. Voilà une bien bonne idée pour donner envie aux joueurs de se lancer directement sur cette nouvelle extension, sans avoir à cravacher avec un nouveau personnage, car on vous donne d’ores et déjà les cartes en main d’emblée afin de tester même une classe que vous n’aviez pas vraiment jouée sur le jeu de base.
Campagne courte, pour un endgame plus ou moins intéressant
Concernant la durée de vie de la campagne de ce Outriders Worldslayer, vous aurez de quoi être déçu. Comptez quatre bonnes heures pour la terminer, sans compter les épreuve de Tarya Gratar, représentant le endgame du jeu. C’est vraiment extrêmement court pour les amateurs de campagne scénarisée, mais sachez cependant que le endgame propose quand même des heures et des heures de jeu afin de le maitriser complètement, le terminer dans les niveaux les plus extrêmes, mais aussi d’y récupérer les loot ultimes.
D’ailleurs concernant ce fameux endgame, il est aussi solide que les Expéditions. La map des épreuves de Tarya Gratar vous indique clairement le chemin que vous avez à prendre pour aller jusqu’au boss ultime, avec évidemment des cheminements dans d’autres salles, proposant à la fin des loot très intéressants. Notez par ailleurs que vous n’avez le droit qu’à trois essais pour arriver jusqu’au boss final de ces épreuves, au risque de recommencer de zéro si vous échouez. Qu’on se le dise, ce endgame est extrêmement challengeant, tout en donnant la possibilité de récupérer du très bon loot voire d’affronter de gros boss.
Néanmoins, il est décevant qu’il ne soit pas possible de terminer cet endgame dans les niveaux les plus extrêmes en solo, le soft vous forçant à être accompagné d’au moins trois joueurs pour que cela soit faisable. Il y aura aussi de quoi pester sur la répétitivité évidente que propose le soft après plusieurs heures de jeu, sans qu’il n’y ait une once de renouvellement dans le gameplay… Il y aura bien quelques « nouveaux » ennemis à affronter, mais bien évidemment rien de bien transcendant ni révolutionnaire, en plus d’être d’horribles sacs à PV dans les niveaux les plus élevés.
Finalement, que retenir de ce Outriders Worlslayer ? Le DLC de People Can Fly a su redresser la barre sur de nombreux points avec notamment les niveaux d’apocalypse, mais aussi un endgame encore plus solide, et l’apparition de point de PAX et d’ascension venant apporter un léger plus non négligeable. En revanche, on pestera toujours sur les mêmes défauts que le jeu de base, les soucis d’agencements des niveaux, mais également les quelques bugs qui viennent entacher l’expérience de cette extension, et une répétivité évidente qui viendra nous lasser de l’extension. En somme, avec une campagne trop courte et soporifique, seul le endgame et la notion de loot extrême vous tiendront un minimum éveillés sur Outriders Worldslayer, qui bonifie quelques aspects du jeu sans pour autant tout corriger. En clair, le DLC propose en fait la même expérience que sur le titre de base.
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Date de sortie : 01/04/2021