Paper Sky : Premières impressions sur ce simulateur de feuille de papier présenté à l’AG French Direct
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Rédigé par Nathan Champion
Passionnés d’art, bonjour. Vous est-il arrivé, au cours de vos pérégrinations esthétiques de ressentir ce sentiment, vague et pourtant tenace, que rien ne vient, et qu’il vaut mieux arrêter ? Autrement dit, avez-vous déjà fait la rencontre de la détestée, et pourtant commune à tous les créateurs et domaines artistiques, j’ai nommé la page blanche ? Un phénomène désagréable, que certains qualifient de véritable syndrome, et sur lequel s’ouvre la très courte démo jouable de Paper Sky, à laquelle nous nous sommes essayés après son passage à l’AG French Direct. Un peu moins de trente minutes qui nous ont, n’ayons pas peur des mot, transportés.
Quelques mots et puis s’envole
Il n’est pas de manière complexe de décrire le concept de Paper Sky : celui-ci est un simulateur de papier. Vous incarnez tout d’abord un homme, assis devant un bureau morne, dans une pièce sombre, et il vous est demandé de rédiger un texte court, de cent caractères au maximum. Curieuse première impression, qui nous a fait immédiatement penser au fameux, et non moins détesté, syndrome de la page blanche dont nous parlions en introduction. Mais qu’importe ce qui nous vient sur l’instant, cela ne plaira visiblement pas à ce petit bonhomme renfrogné sur sa chaise, qui attrape alors la page qu’il noircissait quelques secondes plus tôt pour la rouler en boule et la balancer au loin. Nous voici alors aux commandes d’un bien étrange appareil.
Les premiers instants sont assez curieux, puisqu’une fois balancés dans un coin de la pièce, nous prenons les rennes d’une boule de papier qui répond étrangement à nos sollicitations de joueur, dans un environnement administratif qui n’a, à première vue, rien de bien séduisant. Pourtant, la direction artistique fait déjà mouche, et il suffit de quelques minutes pour se faire à ce gameplay qui est, nous y reviendrons, un brin complexe à appréhender. Mais bien vite, nous voilà expédiés par une fenêtre, dans une explosion de feuilles emportées par le vent, puis nous nous transformons carrément en avion de papier. Le genre simple, comme vous en avez certainement fait des dizaines lorsque vous étiez enfant.
Sans prévenir, Paper Sky nous a finalement projetés dans un monde diamétralement opposé au premier. Nous sommes arrivés, sans comprendre comment ni pourquoi (mais fallait-il vraiment chercher à raisonner ?) au bord d’une mer aux teintes pastelles, aux commandes de notre frêle avion de papier, alors que se déroulait sous nos yeux un panorama rappelant quelque bourgade provençale. L’occasion pour nous d’aborder nos premières impressions sur l’aspect visuel du titre, qui est assurément ce qui nous a le plus soufflé au cours de cette fugace expérience. Du peu que nous avons pu en voir, Paper Sky est joli, très joli même, ce qu’il doit à une direction artistique percutante, à mi-chemin entre Journey, Sable et Dordogne.
Du reste, Paper Sky n’est donc pas évident à prendre en main, à la manette comme au clavier. D’ailleurs, en lançant la démo, le jeu nous indique qu’il est principalement conçu pour être joué au pad, et effectivement, on comprend rapidement pourquoi. Le fait est, comme inscrit très clairement sur la page Kickstarter de ce modeste projet, que la volonté du développeur est de retranscrire de manière fidèle et réaliste la physique d’un avion et d’une boule de papier. Chose qu’il est difficile d’affirmer selon nos premières impressions. Cela dit, les sensations se sont révélées plutôt bonnes, et il a été grisant d’apprendre à contrôler, même si seulement à tâtons, les déplacements un brin imprévisibles de l’avion entre les courants d’air.
Nous citions plus haut Journey, par ThatGameCompagny, mais c’est finalement un autre jeu du studio qui semble avoir inspiré Paper Sky en premier lieu, le bien nommé Flower. Pas que les jeux partagent beaucoup au demeurant, dans leur concept premier, mais ils placent tous deux le vent au cœur de leur expérience, ce qui leur offre immédiatement un certain lien de parenté. Lien qui demeure, à l’heure où nous écrivons ces lignes, assez ténu, puisque la courte démo à laquelle nous avons jouée n’était que trop avare en détails. Quel est le but du jeu ? Nous sommes bien incapables de vous le dire.
Ce qu’on peut vous dire, en tout cas, c’est que les quelques mots que nous avons rédigés au début de notre rapide aventure ne se sont pas bêtement perdus dans le vent. En effet, l’une des particularité du jeu réside dans le fait qu’il est possible de laisser des messages aux autres joueurs. Jusque-là, nous n’avons trouvé que de timides « bonjour », témoignant d’une communauté qui semble à première vue tant curieuse que bienveillante. On peut aussi vous dire que nous avons envie d’en voir plus, surtout au niveau des environnements, qu’on devine sublimes, mais aussi du gameplay, puisqu’on nous promet de nouveaux pouvoirs (qu’on imagine être des transformations) plus tard dans l’aventure.
Enfin, cela nous a donné envie d’en apprendre plus sur BRUTE FORCE (rien à voir avec le jeu Xbox du même nom, avis aux connaisseurs), le développeur, qui n’en est pas à son coup d’essai, ayant déjà accouché d’un certain Crumble, disponible à moins de 15 euros sur Steam et Nintendo Switch. Petit projet, évidemment, mais aux avis très favorables sur la plateforme de Valve, et au concept là encore assez original.
Découvrez tous les jeux de l'AG French Direct sur SteamQuoi qu’il en soit, on vous renvoie à la page Kickstarter de Paper Sky, qui cumule toutes les infos, et on vous invite évidemment à ajouter le titre à votre wishlist Steam si son concept vous attire autant que nous. N’hésitez pas, non plus, à essayer sa courte démo, en espérant qu’elle saura vous charmer autant que nous. Rappelons enfin que le titre est prévu sur PC et sur Nintendo Switch pour fin 2025.
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Date de sortie : N/C