Persona 4 : Présentation et avis sur le manga de Mana Books
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Rédigé par Ludvig Auvens

D’abord en 2016, puis en 2019, et à nouveau en 2020, la licence Persona a su se faire remarquer à travers le monde grâce à un cinquième opus d’une qualité indéniable. Mais en 2008, sortait au Japon le quatrième opus : Persona 4. Si nombre d’occidentaux connaissent la franchise grâce à Persona 5 et Persona 5 Royal, le quatrième opus reste le plus populaire auprès des fans.
Grâce à lui, la licence a commencé à s’exporter à l’international, des goodies en veux-tu en voilà ont commencé à fleurir partout, des spin-offs et autres adaptations ont crevé nos écrans et nous ont fait saliver sur le papier. Pour rendre hommage à ce mastodonte du JRPG, nous allons aujourd’hui vous parler de l’une de ces adaptations : Persona 4, le manga, aux éditions Mana Books.
Au dessin, c’est Shûji Sogabe qui est appelé. Déjà au travail sur Persona 3, le manga, le mangaka accepte cependant l’offre et se lance alors sur une publication parallèle des deux adaptations. Un pari risqué qui s’avère finalement payant puisque l’œuvre est arrivée chez nous récemment. Gage de qualité ? Nous allons jeter un œil à cela ensemble.
Sommaire
ToggleUn mangaka qui (re)trouve ses marques
Tout comme le format vidéoludique d’origine, la parution de Persona 4 commence en 2008 via le magazine Dengeki Daioh. Terminée depuis 2019 au Japon, l’adaptation compte 67 chapitres réunis au sein de 13 tomes. Chez Mana Books, cette série rejoint ainsi le catalogue aux côtés de Persona 3 et de Persona 5, de quoi faire sourire les fans qui aimeraient prolonger le plaisir.
Dans cette nouvelle aventure, le lecteur fait la rencontre de Sôji Seta, un adolescent dont les parents voyagent énormément pour leur travail. Cette fois-ci, il ne peut pas les suivre et s’en va donc vivre chez son oncle, à Inaba. Changeant continuellement d’école, le jeune homme arrive blasé sur place et n’attend rien. Cependant, à son arrivée, un meurtre a lieu, puis un second, et Sôji va finalement se retrouver impliqué dans cette histoire sordide aux côté de Yôsuke et Chie, deux camarades de classe.
Observant d’abord d’étranges phénomènes dans son poste de télévision, Sôji est transporté dans un autre monde, puis s’y rend à nouveau en compagnie de Yôsuke. Ensemble, ils sont déterminés à comprendre le lien qui unit leur monde et celui qui se trouve de l’autre côté des écrans et à élucider les mystères qui tournent autour des meurtres de leurs concitoyens.
Si vous avez joué au quatrième opus de la série, vous l’aurez compris, le scénario est identique, si ce n’est dans le nom du protagoniste. L’histoire d’origine est scrupuleusement respectée et ne nous sont pas proposés les mêmes changements que l’on pouvait retrouver dans les adaptations des deux autres titres. Et surtout, Shûji Sogabe est devenu plus expérimenté, offrant ainsi au lecteur une lecture plus douce, plus fluide et évitant de tomber dans le piège des modifications pour dire de modifier.
Un scénario et des personnages accrocheurs
Par ailleurs, Shûji Sogabe s’améliore grandement dans l’esthétique. Le dessin est plus propre, les effets de mouvements rendent le tout plus dynamique et, même si les décors peuvent parfois manquer de profondeur, le mangaka sait sublimer ses planches pour que la lecture n’en soit que plus agréable. Le tout se ressent majoritairement lors des combats entre Personae et Shadows. Et, de par son travail sur la narration, cette adaptation pourrait très bien servir de porte d’entrée pour les néophytes. Une bonne aubaine pour Atlus.
Attachant, le groupe de lycéens découvre un monde bien différent du leur. Psychédélique, effrayant, cet autre monde pousse les gens qui y tombent à faire face à leurs peurs. Pour se défendre, certains d’entre eux parviennent à faire appel à leurs doubles psychiques, des Personae.
Dès lors, le lecteur fait face à une intrigue où la recherche de soi et le décès sont deux moteurs. La mort attend à chaque tournant et les protagonistes doivent faire face à ce qu’il y a de plus sombre en eux, au risque de connaître le même sort que les malheureux retrouvés morts presque chaque matin depuis l’arrivée de Sôji à Inaba.
S’armant de son talent, Shûji Sogabe parvient à nous offrir un manga fidèle à l’œuvre vidéoludique, en apportant une pointe de personnalité, sa personnalité. Le premier tome parvient ainsi à captiver en permettant de (re)découvrir une histoire mâture, intrigante et diablement bien pensée. Le tout avec une cohérence narrative qui permet une immersion totale de la première à la dernière page.
Faut-il craquer pour Persona 4 ?
En outre, cette adaptation de Persona 4 est très qualitative. Le travail d’édition de Mana Books est lui aussi bon et la traduction française est également de bonne facture. Il y a donc de quoi être satisfait de cette adaptation.
De plus, l’excellent travail de Shûji Sogabe permet de (re)découvrir une œuvre poignante et qui sait marquer sur la durée. Son ouverture à un nouveau public de part son indépendance avec les autres titres (c’est presque toujours le cas avec Persona) en fait aussi une excellente entrée dans la série si commencer par un format vidéoludique vous fait peur.
Acheter Persona 4 sur AmazonAinsi, ce manga est une excellente occasion de plonger dans l’histoire de Sôji Seta et de combattre les Shadows à ses côtés. Fans de Persona comme néophytes, vous avez devant vous un très bon manga.
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