Phil Spencer avoue avoir pris « les pires décisions » en refusant d’éditer Destiny et Guitar Hero
Publié le :
2 commentaires
Rédigé par Jordan
Même avec toute l’expérience du monde, l’industrie est si imprévisible qu’il est parfois difficile de deviner quel jeu sera un succès ou non. Avoir le nez creux est assurément une qualité que doit avoir quelqu’un qui occupe les fonctions de Phil Spencer, ce qui ne l’empêche pas de prendre parfois des mauvaises décisions concernant les jeux qu’édite Xbox. Et à ce sujet, le PDG du groupe admet bien volontiers avoir eu un jugement trop hâtif sur certaines licences que Xbox aurait pu signer.
Des loupés mais pas de regrets
C’est dans une longue interview lors de la PAX West que Spencer s’est confié à ce sujet. Dans cette dernière (vers la 43ème minute), il admet avoir pris « quelques-unes des pires décisions sur des jeux » au cours de sa carrière, en passant à côté de certaines licences devenues des phénomènes. Et dans cette liste, il y a tout d’abord Destiny : « Il y a tellement d’émotions et d’histoires mélangées pour moi autour de Destiny. »
Lorsque Bungie était encore sous le giron de Microsoft, Phil Spencer a bien entendu longtemps travaillé avec les dirigeants du studio. Mais lorsqu’est venue la question de Destiny, Spencer n’y croyait pas vraiment et son expérience sur les premières builds n’était pas convaincante, ce qui est une des raisons pour lesquelles Destiny n’a pas été publié par Microsoft. Depuis, son avis sur la licence a bien changé et c’est lors de la sortie de la première extension du jeu, House of Wolves, qu’il s’en est rendu compte.
Même chose pour Guitar Hero, une licence à laquelle il ne croyait pas du tout à l’époque :
« Un exemple intéressant est celui de l’équipe qui est venue à Redmond et Alex Rigopulos a proposé un jeu dans lequel ils allaient fabriquer des guitares en plastique, les brancher sur des consoles, puis vendre des morceaux dans lesquels vous joueriez sur cette guitare et je me suis dit : « Vraiment ? Est-ce que nous pensons vraiment que ça va marcher ? » »
Spencer ne regrette pas pour autant ces décisions :
« Je ne suis pas du genre à regretter. C’est peut-être un de mes défauts, mais j’ai laissé passer tellement de jeu. Je pourrais regarder en arrière mais non, j’essaie de regarder vers l’avenir et d’être positif sur les choses que nous faisons. »
Après tout, personne ne peut tout prédire. Rappelons par exemple l’histoire bien connue de Shuhei Yoshida de chez Sony, qui voyait en Demon’s Souls un très mauvais jeu, au point où la licence aurait pu ne pas sortir du territoire japonais si Bandai Namco et Atlus n’étaient pas intervenus pour jouer les distributeurs en Occident.
Cet article peut contenir des liens affiliés