Pour le président de Capcom, les jeux ne sont pas assez chers face à l’augmentation du coût de développement
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Rédigé par Jordan
Les coûts de développement des AAA modernes sont de plus en plus conséquents et cela amène à de vraies questions sur la valeur monétaire des jeux, que ce soit pour les abonnements ou pour le prix de certains jeux, voire des certaines pratiques (accès anticipé, DLC, collector…). Il est aujourd’hui difficile d’accepter des augmentations de prix quand l’inflation bat son plein, mais cela paraît inévitable. Et pour le président de Capcom, Haruhiro Tsujimoto, la hausse des coûts de développement doit malheureusement amener à une hausse prix des jeux.
Et ils sont pourtant déjà bien chers
Interviewé par Nikkei, Haruhiro Tsujimoto est revenu sur la question en admettant que de son point de vue, les jeux ne sont aujourd’hui pas assez chers face à l’augmentation exponentielle du coût nécessaire pour les développer :
« Personnellement, je trouve que les prix des jeux sont trop bas. Les coûts de développement sont environ 100 fois plus élevés qu’à l’époque de la Famicom, mais les prix des jeux n’ont pas autant augmenté. Il est également nécessaire d’augmenter les salaires. Compte tenu du fait que les salaires augmentent dans l’ensemble du secteur, je pense qu’augmenter les prix unitaires est une option saine pour les entreprises. »
La traduction depuis le japonais cache peut-être des subtilités, donc prenons ces propos avec prudence. On ne s’attendait pas forcément à ce que ce genre de posture soit adoptée publiquement par le président d’une entreprise qui signe des années records depuis quelques temps, mais il faut noter qu’il s’exprime aussi en tant que président de la CESA (Computer Entertainment Supplier’s Association), qui regroupe plusieurs grands éditeurs japonais, de quoi montrer que la problématique est globale. Une opinion qui doit sans doute être partagée par de nombreuses entreprises au sein de l’industrie, et qui rejoint les propos de Shawn Layden.
De quoi ouvrir un vrai débat même si l’on pourrait penser qu’il est facile d’augmenter les salaires en piochant ailleurs, notamment dans les revenus parfois excessifs de certains dirigeants (un coucou à Bobby Kotick). De plus, les jeux ont récemment augmenté leur tarif avec le passage à la nouvelle génération, même si le prix de 80 € (70 dollars aux Etats-Unis) n’est pas appliqué par tous les éditeurs.
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