Pour son président, Sony n’a pas assez de licences totalement originales créées en interne
Publié le :
3 commentaires
Rédigé par Jordan
Si Sony a pu vendre des consoles par palettes au cours de toutes ces années, c’est parce que le constructeur s’appuie sur un catalogue de licences fortes. De The Last of Us à God of War en passant par Horizon et Spider-Man, Sony dispose de quelques grands noms du jeu vidéo dans son escarcelle. Mais pour Hiroki Totoki, son président, ce n’est pas assez. C’est ce qu’il déclare auprès du Financial Times, avec des propos qui ne s’arrêtent pas qu’au jeu vidéo en lui-même.

Créer plutôt qu’acheter
Hiroki Totoki ne se plaint en réalité pas du nombre de licences possédées par Sony, mais plutôt du manque de licences vraiment originales et propres à Sony, créées en interne à partir de zéro. On met donc de côté des choses comme Spider-Man ici. Et ce manque se ressent dans les jeux selon lui, mais aussi dans les films et dans les animes produits par Sony :
« Que ce soit pour les jeux, les films ou les animés, nous n’avons pas beaucoup de licences que nous avons cultivée dès le début. Il nous manque la phase initiale (de la licence) et c’est un problème pour nous. »
Le public qui connait surtout Sony pour ses jeux serait forcément estomaqué d’entendre une telle chose lorsque l’on sait que le constructeur possède bel et bien de telles licences (Sly, InFamous, Resistance…), mais que ces dernières dorment au fin fond d’un placard pendant que les cinq ou six mêmes licences tournent en bouclent à coups de remasters. Mais il faut vraiment préciser que Totoki parle ici de l’entièreté de Sony, et pas que du jeu vidéo. D’ailleurs, ce secteur est sans doute le moins visé dans cette interview, puisqu’au cinéma et dans l’animation, Sony compte encore moins de licences originales (ses plus grands succès étant liés à Spider-Man).
Toujours est-il que cette déclaration peut laisser penser que Sony va maintenant investir davantage dans des licences créées à partir de zéro, plutôt que de les acquérir ou d’emprunter des droits. Ce que le PDG Kenichiro Yoshida semble confirmer :
« Nous avons la technologie et la création est le domaine qui nous plaît et auquel nous pouvons apporter le plus. En mettant nos efforts dans la création, cela signifie également que nous travaillerons avec des partenaires du côté de la distribution. »
Tout cela pourrait sembler cocasse dans la mesure où rien que cette semaine, Sony a mis à mort l’une de ses nouvelles licences maison, Concord (même si elle peut rentrer dans le rayon des licences achetées, étant donné que Firewalk n’a pas débuté en tant que PlayStation Studios). Si seulement Sony possédait un studio basé – au hasard – au Japon, capable de créer de nouvelles licences originales…
Cet article peut contenir des liens affiliés