Pourquoi on aimerait un retour de Custom Robo ?
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Rédigé par Neomantis Dee
A la croisée des chemins entre Pokémon, Beyblade et/ou Armored Core, pour grossir les traits, notre sujet du jour, le bien nommé Custom Robo, est une licence à part entière de Nintendo. Apparue en 1999 sur N64, plusieurs suites verront le jour malgré des sorties exclusivement réservées au marché asiatique. Ce n’est qu’avec l’épisode GameCube, Custom Robo : Battle Revolution, et l’itération sur DS Custom Robo Arena que l’occident découvrira cet univers au début des années 2000.
Développé par le studio Noise et édité par Nintendo, Custom Robo c’est aussi une bande-son de qualité concoctée par le compositeur Shinji Hosoe. Ce dernier est par ailleurs crédité pour les musiques de Xenosaga 2, Zero Escape et Ridge Racer rien que ça. Tandis que sur l’opus DS une nouvelle équipe musicale est sollicitée, au sein de laquelle nous retrouvons Takayuki Nakamura : Tobal 2 (nous avons une chronique dédiée), OutRunners, Virtua Figther ou bien Ehrgeiz.
Ne pouvant croire qu’une licence comme Custom Robo puisse laisser indifférent quiconque s’y étant essayé, je me devais de rappeler son existence. Pour les intéressés, sachez que les deux opus N64 sont jouables depuis le Nintendo Switch Online, faute de mieux. Vous excuserez les captures subtilisées sur l’internet et qui ne rendent clairement pas honneur à la licence.
Sommaire
ToggleVision of Custom Robo
J’ai mentionné plus haut Pokémon et Armored Core pour qualifier Custom Robo. En réalité, la licence est ce qu’elle est. Elle a sa propre identitié. Seulement, au vu de la version DS, Custom Robo Arena, et sa partie navigation sur une map 2D, en plus du fait d’incarner un enfant devant affronter des adversaires dans une société ouvertement tournée vers un divertissement populaire, difficile de ne pas penser aux monstres de poche. Les combats de dresseurs pour l’un, ceux de robots, de mechas miniatures plus précisément, pour l’autre.
Cela étant dit, l’affiliation avec Pokémon peut s’arrêter là. L’opus GameCube de 2004 va même jusqu’à se départir de la 2D pour un monde en 3D, rappelant plutôt un Digimon Story : Cyber Sleuth ou un Spectrobes, entre autres. Ce qui demeure finalement dans Custom Robo, et qui en fait toute sa singularité, c’est la partie combat. En effet, sur ce point, c’est bien du côté d’Armored Core qu’il y a résonnance, toute proportion gardée bien entendu. Sans oublier la composante personnalisation plutôt généreuse et donnant son nom à la licence.
Dans Custom Robo, le principe est simple : on parcourt le petit monde futuriste en quête de combats et d’éléments de customisation, des parties de robots en l’occurrence. Ces éléments vont permettre de modifier notre mecha miniature (châssis, armes, jambes, etc.) ce qui influera sur ses capacités, sur son type d’armement. Et côté arsenal, il y a de quoi faire dans la licence allant du lance-abeilles aux missiles téléguidés, en passant par le fusil sniper et j’en passe des plus farfelues, sans compter les pods et bombes terminant d’imposer un spectacle pyrotechnique.
Les affrontements se déroulent systématiquement en 3D dans des arènes virtuelles à l’intérieur desquelles nous contrôlons notre robot modifié. C’est là toute la magie de Custom Robo, nous mettre aux commandes de ces engins que l’on façonne à notre guise avant d’apprivoiser les arènes et d’espérer réduire l’adversaire en pièces détachées. La richesse de jeu est d’ailleurs suffisante pour que des compétitions à haut niveau se déroulent encore aujourd’hui, en atteste la présence de l’opus de 1999 lors des CEO 2018 et 2019.
Armored Trooper
Et je n’ai pas plus à dire, ni sur cette chronique ni sur la série dans son ensemble. Pour son simple concept de combats de mechas en arène, ainsi que la composante customisation, la licence vaut le coup d’œil. Initialement adressée aux plus jeunes, à l’image de l’épisode DS, la tendance à privilégier un scénario enfantin n’exploitant pas forcément aussi bien l’univers qu’espéré, n’a fait que nourrir de la frustration chez moi.
Cependant, j’ai pu constater de bonnes choses sur Custom Robo 2004, le volet GameCube, précisément sur l’écriture des personnages et l’intrigue exploitant mieux, semble-t-il, le potentiel de l’univers. Parce que c’est bien ce qui manque à la série de Nintendo, à la différence de celles déjà évoquées. Il y a pourtant une autoroute de possibilités, à mon sens en tout cas, pour pondre un scénario intéressant. Un scénario avec des choses à raconter et des personnages attachants.
Je ne peux d’ailleurs pas m’empêcher de penser à la tentative courageuse des studios derrière Digimon Survive, ou encore d’imaginer un nouveau volet qui puiserait des idées du côté de l’animation japonaise, à l’instar de Gundam, Evangelion, etc. Et puis si l’on regarde l’épilogue de l’opus GameCube, dans lequel le héros finit par intégrer les forces de police, cela fait sens d’imaginer une hypothétique suite au ton plus adulte.
Je voulais mettre un coup de projecteur sur la série de Nintendo notamment pour ces raisons. Rappeler aussi l’existence d’une licence comme celle-ci, prenant la poussière, mais n’attendant qu’un coup de chiffon et des réajustements. Parce qu’entre les studios trop frileux pour prendre des risques, préférant produire des œuvres génériques, et une résurgence, même minime, d’une certaine créativité et générosité faisant penser à l’ère PS2 ces derniers temps, l’espoir est permis.
Pourquoi on aimerait un retour ?
Custom Robo doit revenir d’une façon ou d’une autre, s’imposer comme une franchise à part entière. Entre l’univers futuriste inspirant et pouvant nourrir une intrigue passionnante, sans parler du gameplay riche, amusant et facile à prendre en main, je ne vois pas comment cela pourrait ne pas plaire aux plus jeunes comme aux plus vieux. A condition, pour ces derniers, de parcourir un récit à la démarche moins enfantine. Je pense d’ailleurs qu’il y a assez de franchises exploitant le filon de l’enfance pour s’en détourner.
Les anciens gosses maintenant devenus adultes sont trop souvent délaissés à mon goût. Pokémon, Yu-Gi-Oh!, Les Tortues Ninja et j’en passe. Des licences pourtant capables de s’assombrir légèrement, disposées à faire preuve de maturité. Pas au point de tout chambouler, mais dans la lignée d’un Digimon Survive disons. En outre, les combats et la customisation possèdent les qualités requises pour créer une scène compétitive digne de ce nom et capitaliser là-dessus.
Les joueurs, joueuses peuvent créer diverses builds adaptées à tout type de profil de jeu, les arènes avec obstacles sont nombreuses et permettent de varier les plaisirs. En revanche, un nouvel opus devra s’essayer aux arènes plus grandes, afin d’offrir davantage de liberté de mouvement aux joueurs, joueuses bien vite à l’étroit. Je profite également de la chronique pour partager un petit mot à l’intention de Battlecore Robots, un soft piochant ouvertement chez Custom Robo.
Sans date de sortie pour le moment, le jeu reprend les confrontations jusqu’à quatre de l’épisode GameCube, en plus de privilégier la forme visual novel pour raconter son histoire. Exit l’exploration donc, mais la customisation de robots est bien au rendez-vous. Je vous invite donc à suivre ce projet prometteur, dans l’attente d’un réel retour du véritable Custom Robo sous une forme ou une autre.
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