Aperçu : Battle Chasers : Nightwar – Du bon pour ce RPG tiré du fameux comic book ?
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Rédigé par Quentin
Battle Chaser est un comic book qui a connu un grand succès dans les années 90 mais aussi des déboires à cause d’un rythme de publication trop lent. De plus, la série s’est arrêtée dans un neuvième numéro laissant les lecteurs sur leur faim avec un cliffhanger des plus frustrants. L’artiste et créateur, Joe Madureira, a plus tard travaillé sur le design de Darksiders avec Vigil games (qui a explosé suite à la faillite de THQ).
Par la suite il fonde, avec d’anciens collègues de cette époque, Airship Syndicate qui annonce un jeu vidéo Battle Chasers : Nightwar. Madureira annonce également une suite aux comics. Le soft a été financé sur Kickstarter avec une campagne qui a très bien marché puisqu’elle a récolté 856 354$ sur les 500 000$ attendus.
Sommaire
ToggleLa rencontre du comics et du jeu vidéo
La démo de ce Battle Chasers : Nightwar nous plonge dès le départ dans un village où un nain nous donne une clef ouvrant les portes de la ville. Nous sommes vivement encouragés à sortir pour fouiller un fort militaire abandonné un peu plus loin. La carte ressemble à un jeu de plateau, on se déplace de case en case que ce soit dans les villages ou dans les environnements extérieurs. Si vous n’êtes pas familier avec l’univers, il s’agit d’un monde de type heroic-fantasy avec une certaine dimension technologique liée au mana comme l’illustre l’un des membres de notre équipe qui est un golem de guerre.
En tout, ce sont trois guerriers que l’on contrôle dans cette version d’essai (3 autres seront jouables dans la version finale). En plus du géant mécanique Calibretto, nous avons Gully, une petite fille et Garrison un épéiste redoutable troublé par son passé. Une personne nommée Aramus les unit. Ce grand guerrier et leader des hommes a mystérieusement disparu. Sa fille Gully, qui a hérité de puissants gantelets, et son ancien compagnon d’arme Garrison cherche donc à le retrouver.
Sur le chemin, nous pouvons voir que quelques cases sont ornées d’un portrait de monstre, signe d’un combat imminent. Une fois la rencontre amorcée, nous sommes transportés dans une arène à la manière d’un J-RPG où nos trois héros peuvent affronter jusqu’à trois bestioles en même temps. En bon système de tour par tour, nous avons une ligne chronologique qui détermine l’ordre d’intervention des acteurs du conflit. Coups classiques, techniques spéciales utilisant du mana, position de défense, le b.a.-ba en somme. Il se démarque un petit peu avec un système de surcharge de mana. Chaque coup normal remplit votre jauge de surplus ce qui permet de faire des économies, mais également d’optimiser certaines techniques comme une de Garrison qui augmente les dégâts en fonction du nombre de point de surcharge. Graduellement, une jauge de burst à trois crans se remplit. Elle permet d’utiliser plusieurs coups ultimes. Plus le coût en burst est élevé et plus l’attaque sera dévastatrice.
Le système de combat est agréable même s’il reste un peu classique. Néanmoins le contraste est plaisant. En effet, il est rare de voir un RPG d’un style occidental avec des affrontements au tour par tour. Toutefois, ils prennent une autre dimension dans l’exploration de donjon.
Direction artistique poignante
Déjà, arrivé là, Battle Chaser nous en met plein la vue au niveau de la direction artistique. Etant un artiste de comic books accompli, le coup de crayon de Joe Madureira sur le portrait des personnages (que l’on peut admirer pendant les dialogues) est impeccable. Mais d’une manière générale, que ce soit au niveau du décor ou au niveau du bestiaire, le style graphique est accrocheur. En combat, malgré des visages un peu moches lorsque nous avons droit à un gros plan pendant une super attaque, la modélisation et les animations des personnages sont excellentes. Les entrées en scène, les attaques, bref tout ce qui met du mouvement dans les joutes est agréable à regarder. On sentirait presque l’impact quand Calibretto met un puissant crochet du droit.
Les donjons, qui représentent une grosse partie du jeu, se joue en vue hack’n Slash et les interactions avec l’environnement sont nombreuses. Là encore, l’ambiance visuelle est la hauteur. Dans cette démo, nous visitons un ancien fort militaire abandonné. L’endroit est sombre et décrépi ce qui nous permet d’admirer les effets de lumière.
Garrison i choose you
Avant d’entrer dans la forteresse, le choix de la difficulté nous est laissé. Une option toujours appréciée qui permet de relever de nouveaux challenges, mais aussi de gagner plus de trésors. On ne peut pas se prononcer sur cette aspect, mais la rejouabilité aura une grande place. Surtout que les donjons sont générés aléatoirement. L’exploration est agréable et offre pas mal de rebondissements qui rythment la progression. C’est là qu’entrent en jeu les capacités spéciales de nos héros.
On peut prendre le contrôle de nos trois compères en switchant rapidement. Calibretto peut soigner le groupe, Garrison peut effectuer un dash rapide pour esquiver des pièges, et Gully peut frapper le sol pour infliger des dégâts aux ennemis avant le début d’un combat. Quand un ou plusieurs ennemis vous repèrent, ils vous foncent dessus. Suivant le nombre de groupe autour, vous pouvez avoir affaire à plusieurs vagues successives. Lorsque la difficulté est élevée cela peut être fatale ou, au contraire, être un bon moyen de faire le ménage en un coup. En farfouillant les menus, on peut constater que d’autres compétences sont à débloquer, sachant que les autres personnages devraient avoir eux aussi des talents uniques.
Il faut esquiver les pièges, résoudre des puzzles et parcourir les différentes salles pour arriver jusqu’au boss final. Autre bon point de ces vagabondages, vous pouvez déclencher des événements divers comme parler à un poisson et résoudre son énigme (comme Lemmiwinks !) ou bien choisir de boire l’eau d’une fontaine en obtenant soit un bonus, soit un malus. Le lore nous met également dans l’ambiance avec des textes disséminés un peu partout qui nous racontent le passé de cet endroit abandonné. D’autres, par exemple, sont les écrits d’un soldat qui nous apprennent la genèse du boss de fin de cette démo.
Les amateurs de loot pourront s’en donner à cœur joie puisqu’il y a pas mal d’objets à récolter dans les coffres et sur les monstres. Ces matières premières peuvent être transformées puis utilisées pour crafter de nouveaux équipements. Chose intéressante, même si vous n’avez pas tous les ingrédients, vous pouvez essayer de fabriquer un objet, toutefois le taux de réussite baissera en fonction du nombre d’ingrédients manquants. La récolte de ressources sera apparemment poussée si l’on en croit le bestiaire. En effet, plus vous abattez un même ennemi, et plus vous récupérez d’informations sur lui (faiblesses, drop de ressources…).
Avec cette démo de Battle Chasers : Nightwar, on remarque que Airship Syndicate a bien mis à profit l’énorme financement via Kickstarter. L’exploration de donjons et les combats au tour par tour sont ses plus grandes forces et on a vraiment hâte d’en voir plus. En sus, c’est une excellent publicité pour le comic book. Si vous êtes fan de ce dernier, le jeu va largement vous contenter. Pour les autres, la découverte de l’univers risque d’être une bonne surprise.
Très emballé par ce RPG qui m’a fait une très forte impression malgré une démo très courte. Le système de combats au tour par tour se fait rare de nos jours, et j’apprécie d’autant plus que le reste est très bon. Les explorations de donjons promettent d’être palpitantes. L’univers est intéressant mais j’imagine que les fans du comic book sont déjà convaincus.
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Date de sortie : 03/10/2017