Aperçu Book of Demons – Le Diablo en papier
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Rédigé par Quentin
Plus qu’une inspiration, Book of Demon est un véritable hommage à Diablo et ce fait est clairement assumé par les créateurs comme le laisse entendre leur projet Return2Games. Toutefois, prendre l’essence d’un jeu, aussi culte soit-il, ne suffit pas forcément pour faire un bon jeu. Si le studio veut accomplir son objectif de sept jeux, il est évident que le premier doit en mettre plein la vue. Alors, premier coup réussi ?
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Dans cette version en accès anticipé de Book of Demons, nous n’avons accès qu’à une seule classe, celui du guerrier, sur les trois prévus pour le jeu final. Sachez donc que l’archer et le mage seront de la partie une fois le soft sorti. Mais parlons un peu de la mise en bouche de ce hack’n slash en papier. Dès les premières minutes de jeu, l’histoire nous est introduite à la manière d’un livre dépliant en 3D comme ceux destinés aux enfants. Pourtant, malgré ce support, il n’y a rien de joyeux dans cette atmosphère macabre puisque vous incarnez un héros errant qui revient dans son village dévasté par une force maléfique. Les habitants, pour la plupart, ont fui les lieux, se sont suicidés ou ont trop peur pour sortir de chez eux. Votre mission sera donc d’éradiquer le mal qui ronge la région. Pour cela, vous allez devoir affronter moult donjons dans les sous-sols de la cathédrale de la bourgade.
Avant de parler de son système de jeu particulier, on profite de cette allusion aux livres animés pour aborder l’aspect visuel du soft qui rappelle un certain Paper Mario. Même si le tout est beaucoup moins gaie et coloré, il n’en reste pas moins agréable à l’œil et offre une identité graphique forte. Les personnages, les monstres, les lieux, les effets…, rien ne fait tâche. En revanche, on note, pour l’instant, un cruel manque de diversité des décors. Le titre du jeu n’a clairement pas volé son nom et est à prendre au premier degré.
Comme on le disait, Book of Demons est un hack’n slash rendant hommage à Diablo et à ce titre, nous savons que nous aurons droit à des donjons en pagailles et du loot à gogo. Malgré tout, Thin Trunk évite le piège du clone sans saveur et réussi à offrir quelque chose d’original. A commencer par les déplacements. En effet, même si nous sommes dans du hack’n slash, on pourrait plutôt dire qu’il s’agit, en fait, d’un hybride entre ce dernier genre et le rail shooter. C’est la première chose déconcertante que l’on découvre dans le gameplay. Les déplacements se font sur des petits couloirs : on peut choisir d’avancer, de reculer, de rester sur place ou bien de changer de direction dans une intersection. Certains trouveront que ce manque de liberté dans les déplacements (surtout pour un diablo-like) est le gros point noir du jeu, il s’avère en réalité que les autres fonctionnalités du gameplay justifient un tant soit peu ce choix et offrent une approche intéressante de la discipline instaurée par Blizzard.
Cards and click
Avant d’aborder les subtilités du gameplay, il faut saluer une très bonne idée du titre qui nous a beaucoup plu. Sachez qu’il est possible de choisir la taille du donjon que l’on veut parcourir avec une estimation du temps. Bien évidemment, plus vous l’agrandissez, plus les récompenses seront grandes, mais c’est un très bon moyen de gérer son temps de jeu vu que l’on a pas forcément le temps de se farcir une heure de donjon d’une traite. De plus, il faut savoir que ce sous-terrain de l’enfer est divisé en trois gros étages, avec donc trois boss à abattre.
Pour en revenir à l’exploration des salles sombres et lugubres, nous avons très apprécié le système de combat à base de clic de souris et de cartes. Comme on le disait, les déplacements sont plus ou moins bridés avec des esquives très difficiles à réaliser ou des fuites parfois presque impossibles, toutefois le système de clic intelligent compense un peu cette frustration. Pour attaquer un ennemi, on maintient simplement le clic gauche enfoncé sur le monstre en question pour l’abattre. Le bestiaire varié oblige les joueurs à ne pas pointer sa souris bêtement. Par exemple pour détruire un squelette possédant un bouclier, vous devez détruire ce dernier en cliquant plusieurs fois précisément sur l’icône en question. Autre exemple, vous pouvez interrompre le sort d’un mage en maintenant le clic gauche sur l’icône d’un sort. Bref, il y a énormément d’interaction avec la souris qui force la précision, ce qui est quelque chose d’original surtout pour un hack’n slash.
Autre point important, le système de cartes qu’il faut équiper. En effet, vous disposez de plusieurs types de cartes qui peuvent lancer des sorts, ajouter un passif à votre personnage ou même faire office d’objets consommables. Tout ça est géré via un système de mana ingénieux. Bien entendu, augmenter de niveau permet d’améliorer ses statistiques en mana ou en vie. Dernière chose à prendre en compte, le village qui offre de nombreux services intéressants. Le sage peut, par exemple, débloquer un emplacement de carte supplémentaire, la diseuse de bonne aventure peut améliorer vos cartes, la barmaid peut vous offrir des récompenses via un chaudron qui encourage le joueur à ne pas mourir pour conserver les bonus accumulés, ect.
Pas complet mais déjà addictif
Malgré un certain côté répétitif propres aux hack’n slash, on ne se lasse pas de ramasser du trésor à foison. De l’or pour s’offrir les services précédemment cités, de nouvelles cartes, des ingrédients pour le chaudron,… Tout est fait pour rendre le joueur accro. Comptez pour l’instant six heures de jeu environ pour finir les trois étages, avec une seule classe rappelons le. Sachez tout de même que vous pouvez recommencer les donjons avec une difficulté accrue grâce aux clefs spéciales vendu par la barmaid, qu’il y a une tonne de succès à débloquer, un levelling d’exploration avec des trophées, et des avatars à obtenir.
Niveau sonore il n’y a rien de spécial à dire sur les musiques qui sont correctes dans l’ensemble. Les doublages, par contre, sont étonnamment excellents surtout qu’il y a pas mal de dialogues. Même si nous parlons de la version en accès anticipé, nous n’avons pour l’instant droit qu’aux textes en anglais. On espère une future traduction dans notre langue pour la sortie.
Malgré son statut d’accès anticipé, Book of Demons est largement plus qu’alléchant pour tous fans de hack’n slash cherchant un peu d’originalité. Il est encore plus agréable si vous êtes un fan inconditionnel de Diablo. Avec son design accrocheur (il n’a pas une mine en papier mâché si je puis me permettre) et toutes ces petites choses qui le rendent addictif, le premier hommage du Return2games est bien parti. Il s’agit bien d’une preview, mais en plus de pouvoir jouer les autres classes, nous avons déjà hâte de tâter des autres livres de Thin Trunk. Book of Demons s’annonce déjà comme un petit succès du jeu indépendant. Même si on vous promet que votre argent ne sera pas perdu dans l’early access, il est possible de tester une démo gratuite si vous êtes prudent alors on vous conseille vivement d’essayer.
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Date de sortie : 13/12/2018