Aperçu : Dead Cells – Prendrez-vous goût à la mort ?
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Rédigé par Quentin
Etant un titre en accès anticipé, certains bugs peuvent apparaître (même si aucun n’a été constaté de notre côté) et du contenu affluera grâce aux mises à jour pour ce Dead Cells. Les développeurs promettent que le contenu actuel sera doublé pour sa version finale.
Pour sauver sa peau il doit mourir
Dead Cells nous emmène dans un château fort rempli de dangers. Vous incarnez un mort ou plutôt une espèce d’amas vert visqueux qui prend le contrôle d’un corps sans tête. Heureusement d’ailleurs parce que même si vous étiez vivant, vous ne le resteriez pas très longtemps. Il faut dire que Dead Cells a de quoi rendre fou. Il mélange plusieurs genres à commencer par le roguelite, cette nouvelle vague de jeux de type rogue-like comme Enter the Gungeon ou Binding of Isaac. Autrement dit quand vous mourrez, c’est permanent et il faut tout reprendre depuis le début. Il y a aussi le sous-genre Metroidvania qui donne la possibilité d’explorer de nombreux environnements en 2D d’une manière non-linéaire. Enfin, c’est la licence Dark Souls qui s’invite avec des monstres et des boss corsés ayant différents patterns à mémoriser pour bien gérer les affrontements. Ce mélange donne-t-il une bonne tambouille pour autant ? Et bien force est de constater que oui.
Autant vous dire que ce jeu va vous frustrer, mais d’une bonne manière. Ça en devient presque addictif. On se dit : « Allez une dernière tentative » puis on ne voit pas le temps passer. Visuellement, malgré un style pixelisé qui a son charme, on ne sera pas vraiment ébloui. Certains panoramas d’arrière-plan valent le coup d’œil mais globalement on a vu mieux en la matière. En revanche, on apprécie grandement la fluidité des mouvements de notre personnage. Au passage, même les petites configurations devraient pouvoir le faire tourner sans problème. On en demande pas plus à un petit jeu de ce calibre. C’est fun, rapide et technique.
L’arsenal vous donne le choix d’utiliser deux armes principales et deux armes secondaires. La grande force du soft est sa variété impressionnante de types d’engins de mort. Boucliers, épées, doubles épées, arcs, dagues, fouets… et j’en passe. Chacun ont leur particularité. Certaines armes peuvent octroyer un effet de saignement ou être plus efficace en attaquant dans le dos par exemple. Les équipements secondaires sont des soutiens (bombes, grenades, tourelles, pièges…). Le plus beau est que vous pouvez optimiser vos dégâts grâce aux synergies des différentes armes. Si vous possédez des bombes incendiaires et une épée infligeant plus de dégâts aux cibles enflammées, les combos peuvent rapidement devenir dévastateur.
Comme on le disait, les combats sont techniques et dynamiques. Il faut bien analyser les attaques de chaque monstre et même leurs morts vous réserveront quelques surprises. Comme pour les « Souls », la roulade se révèle être un outil des plus utiles pour esquiver ou rapidement passer derrière un ennemi. Le bestiaire est assez fourni même si les premières créatures deviennent vites récurrentes à cause du recommencement perpétuel. Toutefois, le manque de gros boss se fait cruellement ressentir, on espère que les mises à jour vont vite corriger le tir. De temps en temps vous pourrez rencontrer certains boss secondaires qui sont en réalité des versions plus puissantes de montres classiques rencontrés.
Quand la mort nous rend plus fort
Contrairement à d’autres jeux du genre, la mort n’est pas totalement vaine. Il est vrai qu’il est rageant de tout reprendre, surtout après être arrivé très loin. Toutefois les améliorations permanentes donnent un sentiment de montée en puissance vraiment plaisant. En effet, lorsque l’on tue un monstre, il laisse parfois un orbe blanc et toujours de l’or derrière lui . A chaque fin de niveau, vous êtes forcé de dépenser ces orbes pour débloquer de nouveaux bonus.
La potion de soin se révèle vite indispensable et l’utilisation d’orbe permet d’augmenter les utilisations de cette dernière. Le reste concerne majoritairement les armes et l’amélioration de leurs dégâts. Par contre il faut faire des choix parce qu’à moins de farmer les orbes comme un diable, il vaut mieux définir des priorités. L’or est utilisé pour acheter des armes déjà débloquées dans les magasins (qu’il faut trouver dans les niveaux) ou bien pour ouvrir certaines portes.
L’acquisition de nouvelles armes se fait via l’exploration en trouvant des schémas. Cette dernière est d’ailleurs un des points forts du jeu avec son gameplay. Les développeurs n’ont pas galvaudé le terme metroidvania (même s’il fait plus référence à Castlevania) pour qualifier leur jeu. De nombreux passages menant à différentes routes sont accessibles selon votre bon vouloir, de ce fait la progression est rarement linéaire. De plus, la disposition des niveaux n’est jamais la même mais on retrouve néanmoins des agencements récurrents. En battant des boss, vous obtenez des pouvoirs spéciaux utilisables dans le décor comme des lianes pour grimper les hauteurs afin d’atteindre de nouveaux passages vers d’autres niveaux. En outre, de nombreuses surprises aléatoires se dressent sur votre chemin.
Des portes dimensionnelles où le but est d’arriver à la fin d’un tableau en tuant tous les ennemis sans être touché une seule fois , et ce avec une limite de temps. En parlant de temps d’ailleurs, certains passages peuvent s’ouvrir uniquement pendant un certain temps. On aimerait une petite indication dans les niveaux cela dit, car leurs emplacements sont aléatoires. Les coffres maudits sont également un bon exemple de surprises qui croiseront votre chemin. Vous pouvez choisir de l’ouvrir pour gagner une arme très puissante et un tas d’or mais en retour, vous serez sensible au moindre coup à moins de tuer dix ennemis pour lever la malédiction.
Pour l’instant, Dead Cells est en très bonne voie pour devenir une référence en matière de « Roguevania » comme les français de chez MotionTwin aiment appeler leur bébé. La montée en puissance grâce aux améliorations et le gameplay sont des atouts séduisants. Cette version en accès anticipé est suffisamment aboutie pour que l’on puisse passer de bons moments manette en main.
Le seul souci est son manque de contenu (que l’on pourra vraiment juger uniquement à la sortie finale) mais pour 16.99€ actuellement (car le prix sera apparemment plus élevé à la sortie) on en a clairement pour son argent.
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Date de sortie : 07/08/2018