Aperçu : Embr – Enfilez votre tenue de pompier en coopération
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Rédigé par Julien Blary
Montré lors du dernier Stadia Connect qui n’était pas très riche en surprise, Embr s’est présenté comme un titre intrigant avec une qualité majeure, celle d’une expérience coopérative fun et immédiate. Chapeauté par les développeurs du studio Muse Games que l’on connait pour Guns of Icarus et édité par Curve Digital, le titre tente un premier sauvetage en passant par la case early access sur Stadia et Steam. Enfilons notre tenue de pompier et voyons ce que vaut cette première prise en main.
Conditions de la preview : Nous avons joué à Embr sur Stadia avec différentes configurations : sur smartphone et sur PC, avec une connexion fibrée ainsi que des tests sur une moins bonne connexion. Nous avons éteint des incendies et joué les pompiers pendant une petite dizaine d’heures. A noter que les captures d’écran proviennent d’assets officiels
Sommaire
TogglePas de fumée sans feu
Dans cette production, on y incarne un Embr Respondr qui va devoir lutter contre les flammes et évidemment, sauver des vies. Notre personnage n’est cependant pas un professionnel, nous rejoignons une entreprise qui veut développer l’ubérisation de la lutte contre le feu. On prend notre smartphone, on localise un incendie et on part combattre le feu avec notre équipement. On sera alors, seul, ou jusqu’à quatre joueurs, envoyé dans un bâtiment en feu pour secourir les civils et mettre un terme à la menace enflammée.
Mais ne s’improvise pas pompier qui le souhaite. On ressentira rapidement la maladresse du personnage, avec des contrôles volontairement arcades, souvent approximatifs, et l’on fera face à de nombreuses situations insolites. L’humour tente d’être présent dans l’ensemble du jeu, en passant notamment par son enrobage coloré ; la direction artistique met en avant un effet cel shading et force est de constater que le tout est visuellement agréable à regarder.
La partie se lance, on choisit une mission et on commence tout de suite à combattre les flammes. Muni d’un pistolet à eau, d’une hache ou encore d’une échelle, il faudra monter en haut d’un bâtiment ou se faufiler dans les pièces d’une entreprise pour atténuer les flammes. Bien sûr, il ne suffira pas de rentrer dans une pièce et de tout asperger pour dire ouf. Chaque bâtiment disposera de son lot d’obstacles différents, tels que de l’électricité, des passages bloqués ou encore des plafonds qui s’effondrent. A vous d’anticiper pour mener à mieux vos objectifs.
Certains ne font pas long feu
En partant de se postulat de base, Embr dispose d’un concept amusant et très abordable. On se fait assez rapidement à la physique improbable des personnages et l’on prend du plaisir à manier les différents outils à disposition. Chaque mission demandera de réaliser une quête principale mais il sera également possible d’effectuer des objectifs secondaires pour augmenter nos récompenses comme réussir à sauver l’ensemble des clients ou encore trouver l’argent bonus.
D’ailleurs, cet argent, vous aurez le choix entre le rendre aux personnes ou le récupérer pour un salaire un peu plus conséquent. A terme, cela contribue au système de progression, très classique, qui permet de débloquer de nouveaux outils et équipements pour être plus efficace sur les missions suivantes. Certains outils que l’on débloque deviennent cependant vite inutiles, à l’instar du toboggan particulièrement délicat à mettre en pratique. Nombreux sont les outils qui sont dispensables. D’autres ne fonctionnent pas convenablement, comme le trampoline encore mal calibré.
Avec ses visuels colorés, Embr se classe clairement dans les jeux funs. Pour accrocher le joueur, le studio a tenté de rajouter un peu d’humour. Dans les situations insolites déjà, mais aussi à travers le comportement des PNJ qui sont souvent à l’ouest. Parfois complètement idiots, à se prendre en selfie devant un bâtiment en feu ou à continuer leur partie de jeu sur leur téléphone. Bien que ce n’est absolument pas l’objectif du studio, on ressent tout de même une légère critique de la société, que ce soit vis-à-vis de ces PNJ mais aussi de l’ubérisation de tout et n’importe quoi.
Certains choix s’offriront également à vous. Si cela commence par le bâtiment à sauver au détriment d’un autre, vous serez parfois obligés de privilégier le sauvetage d’un personnage par rapport à un autre. Des situations souvent moralement limites au vu de la thématique sérieuse abordée, bien que d’autres sont plus marrantes, comme lorsque, pris par le chronomètre, on décide de lancer les gens du quatrième étage pour tenter un sauvetage in-extremis en espérant très fort qu’ils survivent.
Tout feu tout flamme
Même si le fait d’incarner un pseudo-pompier est relativement original pour le genre, on reste sur ces jeux de soirée pensés pour la coopération. Très sympa à quatre joueurs, il devient très vite lassant en solo. On se contentera probablement des premières missions pour prendre le soft en main et c’est tout, il est clairement préférable de se prendre le jeu avec des ami(e)s pour s’y retrouver de temps en temps dessus.
Le statut d’accès anticipé a aussi des répercussions sur l’expérience globale. On pouvait s’attendre à quelques soucis techniques et autres bugs, et c’est bien le cas. Probablement plus que ce que l’on avait imaginé. Il n’est pas rare de se retrouver bloqué, de voir un objet léviter, un outil mal fonctionner ou de mourir bêtement. A l’avenir, on espère que l’early access évoluera, notamment avec un peu plus de contenu, un meilleur équilibrage et une amélioration concernant la maniabilité
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Date de sortie : 21/05/2020