Aperçu : Endless Space 2 – Un 4X spatial plus que prometteur
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Rédigé par Quentin
Disponible en accès anticipé sur Steam, Endless Space 2 s’étoffe au compte-goutte via des mises à jour régulières qui apportent toujours plus de contenu, et des correctifs. Bien évidemment, il manque encore pas mal de choses à ce jour, et de nombreux bugs sont à déplorer, ce qui est tout à fait normal, on le rappelle. Néanmoins, après une longue période d’essai de notre part, on constate que les développeurs sont à l’écoute du retour des fans, et modifient certains paramètres déjà implantés.
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ToggleEndless Space Késako ?
Pour ceux n’ayant jamais entendu parler de Endless Space ou même du genre 4X en général, vous pouvez vous référer à la licence Civilization. Surement le 4X le plus connu, nous avons eu droit au très bon Civilisation VI sorti en octobre 2016. Si la franchise propose comme terrain de jeu notre bonne vielle planète, et ses différentes époques, Endless Space plaira probablement beaucoup plus aux amateurs de science-fiction et d’aventures spatiales.
Pour commencer, nous préciserons qu’il n’est pas conseillé de prendre le titre en accès anticipé si vous êtes un nouvel arrivant sur la licence étant donné que les tutoriels ne sont pas disponibles. De plus, pour les anglophobes, sachez que le titre ne propose que la langue de Shakespeare pour le moment. Il n’est pas question ici de juger la qualité du jeu, seulement on ne conseille pas de prendre Endless Space 2, non terminé, sur un coup de tête sous peine d’être frustrés par tous les manques qui se ressentent. Néanmoins, cet aperçu n’est pas avare en contenu, loin de là. En outre, on sent tout le potentiel que peut avoir Endless Space 2 après quelques parties, c’est indéniable.
A la conquête de l’univers
Dans cette version anticipée, nous n’avons accès qu’aux parties rapides qui permettent de choisir une faction pour aller coloniser les planètes d’une galaxie dont vous aurez, au préalable, définie les paramètres. En effet, vous pouvez modifier la taille, le type (en spirale, en disque, en deux branches…), et l’âge. Enfin, vous définissez le nombre d’adversaires contrôlés par l’IA et la difficulté. Pour résumer grossièrement, le but du jeu est de gagner par tous les moyens possibles. Et là vous allez me dire : « Mais c’est évident ».
Oui, mais il faut savoir que la subtilité du genre 4X est que la victoire peut s’obtenir de différentes façons. Elle peut être économique, scientifique ou militaire par exemple. Votre approche dépend donc de la faction que vous choisissez pour atteindre l’objectif désiré. Bien sûr, vous pouvez réunir les conditions de n’importe quelle victoire avec toutes les factions, mais ces dernières donnent des avantages non négligeables via des traits uniques qu’elles possèdent.
Les joueurs de Endless Space premier du nom retrouveront des factions déjà bien connues comme les Sophons ou les Cravers. Ils auront surtout la joie de découvrir des nouveaux venus comme les Vodyani ou les Lumeris. Alors que le premier volet comptait 12 factions uniques en tout, on devine facilement que le chiffre sera bien dépassé à la sortie du jeu. La grande force de cette diversité est que l’on peut s’essayer à différentes approches sans pour autant avoir des bases toujours similaires. Prenons par exemple, les Vodyanis.
Contrairement aux autres factions (pour l’instant implantées), ils colonisent les systèmes d’une autre manière avec leurs arches qui correspondent à d’énormes vaisseaux mère. Cette classe, basée sur la religion, dispose en plus d’une ressource unique appelée « essence », qui se collecte sur les autres populations par abduction. Il est intéressant de voir que chaque faction possède de nombreuses subtilités uniques qui ne s’expriment pas uniquement dans les traits ou dans les bonus attribués, mais aussi dans les mécaniques de jeu.
On espère que d’autres factions proposeront ce genre de différence. Les factions disposent toujours d’un background bien établi même si l’on aimerait un mode solo plus scénarisé avec un peu plus de mises en scène. C’était, d’ailleurs, un des défauts du premier opus.
Jamais deux fois la même expérience
Toute la beauté de ce jeu de stratégie au tour par tour est ce côté aléatoire. Même en jouant deux parties d’affilés avec la même faction, vous êtes quasiment sûrs de ne pas faire la même progression. Les cartes générées aléatoirement vous obligent à adapter tout votre jeu selon la composition de la galaxie où vous vous trouvez. On démarre dans un système qui fait office de foyer avec deux vaisseaux à disposition. Un pour explorer, et un autre pour coloniser. C’est avec ce petit bagage que votre conquête s’amorce. Ce jet de dés s’exprime par les planètes que vous allez découvrir autour de vous, avec leurs ressources uniques, leurs types, leurs environnements, leurs curiosités… Endless Space 2 n’est clairement pas un titre très accessible, mais il propose une richesse incroyable qui mérite la peine que l’on s’y plonge.
Pour collecter plus de ressources, il faut obligatoirement passer par la case expansion. Plus vous vous étendez, plus la gestion de vos systèmes sera compliquée. Il faut prendre tout d’abord en compte le domaine politique de votre civilisation. Si au départ, il s’agit d’un régime à parti unique correspondant au trait de votre faction, d’autres mouvances (pacifistes, militaristes, écologistes…) viennent s’ajouter au jeu politique. L’émergence de ces nouveaux partis dépendent entièrement de vos actions. Si vous développez des armes, et augmentez la puissance militaire, le parti militariste sera très influent. Votre inaction peut également entrainer des conséquences.
Si vous êtes trop pacifistes alors que vous subissez des attaques nombreuses, la peuple ne se sentira pas assez en sécurité et les militaristes gagneront en influence. Les scénarios sont nombreux, et les subtilités que l’on débloquent au fur et à mesure ajoutent encore plus de piment. Par exemple, il est possible d’influencer les élections de manières frauduleuses ou non, et même modifier le régime politique. A vous les joies de la dictature et du totalitarisme si le cœur vous en dit.
La bonne gestion du développement technologique, et de vos constructions est la clef pour espérer gagner parce que vos adversaires ne vous feront pas de cadeaux. Car toutes ces actions demandent des ressources qui définissent le nombre de tour à patienter pour obtenir ces précieuses avancées. Que ce soit la production, la science, l’or ou la nourriture, aucune de ces choses ne doit être misent de côté sous peine de subir de lourdes conséquences sur le long terme. Les imprévus seront également légion. L’exploration n’est pas sans risque et de nombreux évènements viendront vous donnez des bonus ou des malus. Dans certains cas, il est nécessaire de sacrifier une ressource pour en acquérir une autre pendant un temps limité. Bref, les surprises ne manquent pas.
Pacifiez par les armes
Cette prise de contrôle est également rythmée par de nombreuses quêtes qui surgissent assez régulièrement, mais c’est surtout le système de combat qui retient le plus notre attention. C’est d’ailleurs le point le plus à retravailler pour les développeurs. Même s’il a subi quelques modifications depuis, le tout est encore flou. Il existe deux types de combat dans le jeu. Les affrontements de vaisseaux, et les guerres terrestres. Si pour le deuxième le rapport de force s’exprime clairement par le nombre de soldats d’infanterie ainsi que les défenses en place, pour ce qui concerne le premier, c’est encore un peu trop brouillon.
Une estimation des forces vous est donnés avant la confrontation, mais la stratégie que vous allez adopter joue également beaucoup. Le système, qui s’organise sous forme de decks contenant des cartes de stratégie, est très intéressant, mais on sent qu’il faut encore pas mal de peaufinage de ce côté-là. Un autre reproche que l’on peut faire au jeu est que l’on est trop souvent agressés de toute part, mais c’est surtout les pirates qui poseront le plus de problèmes avec un harcèlement un peu trop constant. L’aspect diplomatique entre les factions demande également du travail. Pour le moment, on est un peu trop souvent forcés d’employer la force.
Concernant l’aspect graphique, il n’y a pas grand-chose à dire de négatif. Sans être exceptionnel, le décor spatial est propre, les différentes illustrations des factions, des héros, le design des vaisseaux, et autres éléments de l’univers (les créatures, les événements aléatoires…) sont de très bonne facture. La performance visuelle du soft peut être attribuée aux combats spatiaux qui déclenchent une scène plutôt bien réalisée à chaque fois. Néanmoins, après quelques passages, on coupe vite cette fonction pour gagner du temps. Seule la musique est effacée, et on espère un petit doublage pour les factions à l’avenir.
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Date de sortie : 19/05/2017