Aperçu : Fire Emblem Echoes : Shadow of Valentia – Ou comment faire astucieusement du neuf avec du vieux
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Rédigé par Quentin
En plus de Fire Emblem Echoes : Shadow of Valentia, on rappelle que Nintendo a également sorti Fire Emblem Heroes, et prévoit un Fire Emblem avec un genre emprunté à Dynasty Warriors pour la Switch en 2018.
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On peut trouver abusif ou non la pratique du remake, mais quand cela concerne un titre sorti en 1992 sur NES uniquement au Japon (Fire Emblem Gaiden), on ne peut qu’acquiescer en tant qu’occidentaux, surtout si c’est pour du Fire Emblem. Fire Emblem Echoes : Shadow of Valentia est donc un titre remis au goût du jour pour la 3DS. Après les excellents Fire Emblem Fates, on ne s’attendait pas à un titre d’envergure de si tôt mais il semblerait que Nintendo est trouvé une bonne parade pour s’en mettre plein les poches facilement cette année. Il serait néanmoins exagéré de minimiser le travail d’Intelligence System qui a renouvelé plus que convenablement son titre. Ce que l’on constate rien qu’en appréhendant les deux premiers chapitres.
Comme à l’accoutumé, l’univers est très médiéval-fantastique et Echoes est d’ailleurs directement lié à Fire Emblem : Shadow of Dragon (sorti sur DS en 2008), et Fire Emblem Mystery of the Emblem (sorti sur super nes en 1994 uniquement au Japon), puisqu’il se situe entre ces deux époques. Et comme on le sait, ce dernier (celui avec Marth pour que tout le monde comprenne) se déroule avant Fire Emblem : Awakening. On n’en dira pas plus par risque de spoil mais c’est clairement une excellente pioche au niveau scénaristique pour mieux comprendre l’univers en général.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, le titre nous plonge dans un prologue qui nous conte l’enfance de Alm et Celica, les deux héros de cet opus. Ces deux amis sont d’abord élevés ensemble par Mycen, un vieux chevalier, avant d’être séparé par la force des choses. L’action prend place sur Valentia, un continent divisé en deux royaumes possédant des mœurs bien distincts. Le premier chapitre nous met dans la peau de Alm. Le jeune garçon, bien entraîné par Mycen, va devenir le chef de «La Delivrance», une force militaire d’opposition au régicide Desaix dans le royaume de Zofia. Le second chapitre est celui qui nous introduit le départ le Celica, qui était caché dans un monastère situé sur une petite île. Elle part en pèlerinage afin de se rendre au temple de la déesse Mila espérant ainsi avoir des réponses sur le mal qui menace le royaume de Rigel. L’intrigue est donc empreint de mystères et de conflits avec deux protagonistes aux destins étroitement liés.
Du neuf et du vieux
Ces deux introductions nous donne le ton de ce Fire Emblem, à savoir une aventure parallèle se déroulant sur les deux parties du continent. Avec cette première approche, nous avons un très bon aperçu du gameplay de ce «nouveau vieux» Fire Emblem. Puisque l’on fait nos premiers pas avec Alm, on découvre vite la grosse nouveauté qui concerne l’exploration. Dans le village natal du jeune homme, on se déplace de zone en zone via une minimap et l’on explore le coin à la manière d’un visual novel. On peut parler aux personnes présentes pour les recruter dans notre équipe ou avoir des informations anecdotiques.
On peut aussi passer en «vue dynamique» pour visiter la zone avec un curseur à la manière d’un point’n click pour trouver différents objets. Un peu plus tard en donjon, on expérimente une autre manière d’explorer avec une vue en trois dimensions plus classique et plutôt bien rendue à l’écran. Dans le domaine, on se rapproche d’un Hyrule Warriors. Il est possible de détruire quelques éléments du décor comme des caisses ou des vases pour trouver de l’argent et de la nourriture. Les ennemis parcourent évidemment les recoins et ne manqueront pas de vous agresser si vous les approchez d’un peu trop près. En les frappant avec votre épée, vous pouvez démarrer un combat avec un petit avantage.
En ce qui concerne les affrontements, on retrouve ce qui fait le charme de la série en tant que tactical-RPG. Les terrains quadrillés vous permettent d’affiner vos stratégies en évaluant les distances avec la mobilité de vos ennemis et de vos unités. Certaines cases ont même une influence particulière comme les cases forêt qui améliorent votre défense et votre esquive. Puisque les liens entre les personnages n’existaient pas dans le jeu de base, donnant lieu à des conversations une fois un niveau d’affinité atteint, Intelligence System a implanté un système similaire au Fire Emblem de la Gameboy Advance.
Les discussions se déclenchent directement sur le champ de bataille, mais elles sont limitées car, contrairement aux derniers opus, tout le monde ne peut pas se lier avec tout le monde. Autre ajout, mais cette fois-ci emprunté à Fire Emblem Tracia 776, vos combattants peuvent se fatiguer après une bataille s’ils reçoivent trop de dégâts. Cette dernière est représentée via différents smiley et ne concernent que l’exploration de donjon. Les guerriers à bout de souffle sont presque inefficaces au combat, il est donc possible de les renvoyer pour qu’ils se reposent. Toutefois, les donjons des deux premiers chapitres sont trop petits pour que l’on mesure l’impact de cette mécanique de jeu.
Le changement de classe de vos personnages ne s’opère pas avec des objets, mais en allant prier sur une statue de la déesse Mila une fois un certain niveau atteint. En ce qui concerne les équipements et les objets consommables, vous ne pouvez pas en porter plusieurs mais un seul par personnage. La bonne nouvelle est que vos armes et boucliers ne se détruisent pas au bout d’un moment d’autant que vos techniques sont directement liées à eux. Au bout d’un certain temps d’utilisation, on débloque différentes capacités actives ou passives mais un changement d’équipement vous prive de ce que vous avez durement obtenu. Avec Celica, on apprend que les mages gagnent leurs sorts directement en montant de niveau, pas de livres de sort en équipement donc. La jeune fille introduit également l’horloge de Mila qui vous permet de remonter le temps de plusieurs tours pour changer le cours des événements. Même si elle est limitée en utilisation, on s’étonne de cet item qui facilite grandement le jeu alors que la licence nous a habitué à être sans pitié. Si en mode classique (mode où vos personnages meurent définitivement), cet atout peut s’avérer salvateur, en mode casual cela facilite un peu trop les choses.
Un remake fait avec amour
Contrairement à de nombreux remake paresseux, Intelligence System a bien bossé pour rendre le jeu attractif pour les nouveaux joueurs (qui sont habitués aux Fire Emblem depuis Awakening) tout en gardant l’esprit du titre original. Outre les différences de gameplay, cette alliance moderne et rétro donne clairement un cachet particulier à Fire Emblem Echoes : Shadow of Valentia. Graphiquement il est similaire aux autres opus 3DS : des artwork magnifiques, des cut-scenes en images de synthèse très propres, et même un petit retour au source avec des passages animés splendides que l’on doit au studio Khara.
Les musiques ont eu droit au même traitement avec une orchestration de toute beauté. Par contre, grosse déception concernant les voix anglaises imposées encore une fois. Elles ne sont pas horribles, mais elles ne font clairement pas le poids face au doublage japonais. Cette déception est double puisque ce Fire Emblem est le premier de la franchise où toutes les lignes de texte sont doublées. On peut espérer un patch ou un DLC en priant la déesse Mila qui sait ?
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Date de sortie : 19/05/2017