Aperçu Ghost Trick : Phantom Detective – Une mystérieuse enquête
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Rédigé par Neomantis Dee
Sorti sur Nintendo DS et iPhone en 2011, Ghost Trick : Phantom Detective nous revient sous forme de remaster le 30 juin prochain sur les consoles du moment. Faisant partie des titres marquants de la DS, le point’n click édité et développé par Capcom a été créé par Shu Takumi, papa de la licence Phoenix Wright : Ace Attorney. Vous pouvez d’ailleurs retrouver notre test sur la trilogie compilée.
Les connaisseurs de la série mettant en vedette le plus célèbre des avocats ne seront pas totalement dépaysés par cette aventure qui s’en éloigne, certes, mais tout en restant familière. Particulièrement dans l’écriture et l’ambiance. En effet, Takumi a géré le développement principal du soft, en plus de s’atteler à la réalisation et l’écriture, confiant alors la partie musicale à Masakazu Sugimori (Phoenix Wright, Viewtiful Joe, Vanquish).
Condition d’aperçu : En attendant de vous fournir un test complet, nous avons pu jouer à une démo sur PS4. Cette dernière permettait de parcourir les deux premiers chapitres de l’aventure. Précisons que nous connaissons déjà la licence grâce à la version DS, bien que notre mémoire ne soit plus très fiable.
Sommaire
ToggleLe Sixième Sens
Imaginé pendant que Shu Takumi travaillait avec ses équipes sur le troisième volet de sa licence culte, Ghost Trick est logiquement un point’n click d’enquête très porté sur la narration. L’histoire va jouer un rôle clé dans l’expérience, d’autant plus avec la prémisse accrocheuse du soft. Nous contrôlons le fantôme d’une victime venant d’être assassinée et allons mener l’enquête.
La perte de nos souvenirs, la tournure du meurtre, ainsi que les nouveaux pouvoirs dont nous disposons sous forme spectrale font qu’il va falloir glaner des infos et remonter les pistes. Afin d’élucider le pourquoi du comment, mais aussi se souvenir de notre identité. Il suffit de ces deux chapitres introductifs pour être directement plongés dans l’histoire de Ghost Trick.
Les personnages principaux et les enjeux sont posés, de même que l’ambiance et le ton qui nous accompagneront par la suite. On repère bien vite le décalage permanent entre la gravité apparente d’une situation et les réflexions et actions excentriques des personnages de Ghost Trick. Le peu d’individus croisés sur la démo montre déjà des profils marqués psychologiquement.
L’humour vient constamment jouer sur l’absurde et cela fonctionne bien. En terme d’écriture c’est prenant, d’autant plus que le scénario n’hésite pas à rapidement amener son lot d’interrogations. Le tout est par ailleurs soutenu par les excellentes compositions de Sugimori. N’oublions pas le travail effectué par Yasumasa Kitagawa à qui l’on doit les arrangements spécifiques pour le remaster.
L’assassin habite au 21
Aussi perdu que notre protagoniste dans cette histoire, qui s’annonce aussi loufoque que peuvent l’être celles d’un Phoenix Wright, on découvre un gameplay simple d’accès et bien transposé par Capcom pour le rendre tout aussi jouable manette en main qu’à l’époque sur écran tactile. Le but du jeu est tout aussi abordable puisqu’il s’agira généralement de bouger à travers le décor en prenant possession d’objets.
Pour se faire il faut switcher entre deux mondes distincts. Le monde réel, où le temps défile normalement. Et le monde des morts, dans lequel le temps est figé et où il est possible de bouger. Certains objets pourront être utilisés, actionnés afin d’avoir une action en réponse, et qui survient une fois dans le monde réel. Ce sont les fameux « ghost trick ».
Déployer un parapluie, faire avancer un chariot, plusieurs possibilités apparaîtront dans les séquences de jeu. Chaque situation étant un un puzzle environnemental à résoudre. Les situations impliquent de constamment surveiller le temps qui défile dans le monde réel sous peine d’échouer, ainsi que planifier son parcours d’un objet à l’autre et anticiper les actions du réel. C’est la base du gameplay dans le soft de Capcom.
Sachant qu’une action enclenchée dans le monde réelle, qui coûte donc du temps, sera souvent nécessaire pour atteindre un objet et avancer. Si l’esprit logique est convoqué pour venir à bout des niveaux de Ghost Trick, il faut également s’attendre, par moments, à un léger sens du timing pour actionner un objet et pouvoir s’en servir.
Le Grand Sommeil
Concernant les nouveautés, remaster oblige, c’est surtout esthétiquement que Ghost Trick y gagne. Sans redéfinir sa plastique, l’augmentation de la résolution affine les rendus pour une expérience plus confortable visuellement. Surtout qu’il faut avoir le nez sur les environnements pour venir à bout des puzzles. Dans l’ensemble, les visuels sont toujours charmants aujourd’hui.
Les tonalités de couleurs donnent de l’identité à l’œuvre tout en offrant des environnements détaillés et surtout lisibles. On pourra à la rigueur trouver les animations de personnages un poil rigides, ce qui est le cas, mais ça participe au style du jeu. Puis nous savons que le jeu date. C’est pourquoi l’ajout vraiment notable, c’est la classique galerie prisée de Capcom et des compilations.
Un lot d’images comme on en trouve généralement, ainsi qu’un choix de musiques entre les compositions d’origines et les versions réarrangées. L’annuaire fait aussi son apparition dans ce Ghost Trick, offrant accès à des informations sur les lieux et personnages rencontrés. Rien de plus à signaler, il s’agit avant tout de remettre en lumière un soft qui prenait poussière.
En tout cas, sur ces deux premiers chapitres, les qualités intrinsèques de l’œuvre semblent encore viables en 2023, à voir sur la durée, et si Capcom nous réserve une surprise ou non. Ceux qui suivent les travaux de Shu Takumi n’ont sans doute pas oublié ses envies de réaliser un crossover entre Ghost Trick et Phoenix Wright. Peut-être que ce remaster permettra à la graine d’éclore.
Que dire si ce n’est que ces deux petits chapitres montrent que Ghost Trick peut aisément convaincre un nouveau public. Le gameplay est aussi efficace qu’accessible, c’est plaisant de voir le rapport de cause à effet entre nos actions dans le monde des morts et les répercussions dans la timeline réelle et l’OST est déjà aussi entraînante que dans un Phoenix Wright. Côté écriture, difficile de ne pas être pris dans l’intrigue, la prémisse fonctionne très bien et les personnages présentés annoncent la couleur. Si ce n’est la résolution et l’habituelle galerie, il ne faut par contre pas attendre grand-chose de neuf. Nous attendrons le test complet pour juger de l’expérience sur la durée, notamment sur la narration, le rythme et l’évolution des énigmes.
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Date de sortie : 30/06/2023