Aperçu Griftlands – Un nouveau rogue-like (très) prometteur
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Rédigé par Laselow
Si Griftlands a d’abord été annoncé lors de l’E3 2017, il aura fallu un peu plus de deux ans aux développeurs du studio Klei Entertainment pour le rendre disponible aux joueurs PC. Après avoir constaté que le prototype de RPG sur lequel ils avaient planché pendant quelques temps n’était pas à la hauteur de leurs attentes, le choix de refaire totalement le gameplay du titre s’est imposé. Exit donc le RPG au tour par tour à l’ancienne et laissez place à un rogue-like adoptant un système de combat à la manière d’un jeu de cartes. Mais cette refonte vaut-elle le coup ? Et a t-elle un atout dans la manche pour nous surprendre ?
Battez les cartes au pays des bandits
Avant toute chose, précisons qu’à ce jour Griftlands est en version Alpha et est loin d’exprimer son plein potentiel bien qu’il soit déjà mis en vente. Sachant cela, nous nous lançons dans le jeu non sans a priori, mais qui seront rapidement balayés par la solide base de gameplay que nous proposent les développeurs. Le titre nous impose pour l’instant d’incarner le personnage de Sal (l’un des trois personnages jouables dans la version finale du titre), une chasseuse de prime en quête de vengeance bien décidée à crouler sous l’or et dont l’histoire est découpée en cinq jours faisant office de chapitres.
Durant ces journées, vous devrez donc effectuer diverses missions pour des individus peu recommandables, dont les caractéristiques varieront d’une partie à l’autre. Et des événements aléatoires pourront aussi vous barrer la route sur les chemins que vous empruntez. Il vous faudra néanmoins bien choisir vos missions en fonction des objectifs et récompenses, car leur nombre est limité et un boss vous attendra de pied ferme à la fin de chaque journée. Optimiser vos decks, ainsi que récupérer des améliorations pour votre personnage sera donc votre première priorité pour éviter de recommencer votre partie.
Attention cependant, puisque les améliorations vous proposeront certes de puissants bonus, mais auront aussi des contreparties pouvant aller à l’encontre de la stratégie que vous êtes en train de construire, toutes les améliorations ne sont donc pas bonnes à prendre. Des marchands seront néanmoins présents pour vous permettre d’acheter de nouvelles cartes et améliorations avec votre argent durement gagné.
Si Griftlands est en effet un rogue-like se jouant comme un jeu de cartes, deux systèmes de combat plus ou moins différents se dévoileront assez rapidement au joueur : à savoir les escarmouches armées et les négociations. Le premier point, qui adopte la même vue que dans les premières présentations de Griftlands, se présente comme étant très similaire au système de combat de Slay the Spire.
En effet, seul le joueur a des cartes à utiliser et connaît à l’avance les actions des ennemis et alliés, c’est donc à lui de choisir les meilleurs options et optimiser au mieux l’utilisation de ses points d’action (qui sont limités à trois par tour), une ressource précieuse nécessaire pour jouer les cartes qu’il a en main. Bien sûr, il faudra optimiser son deck en fonction de la stratégie que nous voulons perfectionner (si nos cartes infligent des saignements aux ennemis, ou sont plus basées sur les combos, etc.), mais il ne tient qu’à vous de créer la vôtre.
Chasseur de prime, mais diplomate !
Cependant, foncer dans le tas à tout bout de champ ne sera pas une décision très conseillée (sauf si vous êtes évidemment en possession d’un arsenal à toute épreuve), et dans certains cas, faire parler la diplomatie plutôt que ses poings se révélera bien plus fructueux. Il vous faudra alors constituer un deuxième deck uniquement utilisable pendant des négociations, possédant un gameplay un peu plus original que les combats (même si ils restent très bons) et apportant un vent de fraîcheur très apprécié au genre.
Les ennemis ne seront pas ici votre interlocuteur, mais ses arguments, qui seront représentés sous forme de noyaux tournant autour de sa tête, de même pour les vôtres. L’objectif de la manœuvre sera de détruire l’argument principal de votre adversaire tout en prenant soin de protéger votre noyau de résolution (en gros, votre seconde barre de vie destinée aux négociations).
Si le jeu prédit là aussi les attaques que l’ennemi tentera, des actions seront néanmoins cachées : ce seront la plupart du temps de nouveaux arguments en cours de création, qui lui donneront alors divers bonus. Libre à vous de démonter leurs arguments un par un ou d’envoyer toutes vos cartes dans leur noyau principal, mais sachez que les PNJ auront différentes personnalités influant sur le combat, requérant des méthodes bien précises pour gagner. Si perdre une négociation n’est pas synonyme de Game Over, en gagner une vous octroiera des bonus non négligeables pour les événements à venir : que ce soit le recrutement d’un allié en plus pour un prochain combat ou tout simplement l’augmentation du salaire d’une mission, tout est bon à prendre.
Gagner des combats et accomplir des missions ne seront pas les seules choses auxquelles vous devrez penser pendant une run de Griftlands : la constitution de nouvelles amitiés et la création d’un réseau pourront aussi vous être d’une grande aide. Les choix que vous effectuerez auront des conséquences immédiates sur la manière dont les autres personnages vous percevront ; pour le meilleur, mais aussi pour le pire. Des amis pourront vous donner des équipements et de nouvelles cartes, ou encore booster certaines de vos statistiques, mais des ennemis vous donneront des malus pendant les combats et tenteront parfois de vous tuer. Il faudra donc faire attention et essayer de prévoir les potentielles conséquences de vos actes : peut-être que l’ennemi que vous êtes sur le point d’exécuter froidement a un ami qui pourrait se venger plus tard, qui sait ?
Malheureusement, cette Alpha nous laisse tout de même un peu sur notre faim : le jeu est loin d’être terminé et cela se ressent dans le contenu qui nous est proposé. Certes, de nouvelles cartes sont déblocables en accumulant de l’exp à la fin de chaque run, mais il est difficile de passer plus d’une dizaine d’heures sur Griftlands sans avoir l’impression de tourner légèrement en rond et de répéter les mêmes événements.
Quelques bugs graphiques sont aussi présents, mais s’ils ne sont pas particulièrement gênants, ils font tâche surtout quand des graphismes dans le style choisis par les développeurs sont utilisés. Si les missions sont générés aléatoirement, les combats principaux et les boss, eux, restent les mêmes, laissant un sentiment de répétitivité à chaque nouvelle partie. Nous espérons donc que les prochains personnages prévus auront une histoire qui leur est propre et des cartes uniques, mais aussi du nouveau contenu avec les prochaines mises à jour.
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Date de sortie : 01/06/2021