Aperçu : Octopath Traveler – Des voyages inattendus
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Rédigé par Doodz
Octopath Traveler a été conçu par les producteurs de Bravely Default et de sa suite. Et autant dire que ça se voit vraiment, quitte à en partager les qualités et les défauts. On a pu l’approcher et l’on vous en parle.
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Personne ne sera étonné d’apprendre que ce jeu est un RPG au tour par tour. Héritage oblige, le système de Points Brave est même présent. Pour rappel, les prédécesseurs avaient pour particularité d’offrir la possibilité aux personnages de passer leur tour pour cumuler les attaques au tour suivant. Ou au contraire, d’attaquer directement plusieurs fois en utilisant à l’avance ses futures actions. Dans Octopath Traveler, on parle désormais d’Exaltation. Et c’est un peu plus simple. Chaque début de tour fait gagner un Point d’Exaltation aux héros qui n’en ont pas utilisé au tour précédent. On peut ensuite utiliser ses points pour faire autant de coups dans le cas des attaques normales. Ou multiplier la puissance dans le cas des sorts et autres actions spéciales. La perte de stratégie à ce niveau-là est largement compensée par le système de faiblesses.
Chaque ennemi possède des Points de Faiblesse. Il est en effet particulièrement sensible à certaines armes et magies qu’il faudra donc allègrement utiliser pour réduire ses points à zéro. Il sera sonné le temps de ce tour et du suivant, prenant au passage beaucoup plus de dégâts. C’est donc le moment idéal pour dépenser les Points d’Exaltation et lui faire comprendre qu’il n’aurait jamais dû attaquer. Cela donne une nouvelle dimension stratégique au jeu. Il est parfaitement possible d’utiliser cette technique pour prendre le temps de soigner son équipe ou de faire perdre des occasions d’utiliser de magnifiques buffs d’attaque. Mais surtout, dans le cas des boss, d’interrompre le chargement d’une attaque susceptible de tuer en un coup. Malheureusement chaque combat de boss vu pour l’instant se repose sur ce gimmick et/ou celui de la présence de sbires qui empêchent la perte de points de faiblesse de leur patron.
Réseau social
L’autre particularité de gameplay d’Octopath Traveler est la présence de compétences sociales. Chacun des huit personnages a sa propre façon d’interagir avec les PNJ. Certaines peuvent les convaincre de les suivre et de se battre pour elles. D’autres peuvent les observer pour obtenir des informations utiles. On marchande les objets qu’ils ont sur eux ou on les vole directement si on veut garder son argent. Ou bien on les défie carrément en duel. Si l’idée est sympathique, elle est bien trop limitée pour qu’on pense à l’utiliser. Ces interactions ont souvent un pourcentage de chance de réussite. Cinq échecs et c’est la très grosse amende. Assez grosse pour vous dissuader d’utiliser la fonction ou obliger à recharger la partie à chaque échec.
C’est donc surtout lors des quêtes annexes que l’on va s’en servir. Ces dernières consistent principalement à comprendre quelle compétence sociale utiliser et sur qui. Rien de très captivant pour le moment, ni de très lucratif. En revanche, équipe de Bravely Default (Agnès) oblige, il est possible de jouer avec les classes. Les personnages peuvent donc adopter des classes supplémentaires, celles de leurs camarades. Ceux qui aiment se plonger dans les systèmes seront ravis de passer du temps à tout ajuster, sélectionner les passifs et choisir l’équipement le plus adapté pour faire de ses personnages des demi-dieux.
Huit jeux-en-un
Pour une preview de RPG, on a étrangement évité le sujet de l’histoire et c’est normal. Le titre promet les voyages de huit personnages et c’est réellement ce qu’il fait. Après une trentaine d’heures de jeu, aucune intrigue globale ne semble apparaître. Certes, on peut saluer un RPG Heroic Fantasy où on ne sauve pas le monde d’un Seigneur du Mal. Mais on manque cruellement de liant dans tout cela. Le joueur choisit son héros puis c’est ensuite à lui de voir qui il recrute. Une liberté que le jeu décide de ne pas gérer. Les personnages de l’équipe sont bien ensemble pour parcourir la carte et combattre. Mais seul celui qui est concerné par une mission apparaît lors des cinématiques. Pire encore les échanges entre les héros se limitent à de très courts dialogues optionnels qui semblent avoir été ajoutés à l’arrache après les plaintes de premiers retours.
Plusieurs problèmes apparaissent donc. Les missions nécessitent la présence dans l’équipe du personnage concerné. Il faut donc jongler entre les huit et passer beaucoup de temps à rattraper le retard de niveau des uns sur les autres. Même si le reste de l’équipe pourrait compenser, c’est toujours mieux de ne pas avoir un personnage qui meurt dès qu’il se prend un coin de table. Surtout qu’un niveau minimum est parfois demandé pour utiliser sa compétence sociale nécessaire à la progression. On entraîne donc le prochain personnage à utiliser puis on le range dans un coin jusqu’à sa prochaine mission. Ce qui, ajouté au manque d’interactions dans l’équipe, donne l’impression de jouer à huit jeux différents. Si Octopath Traveler est magnifique, tout autant que ses musiques, l’énorme répétitivité des missions et des boss donne réellement l’impression d’être bloqué dans une boucle temporelle.
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Date de sortie : 13/07/2018