Aperçu Pikmin 3 Deluxe – Quoi de neuf sous le soleil ?
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Rédigé par Nathan Champion
Bien qu’elle ne fut pas le succès commercial escompté, la Gamecube est malgré tout à l’origine de nombreux jeux iconiques de la firme au plombier moustachu. Metroid Prime, Super Mario Sunshine, Final Fantasy : Crystal Chronicles, F-ZERO GX… On ne les compte plus ! Outre ces nombreuses licences, une toute nouvelle émergea même, en provenance directe des studios de chez Nintendo : Pikmin !
Après deux opus sur Gamecube, il faut attendre la Wii U pour que Big N se remette à l’ouvrage sur la série, avec un troisième volet bien reçu. Malheureusement pour lui, la console est un échec, en témoigne un nombre ridicule d’exclusivités. Si bien que la plupart d’entre elles débarquent désormais sur Switch. Un support qui, lui, se vend à merveille.
C’est ainsi que cette console hybride accueille, le 30 octobre, un certain Pikmin 3 Deluxe. Une édition qui, à l’instar de Mario Kart 8 Deluxe, embarque des nouveautés non négligeables, ainsi qu’un petit lifting visuel. Mais est-ce suffisant pour permettre à ce jeu de 2013 de briller sept longues années après sa sortie originelle ? Tâchons de vous donner quelques éléments de réponse dans cet article !
Conditions de l’aperçu : Nous avons joué environ cinq heures à Pikmin 3 Deluxe sur une Switch classique. D’abord sur TV, puis en mode portable. Pour finir, nous avons lancé le jeu une petite demie heure sur Switch Lite.
Sept ans, ce n’est pas si long
Comme pour Mario Kart 8 Deluxe, la première chose que l’on remarque en lançant ce portage amélioré, c’est son aspect visuel. Loin d’être laid sur Wii U, Pikmin 3 ne brillait cependant pas dans le catalogue de cette machine mal aimée pour ses qualités graphiques. Artistiquement très proche de ce que proposaient les deux précédents sur Gamecube (puis sur Wii), autrement dit très coloré, il bénéficiait d’un traitement convenable mais pas transcendant. Cette version Switch a quant à elle été retouchée, de sorte qu’elle est tout de même un poil plus jolie que son aîné.
Ce qui se traduit en jeu par une légère amélioration de la lisibilité et de la fluidité, notamment en ce qui concerne la caméra, qui a d’ailleurs pris un peu de hauteur. On notera surtout des textures plus fines, idem du coté de la modélisation des créatures, ainsi que la disparition plaisante de tout aliasing pourtant omniprésent sur Wii U. Sur TV, le résultat est plutôt convaincant, sans pour autant titiller les plus grosses réussites graphiques de la console. Ce qui était tout à fait prévisible. Néanmoins, en mode portable Pikmin 3 Deluxe est vraiment joli.
En dehors de son aspect graphique, tout semble avoir été amélioré dans cette édition Deluxe. En somme, si l’on regarde les différents défauts pointés du doigt à la sortie de l’opus Wii U, autant par la presse que par les joueurs, on remarque rapidement que tout ou presque a été revu et corrigé sur Swich. À commencer par la maniabilité au joystick qui, à défaut d’être bien meilleure ici, se dote tout de même d’une fonction de lock changeant radicalement la donne. La lisibilité améliorée par la caméra plus éloignée est aussi à prendre en compte.
Des bases solides
Mais c’est surtout au niveau de son contenu que cette édition Switch semble plus intéressante. Elle embarque en effet, en plus de ses modes Histoire, Missions et Duel Bingo (ce dernier est assez anecdotique), une Histoire Annexe. Dans cette dernière, les fans de la série seront heureux de retrouver le Capitaine Olimar, qui devient jouable. Un détail qui faisait cruellement défaut à l’original, qui plaçait le joueur dans la peau de trois personnages inédits, tandis que le héros des premiers jeux était catapulté dans un rôle secondaire.
Néanmoins, après avoir bouclé les trois premiers niveaux du mode Histoire Annexe, nous ne sommes que moyennement conquis par cet ajout. En effet, derrière cette nouveauté se cache en réalité une relecture du mode Missions, que l’on trouvait déjà sur Wii U. Son principal intérêt semble donc résider dans la présence d’Olimar et ses remarques parfois déjantées… On espère simplement que l’aspect scénaristique de ce nouveau mode, jusque-là parfaitement sommaire, gagnera en consistance avec le temps… Bien que tout porte à croire le contraire.
Enfin on notera surtout l’apparition d’une option multijoueur dans le mode Histoire, un détail qui faisait cruellement défaut à l’opus Wii U. Cela permet à deux joueurs de progresser ensemble sur le même écran, qui se scinde verticalement. Cette fonction n’est néanmoins pas exempte de vices, à commencer par une caméra qui devient difficile à manipuler, gameplay au Joy-Con oblige. Une fois le temps d’adaptation nécessaire dépassé, le résultat est néanmoins plutôt agréable. Cela ajoute par ailleurs une petite difficulté supplémentaire à l’histoire, puisqu’il faut ainsi parvenir à coordonner ses mouvements, ce qui n’est pas toujours aisé dans le feu de l’action.
Pour parler du jeu en lui-même, la recette semble n’avoir pas pris une ride. L’histoire met un certain temps à nous laisser vagabonder librement, ce qui permet d’appréhender sereinement un gameplay complet et des mécaniques pas forcément évidentes pour le profane. Aussi, la progression s’articulant globalement autour de la découverte de nouvelles variétés de Pikmin fonctionne à merveille. Donnant même à l’ensemble un agréable arrière goût de metroidvania, puisqu’il faudra à de nombreuses reprises revenir dans des niveaux déjà explorés pour en débloquer de nouveaux chemins. Rien de neuf sous le soleil donc.
L’aspect stratégique est toujours aussi soutenu, et il faudra notamment bien faire attention aux patterns des différents ennemis pour éviter de perdre bêtement des compagnons. Idem, les éléments sont contre nous, que ce soit l’eau ou encore le feu, qui tuent certaines variétés de Pikmin. En somme, on appréciera le rythme de ce troisième volet qui, comme à l’époque, ne laisse pas vraiment de répit au joueur, d’autant que son histoire nécessite une ressource vitale pour se poursuivre : des fruits ! Idéalement, il faudra donc en découvrir tous les jours ou presque, sous peine de ne plus pouvoir avancer.
Notez que le challenge met un certain temps à décoller, et semble ne frapper que lors des combats de boss, à quelques exceptions près. À ce niveau, il est bon de constater que les développeurs de l’époque avaient fait un travail plutôt remarquable sur le design de ces créatures gigantesques. Ils ont par ailleurs imaginé des moyens de les mettre à terre parfois ingénieux, bien que les deux premiers boss de l’aventure soient finalement très sommaires. En revanche, on imagine que, comme à l’époque, à compter d’un certain nombre de Pikmin différents en poche, les choses se compliqueront un peu.
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Date de sortie : 30/10/2020