Aperçu : PixARK, plus c’est réchauffé, meilleur c’est
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Rédigé par Alison
Cela fait presque 10 ans maintenant que Minecraft a ouvert les portes d’un style de jeu bien particulier : les sandbox. Ces jeux de survie communautaire vous lâchent dans un monde où le scénario est quasiment inexistant pour laisser place à l’exploration et la construction. En solo ou en groupe, vous devrez venir à bout de la faune et la flore du jeu, ainsi que les autres joueurs en multi. Nombreux sont les studios qui ont tenté l’aventure, comme The Forest ou encore Rust pour citer les plus populaires. Mais il y en a un particulier qui a su se démarquer grâce à un monde et une atmosphère uniques : ARK. Ce sandbox mélangeant des éléments du passé et du présent envoie les joueurs sur une île peuplé de dinosaures.
D’abord sorti en early access en 2015, les développeurs de ARK ont pris le temps d’écouter la communauté et perfectionner leur bébé avant de sortir le jeu officiellement sur toutes les plateformes en 2017. Ce dernier a rencontré un franc succès et en a profité pour faire de nombreuses déclinaisons du jeu initial, notamment une version pour le PlayStation VR. Mais ce qui nous intéresse, c’est le dernier entrant nommé PixARK. Actuellement en early access sur PC et Xbox One, PixARK nous plonge dans un monde reprenant les codes visuels et physiques de Minecraft, Dragon Quest Builders, et ARK.
Du dino en cube
Un aventurier digne de ce nom n’en serait pas vraiment un sans un personnage à son image. On commence donc par la personnalisation assez poussée de notre avatar, homme ou femme. Avec des allures de cro-magnon, nous pouvons choisir notre tenue de départ, la forme de notre visage et nos traits physiques. Les coupes de cheveux restent classiques mais les nombreuses couleurs disponibles laissent libre court à notre imagination. Vous voulez un homme des cavernes aux cheveux roses fluo ? C’est possible. Le monde étant très coloré, vous allez vous fondre dans la masse sans aucun problème. Vous êtes prêt à partir à l’aventure, aussi bien en solo qu’en multi. Il est d’ailleurs possible de créer des serveurs privés ou publics.
Le joueur spawn sur une map générée aléatoirement, ce qui veut dire que votre aventure ne sera jamais deux fois la même. Les possibilités d’exploration sont donc pratiquement infinie, surtout qu’il y a de quoi faire de ce côté là. La jungle, le désert, les cavernes, et les mondes sous marins, tout peut être exploré, cassé, et reconstruit à votre bon vouloir. On retrouve vraiment cette touche Minecraft dans le gameplay avec une vue à la première ou troisième personne, tandis que la pâte graphique s’approche plus d’un Dragon Quest Builders. On retrouve même un élément des très populaires Battle Royale : lors de votre spawn, vous descendez du ciel en ballon.
L’inspiration principale de PixARK reste tout de même ARK. La seule chose qui différencie vraiment les deux jeux n’est autre que le style graphique moins “sérieux” de PixARK. Cependant, la difficulté est bien présente et vous débutez l’aventure de la même façon que sur ARK : avec absolument rien. Pas de tutoriel vous expliquant les bases, vous devrez faire preuve de bon sens pour rester en vie pendant les premières heures de jeu. Heureusement, le joueur gagne rapidement en niveau puisque même l’exploration et la cueillette de ressources vous rapportent des points d’expériences que vous pourrez redistribuer dans votre jauge de faim, de soif, ou encore votre santé.
Vos actions vous confèrent également des points que vous pouvez dépenser pour acheter des schémas de craft : Le craft est indispensable pour s’en sortir. Bien que vous puissiez construire certaines structures suivant votre imagination, certaines choses devront être faites via ce système de schémas. C’est comme cela que vous obtiendrez votre première armure, vos armes, un feu de camps ou encore un simple sac de couchage. Plus vous monterez de niveau, plus vous accéderez à des schémas complexes vous permettant de construire des objets haut niveau. Dans ces catégories, on retrouve la métallurgie, des constructions industrielles, et la magie. A vous de décider comment gérer vos ressources et surtout, quel style de combat vous souhaitez adopter.
PixARK mise beaucoup sur la capacité du joueur à explorer et collecter tout ce qu’il trouve. Chaque objet a son utilité. Il y a aussi un système de quête qui pousse encore un peu plus loin cette idée d’exploration et de recherche dans le monde. Cependant, PixARK ne se démarque pas par son copié-collé de Minecraft, mais plutôt par son habilité à renouveler le style sandbox. Tout comme dans ARK, les joueurs pourront apprivoiser la centaine de dinosaures qui errent dans ce vaste monde. Pour cela, rien de plus simple, il suffit de s’en approcher et leur donner à manger. Du moins c’est le cas pour les dinosaures passifs, car les agressifs n’hésitent pas à vous transformer en chair à pâté si vous vous approchez trop près d’eux. Attention à ne pas perdre de vue le dinosaure que vous êtes en train d’entraîner car il a vite fait de se perdre dans la foule, vous forçant à recommencer. Si vous réussissez à le convertir en votre compagnon de route, vous pourrez le monter s’il est assez grand, lui faire porter des objets, et le faire combattre.
Certaines de ces montures faciliteront vos déplacements et soulageront votre inventaire qui se remplira rapidement en début de partie. Peut être vous donneront-ils accès à des endroits cachés ? En tout cas, il y a des donjons à visiter pour récupérer des objets rares et se friter avec des ennemis très forts pouvant vous infliger toutes sortes de dégâts physiques. Peu importe où vous apparaissez sur la map, vous serez toujours entourés d’ennemis de tout niveau, allant de 2 à 54 et plus encore. Vos chances de périr sous les crocs d’un dino affamé sont assez élevées. Si c’est le cas, et ça sera le cas, vous aurez un certain laps de temps pour aller récupérer votre inventaire tombé à l’endroit de votre décès.
Et bien que cela puisse être frustrant de tout perdre après une semaine de farm intensif, vous reviendrez sur le jeu sans trop vous poser de question. Bien sûr, il y a des défauts. En vue à la troisième personne, notre avatar paraît très lourd et les déplacements manquent légèrement de précision. En vue à la première personne, il est difficile de combattre les monstres sans constamment taper dans le vide. Les menus sont aussi difficilement accessibles pour les débutants. C’est un foutoir sans nom, surtout quand d’autres informations viennent vous agresser la rétine toutes les deux minutes. La roue des menus pour vos compagnons n’est pas non plus des plus lisibles et clash avec le style du jeu. On a aussi vu quelques dinosaures se bloquer dans le décor, notamment un animal terrestre qui s’est retrouvé les quatre pattes en l’air dans un tronc d’arbre… Mais c’est aussi pour toutes ces petites choses que PixARK est en early access. Les choses devraient s’améliorer avec le temps.
Et on l’espère, car PixARK, c’est addictif. On a envie d’explorer, d’apprivoiser tous les dinosaures et voir quel genre de bonus ces derniers peuvent nous apporter. Le monde est grand, coloré, et agréable à parcourir. Les possibilités de constructions sont nombreuses et rien que cela devrait vous occuper pas mal de temps. Ce qu’il y a de bien avec ce genre de jeu, c’est qu’il y a toujours quelque chose à faire. PixARK ne déroge pas à la règle. Le jeu ravira sans aucun doute les nouveaux venus sur les sandbox et même les anciens qui n’ont peut être pas encore eu l’occasion de se plonger dans ARK ou recherche un style de jeu plus fun. Mais pour les joueurs de ce dernier, il est fort probable qu’ils ne voient qu’un plat réchauffé à la sauce Minecraft.
Actuellement en early access sur Steam et Xbox One pour 24.99, le jeu est également prévu sur PlayStation 4 et Nintendo Switch dans le courant de l’année 2018.
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Date de sortie : 06/12/2016