Aperçu : The Culling : Il ne peut en rester qu’un !
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Rédigé par Tony Ruscito
Avouons-le, on ne compte plus les jeux de survie en accès anticipé sur Steam. Certains sont bons, mais nombre d’entre eux le sont nettement moins. The Culling, en accès anticipé depuis début mars, vient s’ajouter à cette longue liste de jeux de survie, mais avec une recette un poil plus originale qu’à l’accoutumée. Ici, il s’agit d’un jeu de survie fortement inspiré de productions telles que Battle Royale ou encore Hunger Games. Développé par Xaviant, studio à l’origine du plutôt bon Lichdom : Battlemage, le titre mérite que l’on se penche sur son accès anticipé ! Alors, bonne ou mauvaise pioche ?
L’un ne peut vivre tant que l’autre survie
Tout d’abord, précisons que The Culling se joue intégralement en ligne, si l’on exclue le tutoriel permettant de le prendre en main. Mais commençons tout d’abord par nous intéresser au principe même du jeu. Celui-ci est très simple : vous vous retrouvez sur une île avec 15 autres personnes, dans le cadre d’une espèce d’émission de télé. Se jouant en vue subjective, le but sera de survivre par tous les moyens en restant la dernière personne en vie. Pour ce faire, il faudra éliminer les autres concurrents et ce, par différents procédés, tous plus brutaux les uns que les autres !
Dans le menu de départ, vous avez la possibilité de lancer une partie soit seul, soit par équipe de deux, ce qui est plutôt appréciable pour les personnes ne souhaitant pas s’amuser seule. Un tutoriel basique et avancé sont aussi disponibles pour nous apprendre les rudiments de la survie, nettement pratique pour éviter de découvrir les différents mécanismes à la dure, en pleine partie ! Dans le menu de lancement, vous aurez surtout la possibilité de personnaliser trois combattants via leur apparence, mais également par leurs capacités. Si la personnalisation physique est pour le moment incomplète, puisqu’il n’est pas possible de créer une femme, il est déjà possible de changer très légèrement l’apparence de votre personnage (forme du visage, couleur de peau…) ou ses vêtements. N’attendez pas grand-chose de la personnalisation physique, les choix sont très peu nombreux. Là où cela devient vraiment intéressant, c’est dans la possibilité de personnaliser les capacités de votre avatar. Vous pouvez ainsi choisir sa spécialité. Celui-ci pourra être particulièrement efficace en combat rapproché, à distance, ou dans la fabrication de pièges, par exemple. De nombreuses possibilités s’offrent à nous, ce qui donne un aspect tactique assez intéressant au soft.
Une fois sur l’île et dans le feu de l’action, vous avez la possibilité, avec des objets que vous trouvez par terre (morceau de bois, pierres), de vous fabriquer différentes armes. Le craft est un élément essentiel et vous permettra de survivre en vous créant armes, pièges ou autres bandages. Le système de création est on ne peut plus simple et l’on peut même consulter toutes les recettes possibles via la simple pression d’une touche. Parmi les armes que l’on peut fabriquer, plusieurs choix s’offre à nous : lames, haches, arcs, … Chacun des types d’armes présente ses propres avantages et inconvénients. Par exemple, l’une tape fort mais n’est pas très rapide, l’autre aura une bonne vitesse d’exécution mais n’occasionnera que peu de dégâts. En somme, il faut tester pour savoir ce qui correspond le plus à notre style.
La création d’objets est on ne peut plus simple également, quoique pas toujours des plus pratiques. En effet, afin de fabriquer, il faudra combiner un objet préalablement ramassé et tenu en main, avec un objet sur le sol. Il n’est pas possible de combiner deux objets contenus dans notre inventaire. On pourra trouver le système un peu archaïque, mais celui-ci colle plutôt bien avec l’aspect survie où l’on doit agir très rapidement. De plus, on dispose de trois emplacements d’inventaire en commençant, ou cinq si l’on se fabrique ou récupère un sac à dos. Il n’est donc pas question de transporter trop d’objets que l’on souhaiterait combiner plus tard. En sus, la création d’objets consomme des FUNC, que l’on pourrait considérer comme des matériaux. Les FUNC se gagnent soit en éliminant des ennemis, en survivant le plus longtemps possible, ou en en récupérant sur l’île. Le fait d’avoir une quantité limitée de matériaux afin de fabriquer des objets est intéressant et nous pousse à bien réfléchir à ce que l’on va créer, toujours dans cet aspect survie.
La survie au coeur de The Culling : un stress permanent
Mais le craft n’est pas le seul moyen d’obtenir une arme ou d’autres équipements telles que des armures, ou encore des boosts physiques. Des caisses sont réparties ou régulièrement larguées par les airs un peu partout sur l’île et, si certaines s’ouvrent avec du FUNC ou avec des explosifs, la plupart d’entre elles peuvent être ouvertes sans condition. Ces caisses sont salutaires et confèrent des armes souvent bien supérieures à celles que vous aurez fabriquées avec vos petites mimines. Et ces caisses, bien que déverrouillées directement, ne recèlent souvent pas le meilleur équipement. Ce sont les plus difficiles à ouvrir qui récompensent le plus… logique. Et comment savoir qu’une arme est meilleure qu’une autre ? Pour chaque catégorie d’armes, il existe différents niveaux comme on les connait généralement, avec l’indication « Tier » 1, 2, 3… et donc, plus le Tier sera élevé, plus l’arme sera dangereuse. En plus de largages aléatoires, il est possible de demander à se faire larguer une caisse d’équipements, assez puissants cette fois-ci, mais qui coûte cher en FUNC. En contrepartie, vous êtes quasiment assuré de faire un massacre. L’utilisation judicieuse du FUNC mais également de ses différents équipements est donc un élément essentiel du titre, puisque celle-ci va conditionner votre survie au cours des affrontements.
Et en parlant des affrontements, abordons un peu leur fonctionnement. Comme nous l’avons dit, la vue subjective est l’unique option proposée. Durant un combat, c’est on ne peut plus simple : le clic gauche sert à frapper, tirer… le clic droit sert à se défendre et le troisième bouton de la souris sert à balancer l’objet en main. Dit comme ça, le système paraît plutôt basique, mais il faut tout de même savoir que la défense est primordiale et qu’il ne faudra pas espérer s’en sortir sans un peu de prudence. Dans les combats au corps à corps, frapper comme un sourd un ennemi l’amènera à bloquer vos coups et donc à vous faire tituber, permettant ensuite de riposter. Cet aspect accentue déjà énormément le stress des combats. Et pour ne rien arranger, il existe aussi une touche permettant de pousser son adversaire, ce qui a pour effet de lui faire lâcher temporairement sa garde. Avec suffisamment de réactivité, il n’est donc pas nécessaire d’attendre qu’un opposant arrête de se protéger pour pouvoir l’attaquer. Le système de combat est donc assez sympathique mais génère pas mal de stress, sachant que si l’on meurt, on est bon pour rechercher une nouvelle partie. Nous sommes donc en face d’un système de combat très simple sur le papier mais qui demande une certaine maitrise et surtout un sang-froid de tous les instants.
Parce que oui, l’aspect psychologique prend une place assez importante lors d’une partie. C’est en cela que l’aspect survie est très plaisant dans The Culling. Tout d’abord, on peut se faire attaquer n’importe quand, même lorsque la partie vient de commencer. Les attaques dans le dos sont loin d’être rares, tomber dans un piège non plus d’ailleurs. Et il est inutile d’espérer se planquer dans un coin de la carte en attendant le dernier survivant ! Déjà, votre adversaire aurait trop d’avance sur vous et, de plus, une partie dispose d’un temps limité. Progressivement, des réservoirs de poison se déclenchent aux contours de la carte pour pousser les joueurs à se ressembler au centre de celle-ci, pour un affrontement final des plus violents ! Tous ces paramètres sont à prendre en compte et accentuent la difficulté de la survie. Au début, n’espérez pas gagner une partie le temps de bien connaitre la carte.
Graphiquement, le titre est correct mais ne paie pas de mine au premier abord. Les personnages ne sont pas variés, leur modélisation est relativement médiocre. Néanmoins, le jeu dans sa globalité reste tout à fait correct et les environnements sont plutôt bien rendus surtout que, pour une early access, The Culling se montre plutôt bien optimisé ! Les musiques ne sont quant à elles présentes que dans le menu principal du soft. Lors des parties, aucune musique n’est diffusée, et ça se comprend. Lors des matchs, vous aurez aussi bien besoin de vos yeux que de vos oreilles… une attaque dans le dos est si vite arrivée ! Notons également que depuis l’acquisition de serveurs européens, aucun problème de connexion n’est à constater.
Du point de vue du contenu, outre les maigres possibilités de personnalisation physique de notre combattant, pas mal d’équipement s’offre à nous pour le moment. Pour cet accès anticipé, si l’on aurait pu regretter la présence d’une seule carte, celle-ci est déjà bien assez grande pour nous occuper, sachant l’importance de bien connaitre celle-ci pour prendre l’avantage sur ses concurrents.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que The Culling se montre plutôt intéressant. Son concept déjà sympa sur le papier est plutôt bien mis en œuvre par les gars de Xaviant. L’aspect survie est très bien mis en avant, à tel point que le stress sera souvent votre pire ennemi, rendant la victoire assez difficile d’atteinte. Si la frustration nous gagne de nombreuses fois, on apprécie tout de même ce sentiment grisant lorsque l’on parvient à éliminer ne serait-ce qu’un adversaire ! Pour le moment le soft est, pour son prix de 14,99€, plutôt honnête dans son contenu qui sera enrichi au fur et à mesure de son développement. En somme, voici là un accès anticipé plutôt solide avec une bonne base de départ. Est-ce que The Culling est un bon jeu ? Seul son avenir nous le dira. Mais si les développeurs tiennent leurs promesses, alors nous aurons là un bon petit jeu à jouer entre amis !
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Date de sortie : 04/03/2016