Aperçu : The Solus Project : Mission secrète sur une planète inconnue !
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Rédigé par Tony Ruscito
Annoncé et présenté régulièrement en vidéo sans avoir fait énormément de bruit, The Solus Project n’en restait pas moins intrigant pour autant. Débarqué récemment en early access sur PC et Xbox One, le titre de Teotl Studios se présente comme un jeu de survie narratif prenant place dans un univers SF qui, de prime abord, n’est pas dénué de charme. Et donc, dans le cadre de cette early access proposant environ deux heures de jeu, voyons ensemble si oui ou non, The Solus Project est aussi digne d’intérêt qu’il n’y paraît.
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ToggleSeul au monde… ou presque
Divisée en plusieurs chapitres, l’histoire nous met dans la peau d’un des derniers survivants de l’humanité, en 2115. Le système solaire et la Terre menacées d’être détruites, des colonies partent en mission vers la planète Gliese-6143-C, dont les caractéristiques permettraient à l’humanité de se repeupler. Alors à bord d’une navette spatiale en orbite autour de l’astre, une attaque en provenance de celui-ci vient endommager le vaisseau, ce qui pousse notre héros à le quitter en urgence, dans une capsule de sauvetage. Arrivé en catastrophe sur la fameuse planète, l’homme doit alors reprendre ses esprits et commencer à survivre. L’aventure commence.
Ce qu’il faut déjà savoir, c’est que cette première phase d’early access offre en tout et pour tout, comme nous l’avons dit, deux heures de jeu qui serviront surtout à découvrir les mécaniques de gameplay, l’univers et les prémices du scénario. On débute avec une sorte de petit moniteur tenu en main gauche et toujours visible en baissant légèrement la tête. Celui-ci-ci indique notamment les caractéristiques environnementales avec, par exemple, la force du vent, la température, et d’autres éléments. Nos attributs vitaux sont également consultables et permettent de connaitre notre température corporelle, nos points de vies, notre niveau de faim, de soif, de fatigue, etc.
Ces caractéristiques sont d’une importance capitale et il faut garder le nez dessus en permanence afin de rester en vie. Comme vous l’avez sans doute deviné, si l’une des caractéristiques vitales tombe à zéro, la vie de notre héros fondra comme neige au soleil. Il faut donc prendre l’habitude de porter le matériel nécessaire afin de subvenir à ses besoins assez rapidement.
Et bien entendu, les indications météorologiques de l’appareil ne sont pas non plus là pour faire joli, puisqu’elles influencent directement notre état de santé. Ainsi, s’il pleut, notre température pourra chuter, pour peu l’on ne prenne pas garde. Également, il est primordial de tenir compte de l’heure de la journée, car les nuits peuvent être très froides, il est donc souvent nécessaire de trouver une grotte pour s’abriter, se réchauffer et éventuellement en profiter pour se reposer un peu. Si l’on aurait pu craindre que la gestion de ces paramètres empêcheraient de suivre notre expédition avec plaisir, il n’en est rien, la difficulté n’étant pas excessive.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la planète est loin d’être amicale avec son nouveau visiteur. Avec ses nuits froides et sa météo en temps réel, il faut se méfier des conditions de vies parfois compliquées. Si se reposer rétablit les points de vie, il ne faut pas dormir n’importe où, sous peine de se réveiller sous la pluie, la neige… ou pire. La qualité du sommeil est d’ailleurs déterminante sur les points de vie récupérés, ce qui est plutôt appréciable. Il n’est pas non plus rare de partir en expédition et d’essuyer une pluie de météores, nous menant à une mort certaine presque systématiquement.
Devenir un Mac Gyver de l’espace
Vous l’avez compris la survie est au cœur du jeu et ne se montre pas insurmontable. Pour nous aider à survivre, un classique système de craft est proposé. En ramassant quelques objets (tuyaux, plantes, racines, bouteilles d’eau…), il est possible de se fabriquer différents objets, indispensables à la survie. Par exemple, il est nécessaire de rapidement se créer une torche à l’aide d’un tuyau et de racines préalablement coupées avec une pierre tranchante que l’on aura d’abord pris soin d’aiguiser. Le système est assez simple à utiliser, quoiqu’un peu déroutant au début. Pour fabriquer un objet, il faut cliquer dessus afin de voir si l’on peut sélectionner un objet combinable avec lui.
On pourra trouver le système un poil simpliste, particulièrement lorsque l’on pense aux différents systèmes de craft de titres déjà existants, où la création se fait en combinant deux objets au sein d’un menu unique. Certaines personnes reprocheront sans doute aussi un manque flagrant de combinaisons et d’interactions possibles entre les objets. Mais il faut bien tenir compte du fait qu’il s’agit d’un jeu de survie narratif, ne se focalisant pas sur la pure création d’objets.
Il se différencie donc clairement d’un Minecraft qui, s’il une a histoire inexistante, possède un système de craft très varié. Exit donc la construction de maisons et autres joyeusetés en multijoueur. Ici, il s’agit surtout de mettre au point des objets de première nécessité pour survivre afin, surtout, d’avancer dans le scénario. Et petite précision : ne vous attendez pas à une difficulté extrême au niveau de la survie. Outre les premières minutes pour assimiler les différentes commandes, le reste ne fait éprouver aucune réelle difficulté en mode normal. Mais pour les plus exigeants, un mode difficile est déjà disponible afin de corser l’aventure.
Une destination idéale pour les vacances
Par ces éléments de gameplay, l’immersion est particulièrement agréable et l’on apprécie d’évoluer sur cette planète, pleine de secrets. L’environnement est par ailleurs très vivant, malgré une solitude parfois pesante mais justement bien retranscrite. Les décors fourmillent de petits détails accentuant clairement la crédibilité de cette planète, surtout lorsque l’on tombe sur la faune et la flore locale.
L’exploration se montre aussi très plaisante, surtout quand il s’agit de découvrir progressivement les traces d’une civilisation extraterrestre, remarquables par la présence de stèles, gravures ou dessins racontant leur histoire… de quoi poser les bases de l’univers qui nous est dépeint, avec ce qu’il faut de mystère. Mais ce n’est pas tout ! Progresser dans l’aventure nous amène à retrouver la trace de quelques-uns de nos congénères que l’on apprend connaitre via des morceaux de journal éparpillés un peu partout… sympathique mais assez peu original.
Côté sonore, l’immersion est aussi plutôt positive avec les différents sons produits par l’environnement, d’une crédibilité remarquable. Et même si The Solus Project n’est aucunement un jeu d’épouvante, il est arrivé de ressentir un certain stress, comme au détour d’une caverne au fond de laquelle des cris et autres bruits environnementaux se sont fait entendre.
Là où le bât blesse un peu pour le soft c’est surtout du côté de la technique. Même si nous n’avons pas constaté de bugs particuliers (ce qui n’est pas si mal pour un early access), le titre n’est pas vraiment à la hauteur. Les textures sont un peu floues, la modélisation n’est pas très poussées… bref, on constate un léger retard technique. Ceci dit, ça n’est pas le plus important et cela n’empêche pas l’univers mis en place d’être immersif et crédible. On apprécie surtout les quelques panoramas magnifiques, donnant à voir les différents lunes visibles autour de la planète… un pur régal.
L’exploration, bien que très plaisante, n’offre quant à elle pas énormément d’innovation dans ses mécaniques de progression. Souvent, il faut se rendre à un endroit indiqué par un marqueur, aller au prochain objectif et ainsi de suite, avec quelques récupérations d’objets par-ci par-là. En bref, rien de bien palpitant. De son côté, heureusement que l’aventure accroche et intrigue, nous poussant tout de même à avancer dans nos objectifs sans rechigner. En tant qu’aventure narrative, les actions à réaliser pour avancer sont simples et ne sont qu’un prétexte pour découvrir le scénario au fur et à mesure, ce qui est plutôt une bonne chose.
Au final, même si l’on peut regretter un léger retard technique et un certain manque d’inventivité dans le gameplay, The Solus Project s’annonce être un jeu de survie soigné et pour le moins sympathique. On attend d’en voir encore plus, mais l’on peut déjà dire que l’immersion, emmenée par un aspect survie rapidement abordable, des environnements et une ambiance crédibles, fera du titre de Teotl Studios une création sympathique que les amateurs d’aventures narratives pourront tenter sans trop de craintes et pour un prix assez raisonnable actuellement (14,99€).
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Date de sortie : 18/02/2016