Aperçu : They Are Billions – Le dernier rempart
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Rédigé par Toothpick
Annonçons la couleur immédiatement : They Are Billions est un jeu de niche. Il reprend toutes les mécaniques des STR oldschool et cherche à moderniser la formule, tout en étant d’une difficulté implacable. Il est capable de parler aussi bien aux fans de 4X et de jeux de gestion qu’à ceux qui sont en manque de vrais STR pur jus. Actuellement en early access, le titre a déjà de solides arguments pour justifier qu’on le surveille de près.
Un vrai travail d’artisan
Dans They Are Billions, vous êtes à la tête de la dernière colonie de l’humanité qui tente tant bien que mal de survivre dans un monde peuplé à 99 % par des zombies et des mutants. Avant de lancer une partie on choisit son objectif : combien de jours allez-vous devoir tenir. Avec ceci on peut également régler la taille de la map et la difficulté. Visuellement, le jeu à le visage d’un RTS des années 90 fait avec les moyens actuels, et ça ça fait vraiment plaisir à la rétine. La première phase de la partie consistera (comme dans beaucoup de jeux du genre) à repérer les environs. Trouver les premiers groupes de zombies, les villages infectés, les ressources gratuites à ramasser qui seront d’une grande aide au départ etc…
De l’autre côté il faut commencer à bâtir sa colonie et on comprend rapidement que ce jeu n’est pas là pour rigoler. Premièrement, impossible de sauvegarder sur différents slots, une seule sauvegarde qui se renouvelle automatiquement régulièrement. Il est également impossible de quitter le jeu sans sauvegarder au préalable. Soyez donc conscient que chacune de vos décisions, chaque ressource dépensée et chaque soldat perdu à une réel conséquence qui pourrait déterminer l’issue de la partie quelques heures après. Car oui, une partie de They Are Billions vous tiendra grand minimum 3 heures en haleine, mais peut s’avérer beaucoup plus long avec des run de plus de 10 heures.
Dès le départ il faut donc réfléchir à la façon la plus optimale de développer sa ville, dans quelle direction l’agrandir en priorité et s’assurer d’avoir accès à un maximum de réserve de ressources. Contrairement à un Starcraft II par exemple, les sources d’approvisionnement sont illimitées mais ne rapporteront pas forcément de grosses quantités de ressources car tout dépend de la quantité de matières premières disponible et du positionnement de vos bâtiments. Plutôt que d’avoir des paysans qui font des allers-retours entre la mine et la base, ici les ressources tombent au bout d’un certain laps de temps.
Il faut également faire attention à toujours utiliser au maximum les ressources stockées car il est impossible de conserver plus d’une certaine quantité de bois ou d’or, et ce même si on peut augmenter cette capacité par la suite. En plus des ressources, il est également primordial d’augmenter sa population pour développer sa ville et obtenir de la main-d’œuvre sans laquelle il est impossible de faire quoi que ce soit, ainsi qu’alimenter tout le monde en énergie. Aucune ressource n’est à délaisser, l’important est de trouver l’équilibre dans le développement de sa ville et de ne jamais laisser des productions se gaspiller. Le jeu parvient à nous maintenir éveillé et assidu du début à la fin des parties grâce à ses nombreuses idées qui nécessitent l’attention permanente du joueur.
L’enfer c’est les autres
Attention, ne croyez pas après tout cela que le centre de vos problèmes se trouve à l’intérieur de vos murs et dans vos prises de décisions. Non, la vraie menace est extérieure, elle rôde dans les plaines déchirées et les villages en ruines aux alentours. Les maps sont peuplées de zombies qu’il faudra décimer au fur et à mesure pour asseoir sa domination sur le terrain. Le problème, c’est qu’il faut également être capable de protéger sa ville des assauts réguliers des morts-vivants.
Si quelques âmes perdues viendront s’écraser sur vos murs tout au long de la partie, cette dernière est aussi rythmée par une succession des vagues de zombies de plus en plus grosses pouvant frapper à n’importe quel moment et de tous les côtés. La première n’en contiendra qu’une vingtaine, mais les dernières rendent hommage au titre du jeu avec des milliers de créatures qui affluent de tous les côtés. Le jeu vous prévient alors et vous n’avez que quelques petites et précieuses minutes pour réorganiser vos défenses, et si ça arrive d’un côté où vous n’étiez pas bien équipé, c’est généralement foutu et c’est 6 heures de jeu qui sont réduites à néant en quelques secondes. Plus que jamais They Are Billions est affreusement punitif.
Pour protéger votre colonie il faudra régulièrement bâtir des murs dès que vous vous étendez. Il faut également penser à construire des tours de guets à toutes les entrées de la ville et y placer des soldats qui tiendront le tout. En faisant grandir sa ville on débloque l’accès à de nouvelles technologies comme des balistes, indispensables pour éliminer les plus grosses vagues d’ennemis, ainsi que de nouvelles unités comme les snipers très efficaces surtout une fois qu’ils ont atteint le rang de vétéran. Cela dit c’est aussi là que le jeu nous rappelle son statut d’early access avec encore pas mal de réglages nécessaires au niveau de l’équilibrage. Uniquement doté d’un mode survie pour le moment, une campagne solo est également prévue et d’autres ajouts devraient enrichir le contenu. Cela dit, en l’état le jeu est déjà très convaincant et il a toutes les cartes en main pour devenir un excellent jeu.
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Date de sortie : 12/12/2017