Pris la main dans le sec, Activision reconnaît avoir utilisé de l’IA générative dans Call of Duty: Black Ops 6
Rédigé par Jordan
Malgré l’envie de certains, dont Xbox, de vouloir démocratiser l’usage de l’IA générative dans le jeu vidéo ou dans l’art en général, le public ne semble pas enclin à l’accepter. En témoigne la récente polémique autour de Call of Duty: Black Ops 6, dont on suspectait qu’il mettait en avant certains éléments générés avec un tel procédé. Puisque les preuves étaient assez visibles, Activision reconnaît aujourd’hui la chose.
Valve force Activision à ne plus le cacher
C’est un peu tardivement qu’Activision admet la chose, puisque cette affaire date de décembre dernier. À l’époque, un écran de chargement était apparu dans Call of Duty: Black Ops 6 sur lequel on pouvait voir un personnage baptisé « Necroclaus », certainement créé à l’aide d’une IA générative puisqu’il apparaissait avec six doigts sur une même main (et aux dernières nouvelles, même les zombies très malades n’ont pas de doigts supplémentaires).
Un signe qu’Activision avait peut-être eu recours à la facilité ici, et c’était la même chose pour une autre image d’un événement communautaire où l’on pouvait voir une main à six doigts. Le genre de défaut qui est récurrent dans cette pratique. Face à cette découverte, la communauté a enquêté et a trouvé d’autres images qui pouvaient correspondre à un usage de l’IA générative, notamment dans des packs cosmétiques vendus aux consommateurs. De quoi créer un tollé, sans pour autant qu’Activision ne réagisse à l’époque.
Mais l’éditeur doit désormais montrer patte blanche grâce à Valve, qui veut maintenant forcer les studios à plus de transparence sur Steam en indiquant si des jeux ont recours à l’IA générative ou non. Ainsi, comme remarqué par IGN, sur la page Steam de Call of Duty: Black Ops 6, on peut y voir un nouvel encart :
« L’équipe de développement décrit l’utilisation de contenu généré par IA dans le jeu comme suit : « Notre équipe utilise des outils d’IA générative comme aide pour développer certains éléments du jeu. » »
Activision n’étant tout de même par le petit artisan du coin, il a largement de quoi payer des artistes pour un tel travail plutôt que d’utiliser un outil de la sorte. À voir s’il retentera la chose maintenant que sa maison-mère Microsoft a redoublé d’efforts dans ce domaine.
