PS5 Pro, licenciements, adaptations… Les deux PDG de PlayStation s’expriment sur la stratégie actuelle du groupe
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Rédigé par Jordan
Depuis quelques mois, PlayStation n’a pas un mais deux PDG à sa tête afin de remplacer Jim Ryan. Ce sont Hideaki Nishino et Hermen Hulst qui sont désormais à la tête du groupe, qui vit une année charnière avec le lancement de sa PS5 Pro. Ces derniers mois ont aussi été marqués par d’autres actualités comme de multiples licenciements, et c’est à propos de tout cela que Variety est allé interroger les deux PDG.
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ToggleUne PS5 Pro décidée très tôt
Dans cette interview particulièrement lisse, où les deux interrogés ne font que dérouler des éléments de langage qui ne nous apprennent que peu de choses, on retiendra le passage évoquant le développement de la PS5 Pro. La décision de produire une console de mi-génération a logiquement été prise très tôt, grâce aux résultats de la PS4 Pro.
Et c’est pour cela que le travail sur cette machine a débuté avant même la sortie de la PS5 standard, Hideaki Nishino évoquant un projet d’au moins 5 ans :
« Nous avons commencé à travailler sur la PS5 Pro avant même le lancement de la PS5. C’était un autre projet qui nous engageait sur cinq ans pour nous. Nous avons donc discuté de la question de savoir si nous voulions faire une autre Pro ou non. Mais la question était de savoir si l’on pouvait développer des technologies valables dans trois à cinq ans. L’innovation et les progrès technologiques sont plus rapides dans un monde moderne. Les téléphones sont mis à jour chaque année, les PC aussi. Je ne pense pas que nous ferons des mises à jour tous les ans, mais il y a des choses que nous pouvons regrouper pour apporter les meilleures choses dans les consoles de jeu. Voilà donc notre vision. »
Une console qui a aussi été développée pour éviter le syndrome habituel du déclin des ventes de consoles une fois la première année passée (ce que le Switch connaît moins), afin de maintenir un cycle global d’environ 10 ans entre les générations pour PlayStation. Noshino tient d’ailleurs à rappeler que cette PS5 Pro reste une PS5 et qu’elle n’est « qu’une option pour le consommateur au sein même de cette génération ».
Une dizaine d’adaptations encore dans les cartons
Variety oblige, l’interview a forcément basculé du côté des adaptations des licences PlayStation en séries ou en films (Variety étant un site spécialisé dans le domaine). Là encore, Hulst et Noshino n’ont pas de révélations fracassantes à nous faire si ce n’est rappeler qu’il y a actuellement une dizaine de projets en cours :
« Chez PlayStation Productions, nous travaillons actuellement sur dix projets : The Last of Us, Twisted Metal et quelques autres qui nous enthousiasment beaucoup. Je pense qu’à l’avenir, nous deviendrons de plus en plus méticuleux et rigoureux dans le cadre de nos franchises. Nous parlons donc d’adaptations, mais dans le cadre d’une adaptation, il s’agit de prendre le jeu et de voir ce que l’on peut en faire d’autre. En fait, nous cherchons à construire à partir de zéro – comme nous avons essayé de le faire à l’origine avec « Horizon », en créant ce monde et ce scénario – et en nous demandant comment nous pouvons raconter des histoires dans ce monde sur différents supports. »
En plus des projets cités, PlayStation travaille sur la suite du film Uncharted, un film Ghost of Tsushima, ainsi que sur les séries God of War (Prime Video) et Horizon (Netflix).
Encore cette sacrée croissance organique
Mais il n’était pas question de conclure cette interview sans parler du sujet qui fâche : celui des licenciements. Variety nous prévient cependant que les deux PDG ont été prudents puisque cette interview a eu lieu quelques jours avant l’annonce de la fermeture de Firewalk Studio et Neon Koi, mais ce ne sont de toute façon pas là les seuls licenciements qui ont eu lieu chez PlayStation ces derniers temps.
Lorsque le sujet est mis sur la table, Hulst n’a malheureusement rien de plus à dire qu’un discours entendu une centaine de fois chez les Embracer, Microsoft et compagnie :
« Il est de notre devoir de revoir notre planification des ressources et de nous assurer que nous gérons une entreprise durable. Cela fait partie du métier de PDG. Nous ne prenons jamais cela à la légère, car nous connaissons ces personnes personnellement, ainsi que les équipes et l’ambiance de travail, et cela nous tient à cœur. Mais oui, nous avons procédé à quelques licenciements. Mais il est également important de comprendre que du côté du contenu, PlayStation Studios est désormais une organisation beaucoup plus grande qu’à ses débuts. Elle a connu une croissance énorme. Et c’est avec une croissance organique que nos équipes existantes, je pense, ont recruté de manière assez agressive, ainsi que par le biais de fusions et acquisitions. L’organisation est donc bien plus importante aujourd’hui qu’il y a cinq ans, par exemple. »
Quelques jours après cette déclaration, des centaines d’employés en provenance de Firewalk et Neon Koi ont été licenciés. Variety a tenté de contacter PlayStation pour obtenir une déclaration supplémentaire de Hulst à ce sujet, mais sans succès.
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