Que vaut la version PC de Final Fantasy VII Rebirth ? Notre avis après plusieurs heures de jeu
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Rédigé par Jordan
À l’époque de sa sortie, le portage PC de Final Fantasy VII Remake était loin de faire l’unanimité. Entre des options très limitées, une interface qui n’était même pas adaptées aux manettes Xbox et divers soucis de performances, cette version assurait à peine le minimum syndical. Alors forcément, lorsque l’on plonge dans le portage PC de Final Fantasy VII Rebirth, ce n’est pas sans crainte. Et ce même si l’éditeur japonais n’a pas arrêté de nous montrer en vidéo qu’il avait appris de ses erreurs. Est-ce vraiment le cas ?
Conditions de test : Nous avons joué à la version Steam de Final Fantasy VII Rebirth sur un PC équipé d’un processeur AMD Ryzen 5 5600 6-Core 3.50 GHz, de 16 Go de RAM et d’une carte graphique AMD Radeon RX 6700 XT. Autrement dit, pile dans la configuration dite « moyenne » recommandées par Square Enix pour affichage en 1080p/60 fps.
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ToggleRattraper les erreurs du passé
Pour beaucoup, Final Fantasy VII Remake était considéré comme l’exemple parfait d’un exemple à ne pas suivre lorsqu’il s’agissait de porter un jeu sur PC. Non pas que le résultat soit horrible à l’oeil (car il flattait tout de même la rétine, tout comme ce portage de Rebith), mais Square Enix n’avait ici fourni que très peu d’options pour que chacun puisse adapter son expérience à sa machine. L’éditeur a su corriger le tir, et on attendait qu’il soigne mieux son entrée avec la version PC de Final Fantasy VII Rebirth.
C’est heureusement le cas. Il suffit de jeter un oeil dans les options pour voir que ce nouvel épisode propose davantage de paramètres à régler, signe que Square Enix a bien appris sa leçon. On reste malgré tout sur des paramètres très standards sur l’échelle de résolution le niveau de détails des textures et compagnie, l’anti-aliasing ou la qualité des ombres, mais cela a le mérite d’être présent.
Le framerate peut lui aussi être réglé même s’il se montre relativement capricieux selon les zones où vous vous situerez. Pour mieux le gérer, Final Fantasy VII Rebirth propose d’entrée de jeu un support DLSS pour les cartes Nvidia. Faute d’autre configuration à portée, nous n’avons pu tester le jeu que sur un PC équipé d’AMD, en attendant un possible support du FSR. De quoi peut-être régler les soucis de flou qui surviennent lorsque l’on tente de dépasser les 60 images par secondes quand on a pas la bécane suffisante, ce qui nous offre quelques PTSD de la version PS5 de base. L’anti-alisasing TAAU est au moins de la partie pour offrir un meilleur résultat.
Ce portage vous offre également la possibilité de régler le nombre de personnages affichées à l’écran. Cela est seulement utile lorsque vous souhaitez que votre PC évite de trop souffler lorsqu’il se retrouve à Costa del Sol ou à Junon. Les PNJ ne disparaissent pas vraiment, mais ils ne sont visibles à l’écran que si vous vous approchez assez. Vous le voyez ci-dessous avec à gauche le curseur à 0, tandis que le curseur placé à 10 (au maximum) donne le résultat à droite.
On change le chef op’
Comme promis, Square Enix a également retravaillé certains éclairages, qui représentaient l’un des points faibles de cette expérience lors de sa sortie sur PS5. Et il est vrai que le résultat semble désormais bien plus convaincant, avec une lumière qui mettent un peu plus en valeur les visages. Sans dire que l’on découvre le jeu sous un autre jour, l’amélioration se fait ressentir. En intérieur, on retrouve de beaux jeux de lumière, tandis que les cinématiques profitent grandement de ces améliorations. Elles n’étaient déjà pas bien moches à l’époque, mais les voilà sublimées.
On notera aussi que cette version embarque la dernière mise à jour sortie sur PS5, qui permet d’accélérer les cinématiques. Une fonction relativement gadget étant donné que le jeu vous offre déjà la possibilité d’écourter ces mêmes scènes.
Un compromis qui fait l’affaire, à défaut d’être parfait
Avec une configuration moyenne en 1080p/60 fps, le résultat se montre convaincant, au-dessus de ce que la PS5 de base peut afficher. Et encore heureux. Sur PS5, on pestait contre ce mode performance qui affichait un voile désagréable sur l’ensemble de l’écran et qui rendait chaque mouvement flou. Un détail corrigé sur PS5 Pro et qui est une nouvelle fois rectifié avec cette version PC, où l’on peut profiter d’une image plus nette même en plein coeur de l’action, avec un niveau de détails que l’on ne retrouvait pas sur PS5 en 60 images par seconde. Voici quelques comparaisons ci-dessous avec la version PC, suivie par la version PS5 en mode Qualité, puis celle en Mode Performance.
Pour autant, on n’évite pas pour autant quelques chutes de framerate dont on se serait bien passé. Curieusement, celles-ci arrivent davantage durant les cinématiques lorsque la caméra change trop vite de plan, plutôt que durant les phases d’action où vous avez le contrôle. Bouger trop vite la caméra peut également provoquer quelques chutes rapides même avec la V-SYNC activée. Des problèmes relativement standards pour des portages PC de la sorte, mais néanmoins notables pour peu que l’on y soit sensible.
Si vous vous contentez de la configuration moyenne recommandée, vous aurez tout de même droit à des textures satisfaisantes. La vraie différence avec la configuration Ultra se fera surtout au niveau de la densité de l’environnement, avec davantage de végétation et des pierres un peu plus polies. Et surtout côté clipping. Vous vous souvenez peut-être de la version PS5 où l’herbe apparaissait devant vous à quelques mètres, et la version PC ne corrige pas vraiment cela à moins d’avoir une bête de course à la maison (on regrette l’absence d’un paramètre pour cela). Ce n’est pas le jour et la nuit entre ces deux configurations pour autant, c’est pourquoi vous ne devriez pas avoir peur d’opter pour les réglages moyens si vous pensez que votre machine ne tiendra pas la route.
Et pour celles et ceux qui disposent d’un PC un peu moins récent, vous aurez là des décors relativement vides en comparaison avec ce que le jeu peut normalement afficher, mais les standards recommandées par Square Enix pour ces réglages moyens reste assez accessibles. Un bon compromis semble donc avoir été trouvé, notamment lors des cinématiques où les différences sont assez peu perceptibles en fonction des différentes configurations.
La version PC de Final Fantasy VII Rebirth n’est pas parfaite, surtout en comparaison aux standards actuels, mais Square Enix partait de loin. Elle offre un confort appréciable dès lors que l’on atteint la configuration recommandée, même si l’on aurait pas dit non au support FSR et à moins de crashs (3 au compteur en 15 heures de jeu, mais deux sur une version non-patchée). Quelques problèmes subsistent, mais en l’état, cette version PC est très agréable, bien plus correcte que Remake en son temps. Pour celles et ceux qui possèdent une PS5 Pro, l’achat sera évidemment totalement dispensable, mais pour les autres, cette version est plus que recommandée.
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Date de sortie : 29/02/2024