Le rachat d’Activision-Blizzard par Microsoft a été approuvé par l’organisme de régulation au Brésil
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Rédigé par Jordan
Microsoft fait actuellement tout ce qu’il peut pour convaincre les différents régulateurs du marché que le rachat d’Activision-Blizzard ne posera pas de problème pour l’industrie, malgré ce qu’en pense Sony et Jim Ryan. Si le plus gros du combat aura lieu aux Etats-Unis et en Europe, Microsoft doit se confronter aux régulateurs de tas de pays, et vient justement de remporter une petite victoire au Brésil, étant donné que le pays a approuvé le rachat.
Une nouvelle étape de franchie
Comme le rapport VGC, l’organisme de régulation brésilien, autrement appelé Administrative Council for Economic Defense (CADE), a choisi d’approuver l’acquisition sans aucune autre demande ou précision.
L’organisme a immédiatement pris la parole sur le sujet Call of Duty, en déclarant que la « loyauté » des joueurs PlayStation sera sans doute plus forte que leur loyauté envers la série :
« Compte tenu de l’énorme popularité de Call of Duty, il est raisonnable d’en déduire que si les jeux Activision Blizzard n’étaient plus disponibles sur les consoles Sony, les utilisateurs de PlayStation pourraient décider de migrer vers Xbox, voire un PC, pour continuer à avoir accès aux jeux de franchise. D’un autre côté, il est également raisonnable de supposer que si les prochains jeux Call of Duty devenaient exclusifs à l’écosystème Microsoft, les joueurs fidèles à la marque PlayStation pourraient simplement abandonner la série, en migrant vers d’autres jeux disponibles sur leur console préférée. »
L’exclusivité potentielle de Call of Duty n’est donc pas un problème pour la CADE, qui déclare que ce système d’exclusivité est de toute façon ce qui permet à Sony et Nintendo d’être leaders sur le marché :
« Comme déjà vu, Nintendo ne s’appuie actuellement sur aucun contenu d’Activision Blizzard pour rivaliser sur ce marché. À son tour, Sony est la marque leader mondiale depuis plus de 20 ans, avec une vaste expérience dans le secteur, une plus grande base d’utilisateurs, une plus grande base installée de consoles, un catalogue robuste de jeux exclusifs, des partenariats avec plusieurs éditeurs, des consommateurs fidèles à la marque, etc., ce qui devrait contribuer à maintenir la compétitivité de PlayStation dans un éventuel scénario post-opération, même face à une éventuelle perte d’accès au contenu d’Activision Blizzard »
Pas de risque pour le marché selon les régulateurs
La CADE conclut son rapport en déclarant que son but n’est pas de protéger les intérêts d’une entreprise, mais des consommateurs, et que dans ce sens, le rachat n’entrainerait pas de déséquilibre dans la compétition entre Microsoft et Sony :
« En outre, il est important de souligner que l’objectif central des activités de la CADE est la protection de la concurrence en tant que moyen de promouvoir le bien-être des consommateurs brésiliens, et non la défense des intérêts particuliers de concurrents spécifiques […] En ce sens, bien qu’il soit reconnu qu’une partie des utilisateurs de consoles PlayStation (de Sony) pourrait décider de migrer vers Xbox dans l’éventualité où les jeux Activision Blizzard – et notamment Call of Duty – deviendraient exclusifs à l’écosystème Microsoft, la CADE ne pense pas qu’une telle possibilité représente, en soi, un risque pour la concurrence sur le marché des consoles dans son ensemble. »
On pourrait presque croire que cette conclusion est directement adressée à Jim Ryan et à Sony, qui doivent maintenant croiser les doigts pour que les autres régulateurs n’en n’arrivent pas à la même conclusion.
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