Reanimal : Premier contact avec le nouveau jeu d’horreur des créateurs de Little Nightmares, qui veulent se réinventer
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Rédigé par Jordan
Voir Reanimal et Little Nightmares III dans le même showcase avait de quoi créer un malaise. Tarsier Studios ne travaille désormais plus avec Bandai Namco et s’est lancé dans sa propre aventure aux côtés de THQ Nordic, tandis que sa série continue d’exister grâce au support du studio Supermassive Games. Puisque les créateurs de Little Nightmares ont été voir ailleurs, on s’attendait à les voir s’aventurer hors de leur zone de confort mais les premières images de Reanimal ont fait passer le message inverse, surtout lorsque Little Nightmares III est venu faire sa pub ensuite. Alors, Reanimal est-il le vrai Little Nightmares III qui aurait dû exister si Bandai Namco et Tarsier avaient continué leur collaboration ? C’est ce que l’on est allé demander au studio lors de notre passage à la Gamescom.
Le studio change de perspective
C’est en compagnie des têtes pensantes du studio que nous avons pu nous essayer à une très courte démo, qui ne durait qu’une bonne dizaine de minutes, et pas plus. Reanimal nous demande d’incarner un duo d’enfants perdus qui va devoir parcourir un monde dévasté à la recherche d’autres bambins égarés, tous sous la menace d’étranges bêtes cauchemardesques que vous avez pu voir en vidéo.
Le concept ne change donc pas tellement d’un Little Nightmares et manettes en mains, impossible de faire la différence avec la série qui appartient à Bandai Namco (même si les créateurs affirment avec humour « ne pas savoir ce qu’est Little Nightmares »). Rien de plus normal après tout, puisque les créateurs nous ont confirmé qu’ils tentaient de nouvelles choses avec cette licence mais qu’ils ne voulaient pas non plus trahir leur ADN, tout en faisant ce pour quoi ils sont le plus doués.
Les nouveautés seront donc surtout visibles pour les habitués de Little Nightmares, avec pour commencer le fait que Reanimal ajoute de la profondeur à ses décors. Avec ses précédents jeux, Tarsier nous présentait surtout une aventure linéaire en 2,5D, malgré quelques passages qui changeaient de dimension. Reanimal complète totalement cette transformation et devient un vrai jeu 3D, tout en gardant malgré tout des plans de caméra plus ou moins « fixes ».
L’horreur à deux
L’exploration en est ainsi renforcée et c’est aussi grâce à ce changement que Reanimal peut adopter une structure un peu plus libre. Ne parlons pas d’un vrai monde ouvert dans le sens propre du terme, mais le jeu nous autorise à dévier de notre quête pour assouvir notre curiosité dans des endroits annexes. Avec l’aide de leur radeau de fortune, les enfants pourront explorer des endroits cachés dans ce monde.
Pour y faire quoi ? Puisque le jeu ne possède pas de composante RPG ou d’objets à dénicher, quelle était la récompense à aller chercher dans ces endroits annexes ? C’est la question que nous avons pu poser, et si Tarsier veut encore garder la surprise, il nous promet que c’est surtout notre compréhension du lore qui va s’agrandir en s’écartant du chemin principal, tout en offrant des scènes mémorables à celles et ceux qui sont en manque de frissons.
A ce sujet, Tarsier nous montre que Reanimal est tout aussi angoissant que Little Nightmares, si ce n’est plus. Tout est ici plus sombre et les performances techniques du jeu sont encourageantes, même si le développement est loin d’être terminé. Les animaux difformes qui sont à notre recherche offrent de beaux moments de stress, grâce à des courses-poursuites qui prennent forcément une autre ampleur avec les changements de level-design.
Le jeu souhaite également nous faire vivre une véritable expérience coopérative, ce qui renvoie là aussi à la direction adoptée par Little Nightmares III (une coïncidence, sans doute). Pour avancer dans les décors, il faudra que les enfants s’aident l’un l’autre et Tarsier a voulu renforcer cette dépendance qui existe au sein du duo. En revanche, il ne sera pas question de jouer en coop n’importe quand. Lors de notre échange, on a pu avoir la confirmation qu’il faudra démarrer une aventure en coop depuis le début pour jouer à deux, plutôt que de laisser une deuxième personne rejoindre et quitter la partie à tout moment. Un choix qui a une certaine logique pour le studio, qui souhaite que l’expérience soit vécue jusqu’au bout à deux (ou en solo) pour la rendre plus authentique, plutôt que de parachuter un ami dans l’aventure alors qu’il n’a pas vécu l’intégralité de la partie.
A défaut de totalement se réinventer, Tarsier évolue dans le bon sens en donnant à Reanimal une nouvelle dimension, dans tous les sens du terme. Espérons cependant qu’il ne sorte pas en concurrence frontale avec Little Nightmares III, même si on ne sait pas vraiment lequel des deux pourrait le plus en pâtir. Si la série de Bandai Namco peut se reposer sur son nom, Reanimal peut quant à lui s’appuyer sur une ambition un peu plus marquée.
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Date de sortie : N/C