Resident Evil 4 : On fait le point sur le remake à trois semaines de la sortie
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Rédigé par Nathan Champion
Après s’être occupé du second et du troisième opus de la série, Capcom fait revenir d’entre les morts l’épisode le plus apprécié, Resident Evil 4. Leon S. Kennedy n’a pas fini d’en baver, puisque cette aventure s’annonce plus gore que l’originale, mais aussi plus sombre. L’éditeur n’a pas lésiné sur les ajouts et les modifications, afin que chacun puisse y trouver son compte, même parmi les fans de la première heure qui ont déjà retourné Biohazard 4 dans tous les sens, et ce pendant plusieurs années.
Aujourd’hui, à trois semaines de la sortie de ce remake fort attendu, nous vous proposons un ultime coup de projecteur, après le visionnage d’une vidéo de près de vingt minutes de gameplay, envoyée par Capcom. L’occasion de faire le point sur les nouveautés, les quelques changements vis à vis de l’opus original (du moins ceux que l’on connaît), et aussi, bien sûr, de faire monter la hype encore un peu… Comme si elle n’était pas déjà à son paroxysme !
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ToggleComme le nez au milieu de la figure
Avant toute chose, rappelons que Resident Evil 4 est initialement sorti en 2005 sur Gamecube, et fut porté quelques mois plus tard sur PlayStation 2… avant de s’offrir des parutions sur la plupart des supports du marché pendant les quinze années qui suivirent. Il est bon de noter que cette édition PS2 est d’ailleurs disponible, en version remasterisée, sur les machines actuelles, pour un prix très correct. C’est dire combien ce jeu a marqué les esprits.
Or, si vous avez déjà eu l’occasion de faire la version originale, et que vous avez jeté un œil aux différentes vidéos du remake, alors vous savez que ce dernier propose une expérience différente. Non seulement en termes de mécaniques et de visuel, donc, puisque comme pour Resident Evil 2 et Resident Evil 3, il y avait matière à améliorations. Afin que le titre se départisse de quelques détails un peu trop ancrés dans les années 2000, avant que le Third Person Shooter n’évolue vers une recette plus moderne, grâce à des titres comme Gears of War ou Dead Space.
Mais il n’est pas compliqué de noter, au visionnage du peu de gameplay que Capcom nous a fourni jusque là, que le level design a aussi connu de nombreuses modifications. Difficile d’en déterminer la portée pour l’heure, mais la vidéo de près de vingt minutes que nous avons eu la chance de découvrir cette semaine confirme ce détail : les deux jeux, s’ils conservent bien certains tronçons en commun, semblent s’écarter sur de nombreux passages. C’est d’ailleurs un point que nous abordions dans notre preview, parue il y a quelques mois.
Ainsi, on retrouvera bien le château, et toute la séquence en extérieur où Leon et Ashley doivent éviter des tirs de catapulte, pour finir par actionner un canon sortant du sol. Rien ne semble avoir bougé ici, à ceci près qu’il est désormais possible de viser avec cette imposante arme médiévale, et donc de venir à bout des ennemis de la zone, avant d’enfoncer la porte qui nous permettra de poursuivre l’aventure. Un petit ajout qui semble bien sympathique, mais ne révolutionnera pas, à priori, toute cette séquence déjà connue.
À contrario, une grosse partie de ce que l’on a pu voir dans ladite vidéo nous a semblé plutôt neuf. Certains couloirs et passages n’existaient assurément pas dans le jeu original, et ce n’est pas le visuel nettement amélioré qui nous fait dire cela. Nous pourrions prendre pour exemple la première rencontre avec Ramon Salazar qui, dans la version originale, se présente sous la forme d’une courte cinématique dans une pièce restreinte du château. Dans le remake, si la cinématique est toujours présente (bien qu’un brin différente), elle s’achève par un combat dans une salle plutôt vaste.
Pour rappel, la séquence de gameplay que nous avions pu essayer en octobre dernier nous plaçait aux commandes de Leon dans la première zone de jeu, qui avait largement été modifiée. Rallongée, pour commencer, afin de mettre l’emphase sur l’ambiance en laissant notre protagoniste s’enfoncer lentement dans les bois avant de tomber sur une maison, où a lieu la première rencontre hostile de l’aventure. Une maison qui a, elle aussi, énormément évolué.
Des changements plus en profondeur
Mais nous vous le disions plus haut, non content de changer son visuel, et de faire évoluer son level design, ce remake de Resident Evil 4 s’offre aussi tout un tas de changements. Histoire que l’expérience ne semble pas trop archaïque aux nouveaux venus, qui risqueraient fort d’avoir du mal avec certains points de détail, comme le fait que Leon ne peut pas se mouvoir en visant. Une mécanique qui a, bien heureusement, évolué dans le bon sens avec cette cuvée 2023. Cela étant, le titre ne manque pas de nous faire ressentir la lourdeur du personnage, un peu comme à l’époque.
Au rang des nouveautés que l’on connaissait déjà, il y a bien sûr la possibilité de s’accroupir, ajoutant un aspect infiltration dont on ne peut, pour l’instant, pas déterminer le dosage. Ce que l’on a pu voir cette semaine confirme cependant que cette approche sera nettement récompensée, notamment contre certains ennemis un peu trop coriaces. Comme le Garrador, cette montagne de muscles complètement aveugle, aux poings sertis de longues et dangereuses lames d’acier, adversaire mémorable du château.
À noter qu’il est aussi possible de parer certains coups, en utilisant le couteau au bon moment, ce qui peut créer des ouvertures chez les ennemis. Cette capacité peut aussi servir à renvoyer différents projectiles, qu’il s’agisse de flèches, ou bien de cocktails Molotov. Leon peut, par ailleurs esquiver certaines attaques, ce qui ne passe plus par le gros QTE très visuel que l’on trouvait dans le jeu original. Deux mécaniques qu’il faudra maîtriser, sans quoi le premier combat contre Krauser, initialement constitué exclusivement d’actions contextuelles, pourrait bien se révéler fatal.
En vrac, on parlera aussi des finish moves, qui ont un peu évolué, pouvant être exécutés sur des ennemis à terre, ou désorientés. L’utilisation des grenades aveuglantes semble donc nettement plus intéressante que dans le jeu original, où elles ne permettaient que de gagner quelques précieuses secondes, voire de balancer un petit coup de pied, rarement létal. Il faut croire que ce remake a à cœur de s’offrir de plus vastes possibilités dans ses affrontements, qui s’annoncent plus dynamiques. Et ça tombe bien, puisqu’il n’est plus nécessaire de passer par le menu pause pour changer d’arme : huit raccourcis utilisant les touches directionnelles sont disponibles.
Plus porté sur la violence et le gore que l’opus original, ce remake de Resident Evil 4 ajoute des possibilités de démembrement beaucoup plus graphiques que par le passé, ressemblant d’une certaine façon à ce que l’on trouve chez un Dead Space Remake. Le travail débuté sur le Resident Evil 2 de 2019 à ce niveau a été embelli, approfondi, et semble plutôt saisissant. Ce qu’il doit peut-être, au moins en partie, à ses nouvelles animations, du plus bel effet. Mais s’il semble mettre l’emphase sur la solitude et l’horreur, il ne manquera pas de séquences où Luis Sera interviendra. Ce qui devrait arriver plus de fois que dans l’opus original.
Enfin, la vidéo que nous avons pu découvrir nous apprenait quelques derniers points de détail, comme le fait que les machines à écrire ne serviraient plus seulement à sauvegarder. Il sera désormais possible d’y stocker des armes, un peu comme les coffres du Resident Evil originel, mais aussi d’y personnaliser sa mallette (autrement dit, son inventaire). Le joueur pourra changer sa couleur, ou y ajouter un porte-bonheur, qui est susceptible d’apporter quelques modifications in-game.
Quant au scénario, si l’on sait qu’il a évolué, on ne peut pas encore déterminer à quel degré, là encore. Ce que l’on peut dire, néanmoins, c’est que la mise en scène a été modernisée. Ce qui est autant valable pour les cinématiques, évidemment, que pour le jeu en lui-même. Ainsi, on notera par exemple que les interventions de Ingrid Hunnigan, qui avaient un arrière goût de Metal Gear Solid dans le jeu de 2005, se font ici sans effectuer de pause. Le visage de la jeune femme s’affiche simplement en bas de l’écran, et le joueur peut toujours contrôler Leon en parallèle.
Vingt-deux jours à attendre
Nous ne tarissions pas d’éloges dans notre preview du mois d’octobre, et il faut dire que tout ce que l’on a pu voir jusque là semble confirmer ces premières impressions. On ne peut qu’imaginer que le remake de Resident Evil 4 a emprunté la bonne voie, en modernisant ce qui devait l’être, et en ajoutant différents points de détail qui faisaient défaut au titre original. Profitant du RE Engine pour s’embellir de la plus belle des façons, tout en positionnant quelques orteils sur la génération mourante de consoles, le titre fait beaucoup pour être aimé des fans, comme des nouveaux venus.
La vidéo que l’on découvrait cette semaine continue de nous faire penser dans ce sens. Les dernières nouveautés qu’on y découvre ne semblent pas changer drastiquement l’expérience, mais on devine qu’elles confèrent à ce remake juste ce qu’il faut de modernité pour que cette conversion se fasse dans la joie. Tout ce que l’on peut dire, maintenant, c’est que l’attente n’a jamais semblé aussi difficile à supporter… Allez, plus que vingt-deux jours !
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Date de sortie : 24/03/2023