Evoland est, au départ, un jeu créé par le français Nicolas Cannasse, vainqueur du 24ème Ludum Dare, une compétition où les participants ont 48h pour créer un jeu à partir de zéro sur un thème donné. Le titre proposait un petit RPG simple mais très original qui nous faisait vivre l’évolution du genre à travers des mécaniques diverses.
C’est sur cette base que Shiro Games a produit son Evoland, une version plus travaillée et tout en HD (ou presque).
« The Legend of Final Fantasy »
Ce petit jeu est en réalité une petite vitrine de musée du RPG japonais. Evoland est d’ailleurs un titre à part entière qui évolue au cour du temps suivant les références de, notamment, deux grandes séries : The legend of Zelda et Final fantasy. Pour commencer, l’histoire est un stéréotype de ce que l’on connait en la matière, un choix bien entendu délibéré. On se retrouve donc dans la peau d’un jeune garçon sorti de nulle part qui va devoir sauver Evolandia du retour des forces du mal.
Plus tard, on rencontre une fille nommé Kaeris qui deviendra notre compagne, on apprend par la même occasion que l’on s’appelle Clink, un savant mélange de Link et Cloud si vous ne l’aviez pas compris. Et oui, Kaeris est bien ce que vous pensez, car si on disait plus tôt qu’une grande partie des références provenaient de Final Fantasy, dans le cas ici présent, on a surtout droit majoritairement à du Final Fantasy VII.
Heureusement, les développeurs ne se sont pas cantonnés qu’à deux licences et ont glissé pas mal de clins d’œil à d’autre grands noms du jeu vidéo et même parfois à l’univers du l’héroïque fantaisie en général puisque l’on a droit à un moment aux « Mines de la Noria », et un petit « Vous ne passerez pas » qui fait bien.
Vous pouvez donc vous amuser à retrouver les éléments provenant de Dragon Quest, Mario, Minecraft, Quake et j’en passe. De plus, tout ça nous est servi avec humour et on ne manquera pas d’esquisser des sourires à la chaîne. Par exemple, la fameuse quête de la bombe qui, dans le cas ici présent, est encore plus exagérer que l’original et peut rappeler des déboires avec l’administration française.
Un point sur le gameplay
Maintenant que l’on a vu le fond, passons à la forme. Evoland possède un gameplay évolutif qui donne tout son charme au soft. On démarre dans tout ce qu’il y a de plus archaïque en matière de RPG puisque l’on se retrouve dans un monde en 8 bits avec des commandes ultra basiques.
On gagne en contrôles et en détails au fur et à mesure que l’on ouvre des coffres placés sur notre chemin. Ces découvertes, en quelque sorte pédagogique, sont plutôt sympathiques, mais malheureusement le rythme de l’évolution est décousu. Au début, on enchaîne assez vite les grandes étapes et on n’a pas vraiment le temps de profiter de chaque moment, ainsi on passe plus de temps en 3D qu’en 2D par exemple, ce qui est bien dommage.
Vous l’aurez donc compris, Evoland n’a rien d’original en termes de gameplay pur et il ne propose qu’un condensé des titres qui l’ont inspiré. On se retrouve le plus souvent dans des donjons à résoudre, comme Link, des énigmes à l’aide de plusieurs objets : l’épée, l’arc et les bombes ; ou bien à combattre au tour par tour à la manière d’un Final Fantasy. Notez tout de même un donjon entier que l’on parcourt à la manière d’un Hack’n Slash en hommage à Diablo.
Si on ne reproche pas cet aspect trop classique du système de jeu en revanche, on ne pardonne pas la faible durée de vie du titre. On boucle le tout en 2 ou 3 heures sachant que le système de rencontre aléatoire sur la carte du monde rajoute pas mal de temps en plus d’être agaçant par moment. Il y’a bien la recherche des étoiles d’Evolandia, et le jeu de cartes, mais ça ne rattrape pas du tout cette déception surtout vu le prix du jeu.
Concernant l’aspect graphique et technique, on ne peut pas en dire grand-chose vu que la production de Shiro Games ne possède pas d’identité propre mais il peut se vanter d’être l’un des rares jeux à inclure délibérément des temps de chargements par nostalgie. Petite surprise tout de même sur les musiques, qui en plus de donner un coup de vieux à nos oreilles, sont très agréables à l’écoute.
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