A premier abord, le tutoriel de Hatred est simple. En une petite minute, vous allez apprendre à tirer, changer d’armes, lancer vos projectiles, exécuter votre cible, bref du basique. La globalité du jeu est simple : courrez le long d’une route arme à feu à la main et tirez sur tout ce qui bouge. C’est fun quand on a un peu la rage, mais c’est lassant lorsqu’il s’agit d’effectuer les 7 niveaux qui se terminent en tuant un certain nombre d’ennemis. Votre objectif sera de tuer un certain nombre de personnes, et parfois il vous sera demander en plus d’effectuer quelques tâches supplémentaires, du genre fuir la police ou au contraire, les éliminer.
Notons la présence de quelques quêtes secondaires qui font toujours plaisir. Au cours de votre périple dans la carte, vous pourrez gâcher une fête, exploser un supermarché et plein de petites missions qui dérangeront le monde et réduira la population. Bref en terme d’originalité en mission, vous l’aurez compris ce n’est pas le top. Vous me direz peut-être qu’évidemment, c’est voulu. Mais quelques raisons de jouer ne seraient pas de refus, à commencer peut être par une histoire un peu plus poussée. Ici, rien ne nous indique véritablement la raison du pourquoi notre protagoniste a tant la haine de ce monde.
Graphiquement, le jeu fait très bien honneur à l’Unreal Engine 4. Avec une ambiance particulière, le jeu proposera un graphisme en noir et blanc où vous n’aurez que pour seule couleur le sang de vos meurtres. Là où le soft se propose relativement intéressant, c’est que de nombreux éléments sont destructibles. Vous ne voulez pas passer par la porte d’entrée ? Très bien, envoyez une grenade a l’arrière d’une maison. Vous refusez d’escalader les haies qui vous bloquent le passage ? Tirez donc dessus. Mieux encore, tirez à travers portes et fenêtres pour venir à bout de vos poursuivants, ou de vos proies !
Sommaire
ToggleDes armes, des armes !
Vous disposerez d’un arsenal plutôt basique et sympathique pour effectuer vos carnages. D’ailleurs ces armes, que valent-elles ? On y retrouve les classiques et les plaisirs, du petit pistolet au lance-grenade, passant quelque fois par un lance-flamme ou des grenades histoire de créer un peu de lumière dans ce monde de brutes. Peut-être que certains auraient apprécié une meilleure diversité des armes, mais qui sait, un DLC saura probablement étoffer le contenu ?
Cependant, n’imaginez pas aller semer l’apocalypse avec des armes tranchantes, ou exploser quelques os avec des armes de mêlées lourdes. Le jeu ne se limite qu’à l’extermination simple et rapide par arme à feu.On notera la difficulté de trouver des munitions quand il s’agit de se la jouer bourrin et tirer sur tout ce qui bouge. La précision devra être maîtrisée puisque seuls les hommes armés sauront vous redonner quelques munitions pour l’arme qu’ils ont laissé tomber. De plus, il est dommage de ne pas avoir de système d’améliorations dans le jeu avec un système de point.
Des véhicules seront à votre disposition pour vous déplacer ou écraser des innocents. Cela dit, mieux vaut ne pas trop compter sur ces dernières pour plusieurs raisons. La première est l’incapacité de tirer (sauf à bord de véhicules spéciaux), la deuxième est que la maniabilité n’est pas des meilleures, car ce n’est pas non plus super rapide, et enfin le véhicule explose très rapidement. Vous pourrez même plus rapidement mourir en voiture qu’à pied, alors imaginez un peu. A noter que si un ennemi vous écrase, ou même vous frôle de l’avant, c’est game over instantané. Bizarre quand on voit que parfois on se prend 6 balles de fusil à pompe avant de mourir, mais bon bref !
Votre mission, si vous l’acceptez…
Sans réelle trame principale, le jeu ne se limitera uniquement à tuer des innocents. Le jeu dans son ensemble est relativement accessible, offrant dans chaque maps des lieux accessibles tels que des maisons, des bars et j’en passe. D’ailleurs en parlant des maps, appelons plutôt cela des lieux. Vous aurez donc droit à un lieu par niveau, dont parmi eux une base militaire, le fin fond des égouts, des rues en ville tout ça tout ça. Il y a 7 niveaux, ce qui donne donc tout de même une bonne diversité d’expérience.
Sans secret, les ennemis ne seront que les forces de l’ordre. En même temps me direz-vous, qui pourrait arrêter un fou furieux pleinement armé qui tire de partout. Mais notons tout de même la possibilité (un peu suicidaire) de la prise d’une arme de la part d’un PNJ, pouvant de ce fait être dangereux s’il vient qu’à vous avoir par surprise. Vous devrez alors être vigilent lorsque vous tuez quelqu’un d’armé, pour que personne ne puisse récupérer une arme et ainsi vous tuer avec.
Concernant votre santé, elle est (heureusement) plutôt élevée et n’aura pour seul moyen de régénération, l’exécution de civils. L’exécution s’effectue que par un seul moyen : blesser l’individu, s’approcher de lui et l’achever en appuyant sur la touche appropriée du clavier. Si vous mourrez, le jeu est peut-être un peu inspiré des Die&Retry. En effet, lorsque vous mourrez, vous n’aurez droit à aucun checkpoint, sauf sous réalisation d’une quête secondaire vous redonnant ainsi un bonus à utiliser pour revenir à la vie un peu plus loin de là où vous étiez mort. Agaçant et plaisant, cela dépendra du type de joueur que vous êtes. A noter que vous pourrez trouver dans le jeu des gilets pare-balles, vous offrant ainsi une seconde jauge de vie plutôt conséquente.
Un jeu osé mais…
Malgré tout, ne crachons pas dans la soupe. Hatred est, pour son prix (16.66€), un jeu à jouer une fois dans sa vie. Se mettre dans la peau d’un tueur en série sans devoir se prendre la tête pour l’histoire, avancer et tuer, c’est fun parfois. Le gameplay est relativement accessible, même pour un gros novice du clavier/souris mais un peu lourd parfois. Là où les yeux se tournent, c’est sur la violence du titre. Qu’en est-elle vraiment ? Bah, je vous pose la question.
Vraiment, le titre a ses côtés durs, mais n’est en rien gore, ou trop violent dans les exécutions. Entre égorgement, exécution au sol a l’arme à feu ou au couteau, coup de cross, je pense qu’on est tous d’accord pour dire que cela ne choque plus personne dans un jeu vidéo. De plus, la caméra ne fait pas spécialement de gros plans sur les meurtres, du coup aucune image réellement choquante n’est de la partie.
Le concept n’est pas hyper recherché, mais osé. C’est vrai après tout, incarner un homme totalement dégoûté de la vie sans avoir des tendances suicidaires, mais plutôt meurtrières, il fallait prendre le risque, car le public et la presse peut parfois être sensible à ce sujet ! Néanmoins, les petites configurations devront peut-être un peu pleuré, car le jeu n’est pas des mieux optimisés du marché. Certes, il est accessible, mais pour le jeu on aurait peut-être apprécié une meilleure optimisation pour les petits budgets. On notera tout de même la présence sympathique du support de la manette.
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