Saint Seiya Deckbuilding – Tant qu’il y aura des conflits, la force sera la justice
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Rédigé par Ludvig Auvens
Si, en ce début de semaine, nous vous avons parlé d’Evolution, nous allons aujourd’hui nous tourner vers un tout autre genre de titre. En effet, nous allons pouvoir vous parler d’un deckbuilding sur un univers manga très connu et apprécié. Prenant place dans l’univers de Saint Seiya, il s’agit d’un jeu sorti dans le dernier quadrimestre de l’année dernière. Vous n’avez toujours pas son nom ? Eh bien nous allons vous présenter : Saint Seiya Deckbuilding.
A destination de deux à cinq joueurs, nous avons pu tester ce titre dans la totalité des combinaisons possibles. Dès lors, nous espérons pouvoir vous proposer une présentation et un avis suffisamment complet sur ce jeu. Mais, outre cela, est-ce que cette sortie de chez Yoka By Tsume rend hommage à la saga culte des chevaliers de bronze ?
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ToggleC’est l’heure du du-du-du-duel
Après pléthore d’adaptations vidéoludiques, dont nous avons pu vous en présenter une ici, voici qu’une adaptation jeu de société nous est proposée. A la baguette, ce sont Maxime Babad et Nicolas Badoux que nous retrouvons, pour nous offrir un titre à destination des plus de quatorze ans. A l’image du chevalier pégase et de son équipe, vous pourrez défendre Athéna jusqu’au nombre de cinq chevaliers de bronze. Déjà pas mal pour un jeu de deckbuilding !
Le jeu peut alors commencer, pour des parties allant jusqu’à environ soixante minutes. Chaque joueur commencera la partie avec un deck déjà prêt, ainsi qu’une piste de jeu. Tous prêts à partir au combat, le premier joueur peut commencer. Ce dernier peut être décidé au hasard ou via un petit jeu du « qui a la plus grosse ? ».
L’objectif est assez simple : récupérer le plus de grosses cartes possibles. Celui qui, en fin de partie, possède le plus de points de victoire grâce à ses cartes l’emporte. Car oui, lorsque la dernière flamme de l’horloge s’éteindra, il n’y aura qu’un vainqueur. Vous battant tous dans le même camp, un seul d’entre vous pourrez prétendre à la victoire. Vive l’esprit de coopération qui va découler de là… Et après on s’étonnera qu’Athéna est toujours dans la mouise…
Mais… comment acquérir de nouvelles cartes pour augmenter son score ? C’est tout simple ! Durant son tour de jeu, chaque joueur peut jouer ses cartes. Ces dernières vont lui offrir un panel de valeurs qui va lui permettre d’effectuer certaines actions. Avec la force et le cosmos, le joueur pourra par exemple récupérer de nouvelles cartes et les ajouter à son deck. Dès lors, il faudra choisir correctement les cartes à employer, afin de maximiser son nombre de points de victoire pour tenter de remporter la partie une fois la douzième heure écoulée.
Mais user du cosmos ou de la force ne sera pas sans conséquence. Dès lors, utiliser la force ajoutera la carte dans votre jeu, alors que le cosmos la mettra dans votre main pour que vous puissiez la jouer immédiatement. Ainsi, combos et autres fantaisies sont tout à fait envisageables pour vous envoler vers la victoire.
En outre, d’autres valeurs présentes sur les cartes seront importantes, comme le soin. En effet, certains effets de cartes pourront blesser un ou plusieurs héros présents dans le jeu. Et, lorsqu’un d’entre eux est blessé, il est bloqué et ne peut plus participer aux actions de jeu. De ce fait, utiliser la valeur de soin d’une autre carte deviendra inévitable et il vous faudra en user avec intelligence.
On se perd dans la treizième heure
Outre une simplicité et une accessibilité importantes, le soft est visuellement très réussi. Des cartes résistantes et aux illustrations splendides (bon en même temps, ça vient tout droit de l’œuvre d’origine donc voilà), un tapis bien travaillé et une splendide exécution dans la réalisation du l’horloge et des flammes. On sent que l’œuvre a été respectée lorsque la boîte et son contenu ont été pensés, conçus.
En parlant de l’horloge, elle représente le temps. On ne parle ici pas de tours qui s’écoulent jusqu’à dire « voilà, c’est le dernier tour de jeu ». Non, on parle plutôt de temps qui s’écoule en fonction des rencontres. Dès lors, dès qu’un joueur rencontrera un chevalier d’or, à savoir dès qu’il est acheté ou qu’il est défaussé, il faudra enlever une flamme de l’horloge. Mécanique plutôt originale, elle ne sera pas sans rappeler la véritable ascension de nos chevaliers à travers les différentes maisons.
Si les règles peuvent ainsi sembler aisées, il faudra quand même prendre votre mal en patience pour en maîtriser toutes les ficelles. Le titre est loin d’être si simple qu’il n’y paraît et jongler entre les subtilités du jeu, les capacités des personnages ainsi que les moult combos possibles demanderont de l’implication. Foncer tête baissée, et c’est la bérézina assurée.
Par ailleurs, se tourner vers de telles mécaniques pour un titre qui adapte une série telle que Saint Seiya est une très bonne idée. L’évolution de la puissance des decks se ressent à mesure que la partie s’écoule, de la même manière que l’on ressent l’évolution des différents personnages des univers shonen. C’est donc un pari réussi de ce point de vue-là. Néanmoins, le titre ne se ferme pas pour autant aux néophytes, qui pourront apprécier cette production malgré un manque de connaissances de l’univers de la série, tant les règles sont accessibles et l’ambiance de jeu agréable pour tous.
Dès lors, vous devrez par la même occasion apprendre à vous dépasser et à faire se dépasser vos « personnages » en usant de leurs compétences au mieux. Très immersif pour les fans de la saga et de shonens en général, Saint Seiya Deckbuilding saura rendre nostalgique votre groupe d’amis et donner envie aux plus jeunes de découvrir cette licence haute en couleur et en héroïsme. Reste à voir si vous avez plusieurs heures de libres devant vous puisque l’on vous rappelle que les parties durent en moyenne une heure… dans le monde réel !
Pour qui s’adresse Saint Seiya Deckbuilding ?
Rappelons-le, Saint Seiya Deckbuilding est avant tout un jeu compétitif. Bien que vous soyez tous dans le même camp, un seul joueur pourra être déclaré vainqueur. De ce fait, mettre des bâtons dans les roues de vos compatriotes grâce aux compétences de vos cartes afin de les bloquer. Avec les environ 150 cartes disponibles d’entrée de jeu, il y aura de quoi faire et vous saurez aisément trouver diverses stratégies pour atteindre la victoire finale. Il est donc déconseillé de se lancer dans une partie de cette production si l’aspect « fraternel » du manga est ce que vous recherchez dans cette expérience.
En plus de vous demander pas mal de temps, le titre vous demandera pas mal d’espace vue la taille de son tapis de jeu, de l’horloge et de tout ce qui va avec. Pas question donc de l’emmener avec vous pour vos longs trajets pour jouer sur la banquette arrière de la voiture ou sur les tablettes du train, vous n’aurez pas la place nécessaire.
Malgré tout, ses parties ouvertes aux quatorze ans et plus en font un chouette titre pour aider les grands frères à faire découvrir cette saga à leurs cadets. Sans parler de la possibilité de raviver de chouettes souvenirs aux adulescents qui ont pu vivre au rythme des aventures des chevaliers de bronze durant de longues années.
- Nombre de joueurs : 2 à 5 joueurs
- Temps de partie : 60 minutes
- Auteurs : Nicolas Badoux, Maxime Babad
- Éditeur : Yoka by Tsume
- Distributeur : Abysse Corp.
- Prix : 30 €
Dès lors, Saint Seiya Deckbuilding est un jeu ouvert à tous, fan de la première heure comme simples curieux de découvrir l’univers. Avec une rejouabilité moyenne et une bonne durée de vie, il y a de quoi passer des belles soirées à jouer entre amis ou en famille. Attention, n’oubliez pas qu’il s’agit d’un jeu compétitif et en aucun cas d’un jeu coopératif.
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