Si les jeux service n’arrivent pas à survivre, c’est car les éditeur lâchent l’affaire trop vite selon le PDG de Digital Extremes (Warframe)
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Rédigé par Jordan
Chaque éditeur veut son jeu service. Un titre dont le support s’étalerait sur des années et qui imprimerait autant de billets verts que possible sans risque. Ce qui explique les nombreuses tentatives du genre que l’on a vu fleurir ces dernières années. Tentatives qui se sont souvent soldées par des échecs monumentaux. Rien que cette année, Suicide Squad: Kill the Justice League a montré qu’il fallait plus que de la bonne volonté pour subsister dans ce secteur, qui ne compte finalement que peu d’élus. Warfarme est l’un d’eux, et le PDG du studio derrière le jeu a son avis sur les raisons des échecs des autres éditeurs.
La patience n’est pas une vertu des éditeurs
Steve Sinclair, qui est à la tête de Digital Extremes, a commenté l’état actuel du marché des jeux service à l’occasion d’une interview avec VGC. Selon lui, si l’industrie compte autant d’échec ces dernières années, c’est avant tout parce que les éditeurs n’ont pas la patience de s’investir dans de si longs projets qui peuvent initialement être déficitaires avant de rapporter gros :
« Ils [les éditeurs] pensent que la sortie est le moment où ça passe ou ça casse. Ils ont un moyen financier de persister, et ils ne le font jamais. Ça sort, ça ne marche pas et ils le jettent. C’est dommage de voir que vous consacrez tant d’années de votre vie à travailler sur ces systèmes ou à construire une technologie ou le début d’une communauté, et que lorsque les coûts d’exploitation sont élevés, vous devenez terrifiés et vous partez quand vous voyez les chiffres chuter. Nous l’avons vu avec des jeux étonnants qui, à mon avis, ont un potentiel énorme, mais qui ont été abandonnés trop tôt. »
Tous les jeux ne peuvent pas se remettre sur leurs pieds comme un No Man’s Sky, mais il est vrai que certains jeux n’ont peut-être pas eu assez de temps pour s’installer. On pourra aussi rétorquer qu’il est parfois bon de jeter l’éponge rapidement pour ne pas enfermer un studio dans ce qui sera de toute façon un échec, afin que les personnes qui y travaillent puissent se lancer dans de nouveaux projets avec l’esprit plus serein. La grande concurrence sur le marché peut également être un frein sur la durée d’exploitation d’un jeu service.
En tout cas, pour Digital Extremes, ne pas abandonner Warframe à ses débuts s’est montré plus que payant et le studio doit aujourd’hui faire bien des jaloux.
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Date de sortie : 25/03/2013