Sony contre-attaque suite au procès intenté par l’ex-réalisateur de Destiny 2 et Marathon, viré suite à de nombreuses accusations
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Rédigé par Jordan
Au milieu de tous les renvois qui ont eu lieu au cours de l’année dernière chez Bungie, celui de Christopher Barrett, l’une des têtes pensantes de Destiny 2 et Marathon, aura été le plus mis en lumière. Pour cause, l’ancien réalisateur s’est attaqué à Sony et son ancien studio pour licenciement abusif, après avoir été accusé de comportement inapproprié envers plusieurs de ses anciennes collègues. Voulant protester contre cette accusation, Barrett a voulu conduire Sony et Bungie en justice en démarrant une démarche en décembre dernier, dans le but de prouver que ces histoires seraient fausses et que cela nuisait à sa réputation. Peut-être aurait-il du y penser plusieurs fois avant de se lancer dans un tel processus, puisque Sony a répondu en ne faisant pas dans la dentelle.
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Un document révèle de nombreux messages inappropriés
En plus de déclarer que son ancienne entreprise calomniait son nom avec ces accusations, Christopher Barrett voulait montrer que son licenciement avait été effectif rapidement dans le but de ne pas lui verser des sommes qu’il aurait pu toucher à l’époque, à hauteur de plusieurs dizaines de millions de dollars. Une théorie qui prend aujourd’hui du plomb dans l’aile avec la publication d’un document essentiel par Sony, qui réitère que l’enquête menée sur cet individu a prouvé qu’il s’est comporté de manière déplacée à plusieurs reprises :
« Plusieurs employées subalternes ont signalé individuellement aux ressources humaines que Barrett avait adopté un comportement inapproprié et des communications écrites et verbales dérangeantes, ce qui les mettait mal à l’aise et les faisait craindre des représailles si elles ne parvenaient pas à s’engager ou à signaler Barrett. L’enquête a révélé que la mauvaise conduite de Barrett envers chaque employée était la même : il a ciblé une employée subalterne avec laquelle il ne travaillait pas directement, a d’abord engagé une conversation amicale et a progressivement repoussé les limites avec l’employée en faisant des références subtiles à son apparence physique ou en exprimant son intérêt de manière romantique. »
Sony continue sa plaidoirie en indiquant que Barrett n’hésitait pas à demander les comptes Instagram des employées tout en leur demandant parfois de participer à des jeux du type « action ou vérité » qui devenait très portés sur des thèmes à caractère sexuel. Pour prouver tout cela, Sony n’hésite pas à publier les messages de Barrett qui ont été recensées auprès des employées concernées, jusqu’à leur demander ce qu’elles portent.
Pour répondre à ce document plutôt irréfutable, les avocats de Barrett ont contacté le journaliste Stephen Totilo via Game File pour un droit de réponse :
« Sony continue de sélectionner de manière peu sincère des messages texte et des conversations présumées et de faire des déclarations non étayées et concluantes pour diffamer Christopher et justifier son licenciement afin d’éviter de lui payer ce qui lui était dû en vertu de ses contrats de travail. Il est révélateur que Sony n’inclue pas les messages texte complets comme pièces à conviction, ni le contenu complet de ces conversations, et rien dans la réponse de Sony ne fournit une base légale ou factuelle légitime pour licencier Christopher pour motif valable. Christopher est convaincu que lorsque toutes les preuves seront présentées, il sera clair que Sony s’est engagé dans un stratagème pour le dépouiller de son poste et des primes en actions qu’il a gagnées pour ses 25 années de loyaux services au sein de l’entreprise. »
Sa défense s’appuie de manière étrange sur le fait que d’autres comportements très limites auraient été notés chez Bungie, sans que Sony n’intervienne. Il insiste de son côté sur le fait qu’il n’a pas « eu ou sollicité des relations sexuelles inappropriées avec ses collègues » justifiant un tel licenciement. L’affaire est donc loin d’être terminée, malgré la publication de ce document plutôt parlant.