Sony s’inquiète de voir des joueurs acheter une Xbox plutôt qu’une PlayStation à cause de Call of Duty
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Rédigé par Jordan
Le rachat d’Activision-Blizzard par Microsoft a inquiété une bonne partie de la communauté PlayStation, qui a cru devoir dire au revoir à la licence Call of Duty sur leurs consoles favorites. Mais Microsoft a depuis indiqué clairement que la série continuerait d’être multiplateforme, même après le rachat de l’éditeur et même après les deals qui sont toujours effectifs entre Activision et Sony. De quoi rassurer pas mal de monde, mais Sony a tout de même quelques inquiétudes. On découvre cela sur un document gouvernemental brésilien qui a fuité sur ResetEra (relayé par Eurogamer), et qui dévoile de nombreuses informations internes sur certaines entreprises, dont Sony.
Sony n’est pas tranquille
Ce document montre le point de vue de Sony sur le rachat d’Activision-Blizzard, et plus particulièrement sur l’avenir de la licence Call of Duty. Sony reconnait alors que Call of Duty n’a absolument aucun rival, pas même la licence Battlefield, et que même avec un budget similaire, il serait impossible de reproduire ce succès :
« Malgré des budgets et des ressources importants, aucun autre développeur n’a réussi à créer une licence qui rivalise avec Call of Duty, qui se démarque comme une catégorie de jeu à part entière. »
Pour Sony, un jeu Call of Duty est un « jeu essentiel », une licence qui peut rivaliser avec les plus grandes licences du divertissement, que ce soit Harry Potter, Star Wars ou Game of Thrones.
Et avec un tel impact, Sony s’inquiète du fait que Call of Duty soit si populaire qu’il puisse influencer le choix d’une console pour un usager, autrement dit que ce dernier puisse préférer une Xbox plutôt qu’une PlayStation, même si la licence est disponible sur les deux machines.
Rappelons que pendant des années, la licence Call of Duty était justement très liée à PlayStation, avec des DLC ou des bêtas qui arrivaient en avance sur les machines de Sony, donc on imagine que le constructeur sait de quoi il parle.
« Call of Duty ? Mais non, ce n’est pas une licence majeure voyons »
Pendant ce temps, Microsoft tente toujours de faire les yeux doux à la FTC afin que le rachat soit approuvé par les grandes autorités qui régulent le marché. Et le constructeur se la joue encore une fois candide, en clamant qu’Activision-Blizzard n’a aucune licence qui soit un « must-have », comme il l’a déclaré à la commission du commerce en Nouvelle-Zélande :
« Plus précisément, en ce qui concerne les jeux vidéo Activision Blizzard, il n’y a rien d’unique dans les jeux vidéo développés et publiés par Activision Blizzard qui soit un « must have » pour les distributeurs de jeux vidéo PC et console rivaux et qui pourraient donner lieu à un problème. »
Si Call of Duty, au delà même de ce que l’on pense de la qualité de chaque jeu, n’est pas un must-have pour une société de jeux vidéo, on se demande bien ce qui peut l’être. Et c’est sans compter les poids lourds de Blizzard comme World of Warcraft, Diablo ou Overwatch.
On comprend évidemment que Microsoft tente de minimiser l’impact du rachat sur le marché pour qu’il soit plus vite approuvé, mais tout de même, c’est un peu gros là. Toujours est-il que pour le moment, l’enquête sur le rachat se poursuit du côté de la FTC, et pourrait être approuvé (ou non) dans les prochaines semaines.
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Date de sortie : 28/10/2022