Split Fiction : On a pu jouer au jeu en avant-première, nos premières impressions sur le successeur de It Takes Two
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Rédigé par Florian
It Takes Two a sans conteste marqué l’année 2021. De par son sacre au Game Awards bien sûr, mais aussi parce qu’il a su ramener en force le jeu en coopération locale dans nos salons en pleine pandémie mondiale. Près de quatre ans après la sortie de son précédent jeu, Hazelight Studios s’apprête à sortir son nouveau jeu, Split Fiction, toujours sous l’égide du label EA Originals (Immortals of Aveum, Tales of Kenzera: ZAU, Wild Hearts). À l’occasion d’un voyage de presse organisé par Electronic Arts à Los Angeles il y a quelques jours, nous avons eu l’occasion de poser longuement les mains sur Split Fiction et se faire une première idée du jeu avant sa sortie toujours prévue pour le 6 mars prochain sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series X/S.
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Conditions d’aperçu : Nous avons joué en duo avec un autre membre de la presse invitée à l’événement durant près de 3h à la manette sur PC.
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ToggleA deux, on est plus forts ?
Présenté aux derniers Game Awards, Split Fiction nous plonge au coeur d’un monde que l’on pourrait qualifier de légèrement futuriste dans lequel deux auteures de talent, Mio et Zoe, se retrouvent invitées à se rendre chez un grand éditeur, Rader Publishing, dans le but d’obtenir un contrat d’édition alléchant.
Alors qu’elles découvrent la réalité de leur présence ici avec l’apparition d’une étrange machine de simulation leur permettant de donner vie à leurs idées les plus folles, elles se retrouvent après un accident malencontreux propulsées dans une seule et même simulation, leurs idées se retrouvant ainsi mélangées, ne se connaissant absolument pas et imaginant des univers diamétralement opposés : Mio (la jeune femme brune) est inspirée par la science-fiction tandis que Zoé (la jeune femme blonde) donnera davantage de sa personne en écrivant sur de la fantasy.
Devant désormais affronter leurs propres créations, elles vont devoir chercher le moyen de retrouver leur vie d’avant et surtout de comprendre ce qui a pu les mener dans cette galère et même comprendre des choses sur elles-mêmes. De prime abord (et sans grande surprise quand on connaît le pedigree du studio), on retrouve une histoire basée sur la construction d’une relation entre deux personnes, comme cela a toujours été le cas entre deux prisonniers évadés dans A Way Out ou encore dans It Takes Two mettant en scène un couple que plus rien n’unissait hormis leur fille.
Ces jeux ont tous un point commun, ils sont en effet issus de l’esprit débordant des équipes de Josef Fares à la tête du studio Hazelight depuis 2014. Nous avons d’ailleurs pu nous entretenir avec Josef Fares dans le cadre de cette preview au cœur d’Hollywood. On retrouve par ailleurs le même genre de thématique dans Brothers: A Tale of Two Sons (dans le précédent studio de Josef Fares, Starbreeze Studio) dépeignant l’entraide entre deux frères pour sauver leur père malade.
Sans vous dévoiler davantage les tenants et les aboutissants narratifs du titre qui méritent d’être découverts par vous-même, on en attend un peu plus avant de se prononcer sur la force narrative du titre qui en dépeignant une rivalité entre deux personnes inconnues prend un risque de limiter l’identification des joueurs et joueuses aux personnages comparé à des membres d’une famille par exemple.
Dans tous les cas, sachez que l’on retrouve tout de suite la patte ludique et artistique au sens large du studio Hazelight qui semble encore vouloir pousser davantage l’immersion d’un gameplay constamment renouvelé, en témoignent les dizaines – peut-être même centaines – situations différentes que nous avons dû côtoyer pendant cette session de près de 3h au coeur de ce que l’on pourrait considérer comme une matérialisation vidéoludique de Ready Player One.
Mio et Zoé dans la sauce
Si vous avez déjà joué à un jeu du studio, et a fortiori à It Takes Two, vous ne serez probablement pas tant dépaysés que cela, Split Fiction reprenant peu ou proue la structure de son prédécesseur et les contrôles vous tombent naturellement dans les mains. Mais si vous n’avez encore jamais mis les mains sur l’un de ces jeux, entendez par là que vous vivrez une succession de niveaux alternant les points de vue, les mécaniques, les besoins de chaque personnage, qui devront constamment s’unir pour évoluer, l’un étant constamment dépendant de l’autre pour avancer, ce qui fait la marque des jeux du studio.
Effectivement, une fois de plus, dans Split Fiction les deux personnages disposent de leurs mouvements spécifiques, renouvelés très fréquemment et doivent faire usage de leurs méninges pour permettre au duo d’avancer sans heurts. Attention cependant, malgré sa direction artistique très cartoon et presque enfantine, le jeu relève parfois sa difficulté pour proposer des séquences où précision, réflexes et surtout bon timing seront nécessaires.
Nous avons vu nous apercevoir de cela lors de séquences que l’on pourrait qualifier de die & retry tellement cela se jouera parfois à la frame, tandis que l’écran passera parfois de double à simple pour vivre une action commune. A noter que nous n’avons pas vu d’autres séparations que le trait vertical habituel, mais nous serons attentifs aux variations qui seraient bienvenues dans la version finale. De même que l’alternance entre science-fiction et Fantasy, très « scolaire » dans cette version preview que nous aimerions voir évoluer dans la version finale. Quid de rejouer uniquement toute l’histoire de l’une des deux héroïnes une fois le jeu fini ?
L’entraide sera donc toujours de la partie avec des combats de boss assez retors et rythmés comme dans It Takes Two, avec de réelles tâches séparées et indispensables à la fois pour Mio et Zoé (dont les prénoms ont été donnés par rapport à ceux des filles de Josef Fares). A noter qu’il vous sera possible de poursuivre la partie si l’un de vous meurt, une réapparition étant possible après quelques secondes ou après un QTE toutefois pas très inspiré. Cependant, si Mio et Zoé meurent en même temps, il vous faudra reprendre au checkpoint précédent.
Pour vous donner quelques exemples de situations rencontrées durant notre preview de Split Fiction, nous nous sommes à un moment retrouvés à devoir contrôler une moto tout en gérant la gravité de nos personnages et tout en visant des véhicules adverses à éliminer. Une autre fois encore, nous avons dû gérer nos personnages en vue de côté façon Metroid, en joignant nos efforts pour activer des plateformes, en détruire d’autres, tout en éliminant des ennemis de toutes parts. Vous aurez aussi droit à un lasso gravitationnel, des boules magnétiques, un sabre électro et d’autres.
Ceci n’est qu’une fine parcelle de ce que nous avons vécu durant notre session puisque l’on aurait pu vous parler de ces dragons aux capacités étonnantes, de transformations épiques différentes pour chacun des personnages (que ce soit en singe, en fée, en poisson ou même arbre façon Groot), ou encore de ces fameuses saucisses aperçues dans un des trailers du jeu (et oui c’était fun et encore vous n’avez rien vu !).
Un futur banger en plus pour Fares ?
Nous abordions ci-dessus une référence à Metroid mais sachez qu’il vous faudra être perspicace parce que le jeu en regorge de tous les côtés : Donkey Kong, Final Fantasy VII, Mega Man et même Assassin’s Creed, tout ce mélange détonnant nous a décroché quelques sourires et nous avons hâte de trouver les autres, d’autant plus que Josef Fares nous a garanti encore plein de surprises et une fin surprenante « comme jamais vue dans un autre jeu vidéo », nous jugerons cela sur pièce à la sortie.
A noter que pour compléter l’histoire principale d’une durée d’environ 15h, les joueurs et joueuses pourront s’adonner à des histoires annexes, parfois cachées mais qui mèneront à de nouveaux niveaux totalement décalés, mais aussi totalement facultatifs si vous ne souhaitez pas prendre le temps de les faire. Et pour en avoir fait une petite poignée durant notre session, ce serait clairement dommage de passer à côté de ces bulles de gameplay supplémentaires tant les idées sont une fois de plus riches et parfois complètement loufoques.
Au rayon de la technique, ce que l’on a vu tournait sur une version PC pratiquement finalisée. Il nous faut signaler que tout était tout à fait propre comme aux habitudes du studio suédois, bien que le contraire serait étonnant à 3 semaines de la sortie commerciale du titre. Josef Fares a par ailleurs souligné à plusieurs reprises que le jeu tournera en 60 images par secondes sur toutes les plateformes. Pour information, nous avons testé la version du jeu en français mais celle-ci était encore en phase de polish et présentait quelques défauts qui seront intégralement réglés lors du lancement global.
Il nous a cependant été signalé que le jeu n’utiliserait pas de ray-tracing pour son rendu d’éclairage mais ce « manque » ne s’est pas vraiment vu grâce à une finesse d’éclairage plutôt aboutie et des reflets de toute beauté. Mentionnons par exemple le travail certain sur les nombreux effets pyrotechniques présents en plus grand nombre que dans It Takes Two (et notamment dans les séquences science-fiction), tandis que nous avons tout de même constaté quelques textures un peu moins abouties, notamment lors des niveaux orientés fantasy de Zoé, à confirmer là aussi sur la version finale.
En définitive et après seulement 3h de jeu, nous pouvons confirmer que tous les feux sont au vert concernant Split Fiction pour sa sortie au mois de mars, bien que la surprise ne soit forcément plus aussi inédite que pour It Takes Two. Nous mettrons un point d’honneur à vérifier que le rythme aperçu lors de notre session se maintienne sur la totalité du titre pour notre plus grand plaisir. Impossible de se prononcer à date sur le potentiel narratif du titre qui s’est encore trop peu dévoilé à ce sujet. Un éventuel nouveau titre de jeu de l’année pour le studio suédois ? Après tout pourquoi pas mais il ne faudra pas oublier que la concurrence ne sera pas la même cette année avec une tonne de jeux AAA (ou AAAA) attendus voire très attendus en fin d’année.