Star Wars Outlaws : Une première virée prometteuse au sein du jeu action-aventure d’Ubisoft Massive ? Notre avis après 4h de jeu
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Rédigé par PikaDocMaster78/PikaDoc42
Prévu sur PC et consoles le mois prochain, Star Wars Outlaws est une des sorties les plus attendues de cette seconde moitié de l’année. Quoi de plus normal pour une grosse adaptation dans le célèbre univers SF créé par George Lucas en 1977 après tout. Développé par Ubisoft Massive, studio suédois derrière les licences Tom Clancy’s The Division et Avatar: Frontiers of Pandora, nous avons eu la chance de poser les mains sur le jeu d’action-aventure en avant-première pendant près de quatre heures. Voici nos premières impressions garanties sans spoiler.
Avant de poursuivre, sachez que cet aperçu a été réalisé dans le cadre d’un événement presse organisé en distanciel mi-juillet par l’éditeur français. Par l’intermédiaire de la fonctionnalité Ubisoft Remote Play tournant sur PC, avec une manette Xbox One et en compagnie d’un démoiste, les trois premières heures de jeu étaient dédiées à la découverte de la lune-savane de Toshara et la dernière à celle de la planète enneigée de Kijimi. Si nous nous sommes essentiellement focalisés sur la campagne principale, nous avons trouvé un peu de temps pour faire un brin d’exploration et participer à quelques activités annexes. N’étant pas autorisés à effectuer nos propres captures, toutes les images présentes ici sont celles d’Ubisoft.
Sommaire
ToggleUne campagne principale qui peine à se dévoiler
Se déroulant entre les événements des films l’Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi, le scénario de Star Wars Outlaws nous invitera à incarner la jeune mercenaire Key Vess. Recherchée dans toute la Bordure Extérieure suite à une mission qui a mal tourné au point de se mettre à dos le Zerek Besh, une dangereuse faction de la pègre dirigée par un certain Sliro, elle va tenter d’acheter sa liberté et s’offrir une nouvelle vie en essayant de dérober les richesses de celles et ceux qui la menacent. Autant dire que le périple qui l’attend promet d’être mouvementé bien que nous n’ayons pas pu le constater pleinement de nos yeux.
Sa durée de vie étant estimée entre trente et soixante heures, ce n’est évidemment pas en quatre que nous pouvons juger du potentiel narratif du titre. Qui plus est, la séquence sur Toshara semblait commencer juste après la fameuse mission mentionnée précédemment, conduisant notamment notre héroïne à se crasher avec son vaisseau qui ne portait pas encore le nom de « Trailblazer » à ce moment du récit. Quant à la partie consacrée à Kijimi, elle prenait très probablement place à un stade plus avancé de l’aventure puisque le droïde BD-5 avait rejoint notre équipage entre-temps.
Nous pouvons donc seulement vous dire que, du peu que nous avons vu, les quêtes, les dialogues et la mise en scène étaient plutôt intéressants à suivre, bien conçus et offraient un aperçu convaincant des diverses luttes de pouvoir opposant les syndicats du crime. En plus de notre protagoniste, les quelques personnages rencontrés en cours de route étaient également assez charismatiques, dotés de leurs propres personnalités et s’inscrivaient parfaitement dans l’univers si iconique de Star Wars, du mécanicien Waka au chef des Pykes Gorak, en passant par Danka, un mystérieux/une mystérieuse intermédiaire, Eleera, une membre de l’Aube Écarlate, et Bosnok, que nous nous contenterons de surnommer « la créature au bocal » dans un premier temps.
Une expérience de jeu classique mais efficace en perspective
A défaut de nous avoir gratifié d’une dimension narrative généreuse, notre session sur Star Wars Outlaws l’a été davantage en matière de gameplay. Comme le laissaient présager les différentes vidéos partagées depuis juin 2023, celui-ci est très classique mais efficace dans son approche et ses mécaniques pour le genre action-aventure. Concrètement, il s’articule principalement autour de trois phases : infiltration, combat et exploration.
Pendant la première, nous devons progresser jusqu’à notre prochain objectif, en évitant de nous faire repérer par les ennemis parfois trop stupides ou omniscients présents dans la zone. Pour y parvenir, il faut suivre un chemin quasiment tout tracé ou le « créer » nous-mêmes, en prenant en compte les mouvements des patrouilles (grâce à nos électrojumelles par exemple) et la manière dont notre environnement est agencé. Nix, notre adorable compagnon merquaal, peut aussi nous aider au besoin par le biais de multiples actions comme localiser les soldats autour de nous, distraire, voler, activer une grenade ou attaquer un garde, faire tomber un objet, nous rapporter une arme, saboter une alarme, etc.
De plus, notez que déclencher l’alerte n’aboutit pas systématiquement à une escarmouche. En fonction de la situation dans laquelle nous sommes, cela peut nous ramener au dernier point de contrôle ou à l’entrée d’un district, provoquant ainsi une légère baisse de réputation auprès de la faction qui le contrôle.
Côté combats, à pied, nous avons tout intérêt à les éviter même si cela ne sera pas toujours possible. En effet, Kay n’est pas une Jedi ni une Sith mais « juste » une mercenaire humaine et cela se ressent dans chaque coup qu’elle inflige et qu’elle subit. Si nous nous montrons trop confiants et/ou qu’elle se retrouve entourée d’un nombre important d’ennemis, sa barre de vie risque grandement de diminuer rapidement, souvent trop pour réussir à se soigner efficacement avec ses ampoules de bacta. Rassurez-vous, il reste envisageable de réchapper de presque toutes les situations en utilisant les mods de notre blaster, les fusils blasters des adversaires déjà vaincus, des grenades ou en faisant exploser des sortes de « barils » rouges au moment opportun.
Dans l’espace, le Trailblazer s’en sort légèrement mieux malgré le fait qu’il soit surtout taillé pour le transport. Tout du moins, c’est le sentiment qui se dégage des rares batailles que nous avons livrées. Il nous a fallu un peu de temps pour apprendre à le manier correctement mais, dans l’ensemble, le piloter était plus agréable que ce que nous imaginions. Toutefois, ne vous attendez pas à pouvoir prendre d’assaut un destroyer impérial avec, ce serait complètement suicidaire.
Pour ce qui est de l’exploration, ce n’est à nouveau pas en quatre petites heures de jeu que nous pouvons estimer son potentiel. Cependant, le peu que nous avons vu suggère que chaque monde ouvert et son orbite sont suffisamment vastes pour regorger de points d’intérêts, sans pour autant surcharger la carte comme dans les open-world à l’ancienne. Si nous ignorons toujours le degré de répétitivité de l’expérience, elle promet à minima d’être dense en contenu.
C’était notamment le cas à Mirogana, la grande ville arpentée sur Toshara. Celle-ci n’avait pas uniquement pour but de nous initier au système de loyauté avec la pègre, à la mécanique des Experts, indispensable pour débloquer et améliorer les compétences de l’héroïne, son blaster, son speeder et son vaisseau en l’absence d’arbres dédiés, ainsi qu’au piratage de coffres, portes et ordinateurs façon séquences à reproduire en rythme ou « Motus avec des symboles ».
Par exemple, se balader dans les rues était l’occasion d’échanger avec plusieurs marchands, jouer sur des bornes d’arcade, parier sur une course de fathiers et discuter brièvement avec des passants. A l’extérieur, c’est une course de speeders qui nous attendait. Sur Kijimi, visiter les allées et la cantina de sa cité nous a fait rencontrer une soldate de l’Empire, prête à effacer un avis de recherche sur notre tête contre des crédits, et également glaner des informations en écoutant discrètement une conversation entre des PNJ. Intéressant, non ?
Une plastique moins impressionnante qu’espérée ?
Pour finir, un mot sur la partie technique. Ne connaissant pas l’ancienneté de la build sur laquelle nous avons jouée en cloud gaming, difficile de savoir si le titre d’Ubisoft Massive nous mettra une claque visuelle à sa sortie. Le studio suédois a pourtant l’air d’avoir effectué un travail solide en matière de modélisation et animations des visages, de graphismes et de direction artistique. Malheureusement, impossible d’affirmer pour le moment que le rendu global sera aussi impressionnant que pouvait le laissait penser la plupart des bandes-annonces et séquences de gameplay relayées depuis plus d’un an.
Sur l’aspect sonore, les doublages originaux étaient d’excellente qualité, le sound-design déjà très agréable pour nos oreilles mais aucune musique de la bande-son ne nous a particulièrement marqué à quelques exceptions près. En revanche, concernant l’immersion, c’est un sans-faute. Des premières aux dernières minutes de jeu, les régions et lieux accessibles vivaient et respiraient en permanence la SF propre à Star Wars. Espérons que cela ne changera pas d’ici le lancement.
Malgré les interrogations qui subsistent autour de sa dimension narrative, du degré de répétitivité de son expérience et de ses performances techniques réelles, ces quatre heures sur Star Wars Outlaws se sont révélées plutôt convaincantes. Nous ne sommes pas incroyablement emballés par ce que nous avons vu jusqu’à maintenant mais nous avons tout de même passé un agréable moment dessus. S’il ne faut probablement pas s’attendre à ce qu’il soit un banger absolu ni incroyablement original à sa sortie, le jeu action-aventure d’Ubisoft Massive devrait être suffisamment bon, voire peut-être très bon, pour combler un large public. Verdict le 30 août prochain sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series.
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Date de sortie : 30/08/2024