Star Wars Outlaws : Notre avis sur Wild Card, le premier DLC narratif du jeu action-aventure en monde ouvert d’Ubisoft Massive
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Rédigé par PikaDocMaster78/PikaDoc42
Disponible depuis le 30 août 2024 sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series, Star Wars Outlaws s’est révélé être une adaptation convaincante et fidèle à l’univers de la célèbre saga de science-fiction, tout du moins aux yeux d’une partie de la presse et du public. Pour les autres, le niveau de qualité de l’expérience proposée n’a pas été à la hauteur de leurs attentes, ce qui a eu pour principale conséquence des ventes plus faibles qu’espérées pour le jeu action-aventure en monde ouvert en aval de sa sortie. Déterminé à corriger le tir, Ubisoft Massive a fait de gros efforts pour lui offrir un second souffle ces dernières semaines, avec notamment le déploiement de plusieurs patchs massifs, en changeant de directeur créatif, ou encore en rendant accessible sa version Steam plus tôt que prévu. En parallèle, un premier DLC narratif intitulé « Wild Card » est également arrivé sur toutes les plateformes le 21 novembre. Voici nos impressions garanties sans spoilers majeurs à son sujet !
Avant de poursuivre, notez que cet avis a été réalisé par l’intermédiaire de l’édition Ultimate numérique fournie par l’éditeur français il y a quelques mois dans le cadre de notre test du titre. Tournant essentiellement en configuration graphique Élevée (NVIDIA DLSS activé, ray tracing désactivé) sur un PC portable AORUS 17H BXF (2023) équipé d’un processeur Intel Core i7-13700H (2,4 GHz), d’une NVIDIA GeForce RTX 4080 Laptop, d’une mémoire vive de 16 Go de RAM DDR5, d’un écran LCD 17,3 pouces de résolution 1080p et d’une manette Xbox One, il nous a fallu un peu plus de trois heures pour terminer la campagne de ce contenu additionnel et moins de deux heures supplémentaires pour faire le point sur ce que les différentes mises à jour avaient apportées à la production depuis son lancement. Pour rappel, le point de vue exposé dans cet article est celui d’une personne ayant regardé tous les films de la franchise, spin-off compris, certaines séries et joué à plusieurs adaptations tirées de la licence.
Une nouvelle campagne trop courte et expéditive…
Se déroulant juste après les événements concluant le périple vécu dans le jeu de base, Wild Card nous invite à retrouver Key Vess aux côtés de Nix, son adorable compagnon merquaal, et du droïde ND-5. Menant sa petite vie de mercenaire à travers la Bordure Extérieure, elle reçoit une offre de contrat attrayante provenant d’un mystérieux client… qui s’avère malheureusement être le gouverneur Thorden de l’Empire galactique. Menaçant de détruire sa récente réputation acquise auprès des syndicats du crime, il l’oblige à participer à un prestigieux tournoi de Sabacc qui sera bientôt organisé sur un vaisseau clandestin. Un événement aux enjeux censés être tellement importants que des membres de la pègre ainsi que Lando Calrissian, soutenu par l’Alliance rebelle, s’y sont aussi inscrits.
Accrocheur sur le papier, ce scénario original est bien ficelé et rythmé pendant son premier gros tiers. Que ce soit en matière d’écriture, de mise en scène ou d’ambiance, nous nous laissons porter instantanément et avec beaucoup de plaisir par les objectifs qui nous sont fixés. Ces derniers profitent d’ailleurs de l’occasion pour nous mener jusqu’à un nouveau terrain de jeu : le croiseur-casino Morenia. Un lieu pas bien vaste qui n’a pas empêché le studio suédois de réussir à l’exploiter intelligemment dans l’ensemble. De plus, il s’intègre parfaitement au lore de la saga créée par Georges Lucas.
Cependant, une fois que nous le quittons, nous nous rendons vite compte que le récit tombe en panne d’inspiration. Manquant cruellement de profondeur en conséquence, nous nous retrouvons à expédier avec une facilité déconcertante les quelques missions au programme en à peine trois-quatre heures. C’est court, beaucoup trop court pour une extension payante. Idéalement, nous espérions avoir droit à un arc essayant à minima de se rapprocher d’un niveau de conception similaire à ceux présents dans la campagne principale de base. Finalement, l’intrigue parvient tout juste à nous occuper et « captiver » autant que « Le Pari de Jabba », la fameuse quête exclusive aux éditions Gold et Ultimate. Vous l’aurez compris, ce n’est pas un compliment !
… n’apportant quasiment rien de plus à l’expérience initiale
Autre conséquence de sa faible durée de vie, Wild Card n’apporte aucune réelle plus-value en matière de gameplay ou de contenu par rapport à l’expérience de jeu initiale. Bien que son premier gros tiers intègre de rares et subtils ajouts que nous ne vous révèlerons pas afin de ne pas vous gâcher le « plaisir » de la découverte, le DLC se contente de nous resservir exactement la même recette que quelques mois plus tôt. Infiltration, combats à pied ou dans l’espace, exploration, phases de plateformes, recherche et exploitation d’informations, piratage de coffres et d’ordinateurs, mini-jeux… il n’y a rien de vraiment inédit à se mettre sous la dent. Si nous ne sommes pas totalement réticents au recyclage et que nous avions apprécié la production telle qu’elle était au lancement malgré ses défauts, se contenter d’un manque d’inspiration et d’ambition aussi flagrant est frustrant et décevant.
Pour bénéficier d’un minimum de rafraichissement en jeu, il faut donc se tourner vers les mises à jour déployées par les développeurs depuis plusieurs semaines. Autrement dit, du contenu, des ajustements et des correctifs gratuits indépendants de l’extension en elle-même ! Séquences d’infiltration et d’affrontements plus précises, comportement de l’IA ennemie un chouilla amélioré, contrats plus nombreux et variés, animations des PNJ retravaillées, gestion des collisions un peu plus réaliste et naturelle, conduite en speeder un tantinet plus agréable que par le passé… les différents patchs font leur office sans pour autant faire du titre un modèle d’excellence ou de perfection. Mieux vaut tard que jamais, pas vrai ?
Star Wars Outlaws: Wild Card est un premier DLC trop court, décevant et oubliable dans l’ensemble. Pourtant très intéressant à suivre pendant son premier gros tiers grâce à une écriture, un rythme scénaristique, une mise en scène et une ambiance soignées, sa campagne se poursuit et s’achève de façon expéditive et sans vraiment chercher à faire preuve d’un minimum de profondeur, d’inspiration et d’ambition en matière de narration, de gameplay et de contenu. Sincèrement, nous nous demandons si sa conception n’a pas été partiellement ou totalement délaissée et sacrifiée par Ubisoft Massive au profit des mises à jour et correctifs déployés depuis la sortie du titre. Si c’est la cas, pourquoi ne pas avoir pris la décision de le repousser ? C’est incompréhensible et, dans ces conditions, impossible de le recommander, que ce soit en achat séparé (14,99€) ou via le Season Pass (39,99€ ou inclus sans surcoût dans les éditions Gold et Ultimate). Espérons que la seconde extension, A Pirate’s Fortune, prévue pour le printemps 2025 sera de meilleure facture.
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Date de sortie : 30/08/2024